Jean d'Orléans (1874-1940)Jean d'Orléans
Jean d'Orléans, duc de Guise. Titres Prétendant au trône de France –
Héritier du trône de France –
Jean d'Orléans — de son nom de naissance Jean Pierre Clément Marie d'Orléans de Chartres[1] —, qui portait le titre de courtoisie de duc de Guise, est né à Paris 8e le et mort à Larache au Maroc espagnol, le , peu après la défaite française face à l’Allemagne. Issu de la branche cadette des descendants du fils aîné du roi Louis-Philippe Ier, il est, de 1926 à sa mort, chef de la maison capétienne d'Orléans, il est le prétendant orléaniste au trône de France, appelé « Jean III » par ses partisans. FamilleJean Pierre Clément Marie d'Orléans de Chartres[2] est né le au 29, rue Vernet à Paris (8e arrondissement) en présence de Adolphe Asseline, ancien secrétaire des commandements de la duchesse d'Orléans[3]. Arrière-petit-fils du roi Louis-Philippe Ier et dernier enfant de Robert d'Orléans (1840-1910), duc de Chartres, et de la princesse Françoise d'Orléans (1844-1925), Jean d'Orléans est également le gendre et le beau-frère des deux prétendants orléanistes au trône de France qui l’ont précédé : « Philippe VII », comte de Paris, et « Philippe VIII », duc d'Orléans . Le , Jean d'Orléans épouse, à Kingston-sur-Tamise, en Angleterre, sa cousine germaine Isabelle d'Orléans. C’est à cette occasion qu’il reçoit de son beau-frère le titre de courtoisie de duc de Guise. De cette union heureuse naissent quatre enfants :
BiographieMalgré la loi d'exil de 1886 qui frappe les chefs des familles ayant régné en France, Jean d'Orléans peut vivre et séjourner dans son pays jusqu’en 1924. Longtemps il n’est, en effet, qu’un cadet de la famille d’Orléans. Pourtant, au fur et à mesure que les années passent, tous les membres de la famille qui se situent avant le duc de Guise dans la lignée dynastique disparaissent les uns après les autres. D’abord ses frères Robert et Henri d'Orléans en 1885 et 1901, puis son père, le duc de Chartres, en 1910 et enfin ses cousins et beaux-frères Ferdinand d’Orléans, duc de Montpensier, et Philippe d’Orléans, duc d’Orléans, en 1924 et 1926. Si la République française tolère longtemps sa présence sur son territoire, elle lui interdit cependant de faire son service militaire au sein de son armée. C’est la raison pour laquelle il se rend au Danemark, pays de son beau-frère Valdemar, pour y apprendre le métier des armes[4]. Revenu en France, il s’installe au Nouvion-en-Thiérache, domaine que lui a légué le duc d’Aumale, et y reste plusieurs années. Peu de temps après, il épouse sa cousine Isabelle d'Orléans[5]. Cependant en 1909, le duc et la duchesse de Guise, désireux de contribuer à l’expansion de la France outre-mer, quittent la métropole pour s’installer au Maroc, pays où la France essaie alors d’établir son influence. En 1910, le couple s’installe ainsi sur le site de Larache, dans le nord du royaume chérifien[6]. Cependant, lorsque le pays tombe finalement sous la domination européenne en 1912, la maison de Larache est placée sous le régime du protectorat espagnol, tandis que le domaine agricole de la famille tombe sous le régime français[7]. Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, le duc de Guise cherche à intégrer l’armée mais ni la République ni ses alliés ne l’autorisent à revêtir leur uniforme et il doit donc se résoudre à servir dans la Croix-Rouge à laquelle il offre son château du Nouvion-en-Thiérache pour en faire un hôpital[8]. Il se voit remettre la Croix de guerre le de la part du président Raymond Poincaré. Toutefois, une mission plus importante lui est accordée par le gouvernement français en 1915 : il s’agit d’une ambassade auprès de son oncle le roi Ferdinand Ier de Bulgarie. Cette mission est un échec et Sofia entre en guerre aux côtés des pays de la Triple Alliance[9]. Après la guerre, le duc de Guise regagne Larache mais la mort du duc de Montpensier (en 1924) et la séparation du prétendant d’avec son épouse, l’archiduchesse Marie-Dorothée de Habsbourg-Lorraine, bouleversent son existence dans la mesure où ils font automatiquement de lui le dauphin des orléanistes. Il s’établit donc au manoir d’Anjou, en Belgique, tandis que son fils, le futur comte de Paris, est envoyé à Paris poursuivre ses études[10]. Deux ans plus tard, Jean d’Orléans hérite du statut de prétendant[11]. Il se trouve presque immédiatement face à de graves difficultés politiques puisque le pape Pie XI interdit aux catholiques de soutenir Maurras et l’Action française, c’est-à-dire les plus puissants soutiens de la maison d'Orléans[12]. L’entre-deux-guerres est donc une période d’éloignement – et finalement de rupture, en 1937 – entre l'aîné des Orléans (soutenu par son fils, le comte de Paris) et le mouvement royaliste. C’est également le moment où, pour la première fois depuis longtemps, l’orléanisme cesse d’être uniquement synonyme de conservatisme[13]. ReprésentationsLe sculpteur Philippe Besnard fera du duc un buste en bronze sur socle de marbre (1928), buste exposé au salon des Tuileries en 1929[14]. Querelles dynastiques françaisesTitulature et décorationsTitulatureLes titres portés actuellement par les membres de la maison d’Orléans n’ont pas d’existence juridique en France et sont considérés comme des titres de courtoisie. Ils sont attribués par le « chef de maison ».
Décorations dynastiques françaisesEn qualité de chef de la maison royale de France et prétendant au trône de France, les partisans de Jean d'Orléans le considèrent grand maître des ordres dynastiques traditionnels[15].
Autres décorations
Notes et références
AnnexeBibliographieŒuvres du duc de Guise
Sur le duc de Guise et sa famille
Articles connexesLiens externes
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