Jean-Louis de MarneJean-Louis de Marne
Jean-Louis de Marne, parfois orthographié Demarne ou Demarnette, est un peintre et graveur de genre français, né à Bruxelles en 1752 et mort le aux Batignolles. BiographieDans quelques actes de famille, on trouve le mot « Marnette » seul ou associé à celui de « Marne ». Cela provient de l'imprécision des scribes du XVIIIe siècle dont l'orthographe fantaisiste estropiait les noms sans vergogne. Certains critiques d'art ont cru, parce que J.-L. de Marne était né à Bruxelles, pouvoir attribuer à son ascendance une origine flamande. Si de Marne est né fortuitement à Bruxelles, c'est que ses parents, comme tous les ménages de militaires, devaient souvent changer de garnison. Son père Jean-Joseph était officier au service de l'empereur d'Autriche et avait épousé Anne-Ernestine-Christine, née baronne de Ausechutz. Après la mort de son père, il arrive à Paris à l'âge de douze ans. Il y passe sa jeunesse, élève du peintre d'histoire Gabriel Briard en 1769-1770. Il échoue au Prix de Rome en 1772 et 1774[1]. C'est alors qu'il se tourne vers la peinture de genre. Il s'inspire, comme Nicolas Antoine Taunay et Jean-Frederic Schall, des peintres hollandais en pleine vogue à Paris au début du XIXe siècle. Il est agréé en 1783 à l'Académie comme peintre d'animaux et expose au Salon. Puis il effectue avec Taunay un séjour en Suisse.[réf. nécessaire] Le Jean-Louis de Marne épouse à Saint-Eustache Olive Le Grand, originaire de Dieppe et de dix ans sa cadette. Ils ont trois enfants.[réf. nécessaire] Il a travaillé pour la manufacture de porcelaine Dihl et Guérhard, utilisant la peinture mise au point par Christophe Dihl au sujet de laquelle le peintre et critique d'art Charles-Paul Landon remarquait qu'elle permettait une exécution méticuleuse et donnait un effet scintillant[2]. Il a la jouissance d'un logement avec atelier au « musée des Arts » à la Sorbonne dès 1801 et au moins jusqu'en 1819[3] et plus probablement jusqu’en 1821, année où tous les artistes sont délogés de l'ancienne Sorbonne[4] pour faire place à la faculté de Théologie. Le , par décision royale, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Jean-Louis de Marne meurt aux Batignolles le 23 mars 1829, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans, et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (28e division). Sa fille Anne Caroline Demarne a épousé l'artiste peintre Pierre-Rémy Robert (v. 1783-1832), futur chef de l'atelier de peinture sur verre de la manufacture de porcelaine de Sèvres[5] (voir Louis-Rémy Robert). ŒuvreIl a peint une foule de tableaux de genre dans lesquels les personnages, les animaux et le paysage se mélangent pour recréer tantôt l'atmosphère champêtre et grouillante d'une foire du XVIIIe siècle, tantôt le calme d'une route pavée de campagne. Pour ses scènes de genre et de cabaret, il s'inspire de petits maîtres néerlandais du XVIIe siècle comme Paulus Potter, Dirck van Bergen ou Adriaen Van de Velde (Saltimbanques devant une auberge, 1824, musée de Grenoble). Ses paysages rejoignent par leur réalisme ceux de Lazare Bruandet ou de Georges Michel (le Coup de vent, 1817, musée de Dijon). Il prend part aussi au Préromantisme dans la mesure où il ne se tourne pas vers l'Antiquité, mais plutôt vers le Moyen Âge et le XVIIe siècle. Il lui arrive également de jouer le rôle de chroniqueur de son temps. Ainsi, le , une lettre officielle de Vivant-Denon, directeur général du Musée Napoléon, l'informe que l'Empereur l'a choisi pour peindre l’Entrevue de Napoléon et de Pie VII dans la forêt de Fontainebleau, le , 1808, Musée national du Château de Fontainebleau. Sa meilleure période fut certainement entre 1792 et 1808. Critique contemporaine à propos des tableaux exposés au Salon de 1812
— Maurice Boutard, « Salon de 1812, n° XV », Le Journal de l'Empire,18 janvier 1813, page 3. Œuvres exposéesSon œuvre très abondante, où dominent les petits formats et les compositions aérées et vivantes, est bien représentée dans les musées de province comme à Amiens, Besançon (la Noce comtoise), Cherbourg, Dijon, Dunkerque, Sèvres, Montpellier, Quimper et dans les musées russes : Saint-Pétersbourg, Moscou. Plusieurs tableaux de l'artiste sont également exposés au musée du Louvre. Parmi ses grands tableaux figurent :
Notes et références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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