René Bouscatel, ancien président du Stade toulousain, est président de la LNR depuis le [3].
Histoire
En 1996, l'Union des clubs de rugby du Groupe A demande à la Fédération française de rugby la création d'une « ligue pro »[4], avec un statut juridique extérieur à la FFR, sur le modèle du football, c'est-à-dire, dégagée de toute tutelle fédérale[5]. Le samedi , à Albi, dans le cadre d'une Assemblée générale plutôt houleuse, la FFR adopte le principe d'une « Ligue » interne chargée de s'occuper du haut niveau, mais qui n'en porte pas le nom puisque le président de la Fédération, Bernard Lapasset en personne, a tenu à une appellation trompeuse : Commission nationale du rugby d'élite (CNRE)[5].
Les présidents de clubs continuent de demander un accord de la Fédération « sur la création d'une ligue dotée d'une personnalité morale » et d'un « véritable pouvoir de négocier et de finaliser les contrats concernant les droits des compétitions auxquelles ils participent »[6]. En , après une réunion entre la ministre de la Jeunesse et des Sports, Marie-George Buffet, et les principaux dirigeants du rugby français, il est décidé qu'une ligue chargée de la gestion du secteur professionnel sera mise en place lors d'une assemblée générale extraordinaire de la FFR, convoquée le , jour de la finale du championnat de France (groupe A1)[7].
Les statuts de cette Ligue qui succède à la Commission nationale du rugby d'élite (CNRE) et disposera d'une personnalité morale avaient été évoqués lors d'une première réunion entre Bernard Lapasset, président de la FFR, Séraphin Berthier, président de la CNRE, et Serge Blanco, président de l'Association des clubs à vocation professionnelle[7]. La création de la Ligue nationale du rugby est officiellement votée le au siège de la Fédération française, avec Serge Blanco comme président élu à l'unanimité. Quinze clubs ont pris part au vote. La Ligue a été approuvée par 28 voix pour et un bulletin blanc[8].
Rôle
La LNR est une instance d'organisation, de contrôle, de développement, de gestion, de promotion du rugby professionnel, d'aide et de conseil aux clubs selon ses statuts [1].
Dans ce cadre, elle :
organise, gère et règlemente les compétitions nationales professionnelles, tant sur le plan sportif que sur le plan financier (championnats de France Top 14 et Pro D2).
s'assure du respect des règlements par les différents acteurs professionnels.
assure la promotion et le développement du secteur professionnel des clubs de rugby français, et le représente dans la gestion des coupes d'Europe.
négocie et commercialise les droits de télévision et de partenariat du championnat de France de rugby Top 14 et Pro D2.
La Ligue nationale de rugby comprend 43 membres, qui constituent l'ensemble des composantes du rugby professionnel:
le Président
les 30 clubs participant au Championnat de France professionnel (14 clubs en 1re division; 16 en 2e division)
5 personnalités extérieures : 2 sont désignées par la FFR, 4 sont désignées par les clubs professionnels
le représentant des arbitres (Directeur national de l'arbitrage)
le représentant des médecins des clubs professionnels (Président de la Commission médicale)
À partir de 2020, la LNR organise également le Supersevens, première compétition professionnelle de rugby à sept en France.
Identité
Identité visuelle
Lors de son assemblée générale du , la LNR dévoile son nouveau logo à compter de la saison 2016-2017[9].
Évolution du logo
Logo du au .
Logo depuis le .
Identité sonore
En 2016, lors de la 15e journée de championnat de Top 14, disputée le 30- et le , la LNR dévoile un hymne officiel du Top 14 et de la Pro D2. Cette musique accompagne l'entrée des joueurs sur la pelouse à compter de cette 15e journée. La mélodie aux accents tribeaux a été composé par Paul Rouger et Franck Marchal.
L’objectif de la LNR est de créer une identité sonore singulière pour mieux faire connaître et reconnaître les championnats professionnels sur et en dehors des stades. Près de 50 musiciens ont été mobilisés pour enregistrer les différentes versions qui accompagneront également les diffusions télévisées des matches et le protocole de remise des trophées pour les champions de France de Top 14 et Pro D2, et le vainqueur de la finale d’accession de Pro D2[10].
Représentants des clubs de Top 14 : Pierre-Yves Revol (Castres), Alain Pecastaing (Dax), Thierry Pérez (Montpellier), Max Guazzini (Paris), René Bouscatel (Toulouse)
Paul Goze, a été élu le , en remplacement d'Alain Pecastaing, président de Dax, relégué en Pro D2, en tant que représentant des clubs du Top 14 au sein de l'instance. Avec 33 voix, le président de Perpignan devance le Toulonnais Mourad Boudjellal et le Montalbanais Patrick Vianco[12].
