Le Chat qui pêche tire son nom de la rue du Chat-qui-pêche, la plus petite rue de Paris, sur laquelle donne l'établissement[1].
Histoire
Le Chat qui pêche est à l'origine dirigé par Mme Ricard, qui avait fait partie de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale[2]. Elle « avait l'air si petite et si délicate qu'on la comparait au “Petit Moineau”, Edith Piaf. Selon la légende, Ricard serait devenue une héroïne de la Résistance française en fournissant des renseignements contre les nazis. Tandis qu'elle déambulait dans le club, elle était chaleureuse, appelant les musiciens “mes enfants” et les logeant dans un appartement qu'elle gardait au-dessus du club »[3].
Selon les souvenirs de Jimmy Wormworth(en), qui a été invité à se produire au Chat qui pêche en avec son American Jazz Quintet (comprenant Wormworth en tant que batteur et chef, Roland Ashby au piano, Sal Amico à la trompette, Barry Rogers(en) au trombone et George Braithwaite au saxophone alto)[4] : « On m’a dit que nous avions fait de son club un succès, car de nombreux circuits touristiques en bus venaient nous entendre et que, après nous, Madame Ricard avait embauché nombre de musiciens de jazz américains réputés. Cela lui permit d'avoir les fonds pour ajouter un autre étage dans le club... Je ne sais pas si c'est vrai, mais je pense que c'est le regretté Al Levitt qui m'a dit cela, car il est resté à Paris après notre retour aux États-Unis »[2].
Le club a duré jusqu'en 1970, lorsque Mme Ricard a vendu son commerce. Un restaurant du même nom opère maintenant à l'emplacement.
↑(en) Peter Pullman, « Powell Chronology », sur Wail: The Life of Bud Powell : « - Powell entame une résidence dans un lieu très différent, la Rive Gauche, dans la cave qu'est le Chat qui pêche. Il retourne dans ce club sans prétention dès qu'il ne travaille pas ailleurs ».