Il fait des études supérieures en pharmacie à l'Université de Montréal où il obtient son diplôme en 1949, mais se passionne pour l'art et la littérature. Il abandonne bientôt la science pour la peinture.
Il présente sa première exposition à la galerie Agnès Lefort à Montréal. Il voyage et travaille en Europe de 1951 à 1954 avant de revenir à Montréal y présenter sa seconde exposition. Son travail tend de plus en plus vers la monochromie.
Ses œuvres de maturité apparaissent dès le début des années 1960, notamment avec Entrelacs rouges (1961, Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa), Grand fil de plomb no 2 (1961, Musée des beaux-arts de Montréal) et À mauve ouvert (1963, Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa). Son exposition de 1961 à la galerie Walter Moos à Toronto lui apporte la consécration. Sa signature originale offrent des compositions symétriques et hiératiques aux multiples couches opaques et translucides, presque toujours appliqués avec les doigts, que le peintre voue à la sensualité de la couleur, de la lumière et du geste. Souvent divisés par un « fil de plomb » en deux ou trois sections, ses tableaux exploitent la verticalité et un sensation de profondeur où la lumière, captée sous un glacis minéral, court comme un fluide, dans un art qui rappellent celui des vitraux. McEwen a d'ailleurs signé un groupe de vitraux pour l'Université Concordia de Montréal. Son travail est exposé dans plusieurs villes dont New York, Paris et Londres. À partir des années 1970, ses toiles renouent à l'occasion avec les motifs de la nature et de sa lumière (Les Fiançailles, 1976, Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa).
Au début des années 1960, il est président de l'Association des artistes non-figuratifs de Montréal.
Au cours de sa carrière, il se voit décerner plusieurs prix et distinctions au Canada comme à l'étranger.
En 1987, le Musée des beaux-arts de Montréal a présenté une importante rétrospective de son œuvre.
Œuvres
Blanc, marges orangées, 1955, huile sur toile, 209 x 138 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[2].
Les Pierres du moulin nº 4, 1955, huile sur toile, 209 x 138 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[3].
Midi, temps jaune, 1960, huile sur toile, 137 x 117 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[4].
Verticale traversée d'une horizontale nº 1, 1962, huile sur toile, 99 x 99 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[5].
L'Apocalypse selon saint Jean, vers 1963, encre sur papier, 50,7 x 38,5 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[6].
L'Apocalypse selon saint Jean, vers 1963, encre sur papier, 48,5 x 36,5 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[7].
L'Apocalypse selon saint Jean, vers 1963, encre sur papier, 51 x 38,7 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[8].
Chevalier bleu, 1963, huile sur toile, 89 x 116 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[9].
Sans titre (Drapeau inconnu), 1964, aquarelle sur papier, 40,7 x 30,8 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[10].
Plages bleues et mauves, 1966, polymère sur toile, 127 x 127 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[11].
Le Soleil et la mer, 1966, acrylique sur toile, 193,5 x 152,7 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[12].
Vert traversant le feu des signes, 1969, acrylique sur toile, 183,5 x 183,5 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[13].
D'où venons-nous? Que sommes-nous? Où allons-nous?, 1975, huile sur toile, 203,1 x 178 cm (1er élément); 203,5 x 275,2 cm (2e élément); 203 x 183 cm (3e élément), Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[14].
Temple heureux nº 1, 1977, huile sur toile, 183 x 183 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[15].
Violet chevauchant le vert, 1979, huile sur toile, 152 x 152 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[16].
Les Plaintes d'un Icare, nº 1, 1983, 152,5 x 152,5 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[17].
Légende du oui et du non nº 26, 1990, huile sur toile, 198,3 x 152 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[18].
Trou de mémoire, 1992, aquarelle sur papier Arches, 77 x 107 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[19].
Ni plus ni moins nº 1, 1993, huile sur toile, 198,5 x 208,5 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[20].
Ni plus, ni moins, 1994, eau-forte, E.A., 120,5 x 80 cm (papier); 79,3 x 60 cm (image), Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[21].
Fleuron soutenu de jaune nº 4, 1998, huile sur toile, 190,5 x 127 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[22].
↑Jacinthe Blanchard-Pilon, Entre la fuite et l'exil : réception, circulation et reconnaissance des artistes non figuratifs du Québec au Musée des beaux-arts de Montréal, au Musée de la Province et à la Galerie nationale du Canada (1955-1960), mémoire de maîtrise, Université du QUébec à Montréal, 2016. URL du document: http://www.archipel.uqam.ca/8466/