En , Alain Carré, président de Colomiers, est élu au comité directeur de la LNR en lieu et place de Vincent Merling, président de La Rochelle, laissant son fauteuil de représentant des clubs de Pro D2 en raison de la montée du Stade rochelais en Top 14.
Réunie le dimanche à Lyon, l'assemblée générale élective de la LNR a élu René Fontès, président de Clermont, au poste de représentant des clubs du Top 14, en remplacement de l'ancien président du Stade français, Max Guazzini ainsi que le président d'Aix, Lucien Simon, au poste de représentant des clubs de Pro D2, en remplacement d'Alain Carré, président de Colomiers rétrogradé en Fédérale 1.
Élu lors de l’assemblée générale du 16 novembre 2012
En 2013, comme le SU Agen descend en Pro D2 et le US Oyonnax monte en Top 14, Alain Tingaud et Jean-Marc Manducher ne peuvent plus exercer leurs fonctions respectives de représentant des clubs de Top 14 et représentant des clubs de Pro D2. Cependant à la suite d'une assemblée générale, les deux présidents échangent les postes, Jean-Marc Manducher étant élu représentant des clubs de Top 14 et Alain Tingaud représentant des clubs de Pro D2[13].
En , Alain Gaillard remplace Jean-Louis Luneau en tant que nouveau président de Tech XV.
Christian Millette, président d'Aurillac, a été élu le en remplacement de Lucien Simon, président d'Aix-en-Provence, relégué en Fédérale 1, en tant que représentant des clubs de Pro D2.
En décembre 2013, René Bouscatel (Toulouse) démissionne du comité directeur de la LNR, cette décision fait suite à la validation de la convention FFR/LNR par l'assemblée générale alors qu'il était opposé à cette convention. Pour le remplacer, Michel Dhomps, représentant de Castres (dont il a été le président de 2010 à ), est élu par le comité directeur lors de l'assemblé générale du .
Le , Patrick Wolff démissionne de la LNR et envoie une lettre au président Paul Goze dénonçant de nombreux désaccords avec la politique de la LNR[14].
Élu lors de l’assemblée générale du 4 octobre 2016
Après la modification des statuts de la LNR en 2015, le comité directeur est désormais composé d’un représentant supplémentaire des clubs de chaque division (soit 6 pour le Top 14 et 4 pour la Pro D2), d'une personnalité qualifiée supplémentaire élue par les clubs à l’Assemblée Générale, ainsi que du président de la commission médicale de la LNR et du président de la Commission centrale des arbitres (remplacé par le directeur national de l'arbitrage après la suppression de cette commission en )[15].
Candidats à la présidence
L'assemblée générale élective de la LNR a été fixée au . Élu en 2012, le président sortant, Paul Goze, a annoncé qu'il était candidat à un deuxième mandat[16]. Le , le président du RC Toulon, Mourad Boudjellal, annonce qu'il est aussi candidat à la présidence de la ligue[17].
À la suite de son élection comme président de la LNR, le poste de personnalité qualifiée de Paul Goze est, conformément aux statuts de la LNR, devenu vacant[19]. Lucien Simon est élu à ce poste le lors de l’assemblée générale de la LNR avec 92 % des votes exprimés[20].
Des élections partielles sont alors organisées lors de l'assemblée générale du pour renouveler ces sièges[24]. Mourad Boudjellal, Alain Tingaud et Laurent Marti sont élus au sein des représentants du Top 14[25] tandis que Marc Chérèque et Frédéric Calamel deviennent représentants des clubs de Pro D2[26]. Alain Carré fait également son retour au sein du comité directeur de la LNR en tant que nouveau président de l'UCPR[23].
En 2018, à la suite de la remontée en Top 14 du FC Grenoble, Marc Chérèque ne peut plus sièger en tant que représentant des clubs de Pro D2. Il est remplacé à ce poste par Régis Dumange, président de l'USON Nevers rugby, mais reste au sein du comité directeur en tant que personnalité extérieure[27].
Après le décès de René Fontès en , René Bouscatel, président du Stade toulousain de 1992 à 2017, réintègre le comité directeur le en qualité de personnalité qualifiée élue par les clubs professionnels[28],[29].
