La Ville bidonLa Ville bidon
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution. La Ville bidon est un film français réalisé par Jacques Baratier, sorti en 1976[1]. Il s'agit de la reprise du téléfilm La Décharge, tourné en 1968 et 1970, réalisé en 1971 mais censuré et donc non diffusé sous ce format. Le film a été réédité en DVD en 2008 par Doriane Films[2]. Ce film satirique est une critique de l'urbanisme des villes nouvelles dans la banlieue parisienne, dont il montre l'affairisme et l'idéalisme hypocrite, dans le contexte du démantèlement des bidonvilles et de la spéculation sur les terrains vagues (gravières et décharges). Il insiste aussi sur l'absurdité de la vie dans les grands ensembles, dans un contexte de montée de la société de consommation. Le titre du film est lui-même un jeu de mots qui veut signifier que les "bidonvilles" ont été remplacé par leur inverse "une ville bidon" qui n'est une amélioration qu'en apparence, car, l'auteur s'emploie à démontrer que cette ville nouvelle contient autant d'aliénation, et peut-être même plus, que ce qu'elle prétendait remplacer. À la fin du film (1 h 17 minutes) Jacques Baratier est prémonitoire quant à l'avenir des « grands ensembles ». Faisant parler le gardien d'immeuble, il prédit sentencieusement : « La qualité de la vie, qu'ils disent ! Là où il y avait des trous pleins d'ordures, ils ont bâti des grandes bites en ciment… Et ils croient que c'est pour toujours ? Moi, j'attends ! Et j'attends même pas vingt ans, pour voir comment tout ça va pourrir, comment tout ça va culbuter à la décharge… » Fiche technique
Distribution
La participation de Françoise Choay, historienne et philosophe critique de l'urbanisme, professeur à l'Université de Vincennes, est à noter et donne une indication sur la tonalité critique du film. Musique du filmDeux chansons de Claude Nougaro, écrites spécialement pour ce film, contribuent à son atmosphère: Sa Maison et La Décharge. RéceptionSorti en 1976, quelques années après son tournage sur le chantier de la construction de la ville de Créteil[3], le film a partagé la critique. Si la critique de l'affairisme et de la spéculation immobilière est bien reçue, notamment dans la presse de gauche, le caractère hybride du film entre documentaire et fiction, ainsi que son interprétation mêlant habitants jouant leur rôle et acteurs connus, ne convainquent pas certains critiques. Les extraits suivants, compilés par la Cinémathèque française[4], illustrent cette réception à deux facettes :
— Michel Mohrt, Le Figaro, .
— France Soir, .
— Albert Cervoni, L'Humanité, .
— Jacques Doyon, Libération, .
— Jean-Pierre Nicolas, Le Monde diplomatique, .
— Michel Perez, Les Nouvelles littéraires, .
— Georges Walter, Pariscope, .
— H. D., Politique hebdo, .
— Henry Chapier, Le Quotidien de Paris, .
— Le Canard enchaîné, .
— Jean Rochereau, La Croix, .
— Jean de Baroncelli, Le Monde, .
— Jean-Louis Tallenay, Télérama, . Notes et références
Liens externes
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