De la même manière, après le décès de Jean-Marc Manducher en , Marc Chérèque réintègre le comité directeur le en qualité de personnalité qualifiée élue par les clubs professionnels. Mourad Boudjellal démissionne de son poste au comité directeur après son départ du RC Toulon. Didier Lacroix, président du Stade toulousain, et Bernard Lemaître, nouveau président du RC Toulon, sont candidats pour lui succéder. C'est Didier Lacroix qui est finalement élu à ce poste par l'assemblée générale élective du [30],[31].
Après deux mandats à la tête de la ligue, Paul Goze est contraint par les statuts de quitter la présidence de la LNR.
Le , René Bouscatel, président du Stade toulousain de 1992 à 2017, annonce sa candidature pour la présidence de la ligue[32]. Alain Tingaud, président du SU Agen de 2007 à 2018 et vice-président de la LNR depuis 2012, est également candidat[33]. Enfin, Vincent Merling, président du Stade rochelais depuis 1991, a aussi déposé sa candidature pour prendre la tête du comité directeur[34].
Représentants des clubs de Pro D2 : Frédéric Calamel (Carcassonne), Laurent Beaugiraud (Valence-Romans), François Rivière (Perpignan) et Thierry Emin (Oyonnax),
Didier Lacroix, vice-président chargé des relations avec la FFR ;
Thomas Lombard, vice-président chargé du développement économique et de l'innovation ;
Yann Roubert, vice-président chargé de l'international ;
Frédéric Calamel, vice-président chargé des relations avec les acteurs du jeu ;
Thierry Emin, vice-président chargé des stades ;
Lucien Simon, vice-président chargé des affaires sportives et du Supersevens.
Lors du comité directeur du , Régis Dumange est élu au sein du bureau, en remplacement de Frédéric Calamel en tant que vice-président issu du collège de Pro D2. Il assure également la présidence de la comission stades de la LNR.
Changement au cours du mandat
Lors de l'assemblée générale du , Thomas Castaignède est élu en tant que personnalité qualifiée extérieure. Simon Gillham (Brive) remplace Jean-François Fonteneau en tant que représentant des clubs de Top 14 après la relégation d'Agen en Pro D2. Jean-François Fonteneau (Agen) et Christian Millette (Aurillac) sont élus en tant que représentant des clubs de Pro D2 à la place de Laurent Beaugiraud et François Rivière[39].
Après la modification de la composition du bureau fédéral en juin 2023, Brigitte Jugla et Jean-Marc Lhermet remplacent Serge Simon et Patrick Buisson en tant que représentant de la FFR aux côtés d'Alexandre Martinez.
Lors de l'assemblée générale du , Pierre-Yves Revol (Castres) est élu représentant des clubs de Top 14 à la place de Simon Gillham après la relégation de Brive en Pro D2. Régis Dumange (Nevers) et François Coville (Vannes) sont eux élus représentant des clubs de Pro D2 à la place de Frédéric Calamel et Thierry Emin après la relégation de Carcassonne et la montée d'Oyonnax en Top 14[40].
Max Lafargue, médecin et président de la commission médicale, est mort le [41]. Le , Didier Ratinaud, médecin généraliste à Rilhac-Rancon, membre de la commission médicale, et ancien dirigeant de l'USA Limoges, est nommé président de la commission par la LNR.
Bernard Lemaître, président du RC Toulon, démissionne du poste de représentant des clubs de Top 14 en 2024 en présisant « se sentir inutile » au sein de ce comité directeur[42].
Le , Malik Hamadache est élu président de Provale, le syndicat national des joueurs de rugby, et intègre le comité directeur en tant que représentant des joueurs[43].
En tant qu'organe organisateur des championnats, le comité directeur de la LNR est responsable de choisir les stades des demi-finales, de la finale de Top 14 et de la finale de Pro D2.
À partir de 1998, la finale de Top 14 se déroule au Stade de France à Saint-Denis, le nouveau grand stade français de 80 000 places construit par l'État.
À partir de 2011, la LNR décide d'organiser les deux demi-finales de Top 14 dans un seul et même stade.
En 2016, le Stade de France n'est pas disponible pour accueillir la finale, en raison de l'organisation de l'Euro 2016 en France, la finale est alors délocalisée au Camp Nou de Barcelone en Espagne. Le record mondial d'affluence pour un match de rugby de clubs est alors battu avec 99 124 spectateurs[46].
En 2023, les demi-finales de Top 14 se déroulent à l'étranger, pour la première fois de l'histoire, dans le Stade d'Anoeta à Saint-Sébastien en Espagne.
En , le stade Ernest-Wallon de Toulouse est choisi pour accueillir la finale de Pro D2 pendant quatre saisons consécutives, de 2024 à 2027[47].