Les racines et tubercules comestibles sont des organes de réserve souterrains de plantes généralement cultivées qui contribuent à l'alimentation humaine. Sur le plan botanique, les plantes concernées appartiennent à une vingtaine de familles différentes, et les organes de stockage sont de nature diverse : racines, tubercules, rhizomes, cormes, etc. Les substances accumulées dans ces organes sont essentiellement des glucides, principalement de l'amidon.
Ces organes tubérisés ont une forte teneur en eau, de l'ordre de 70 à 80 %, ce qui peut limiter leur durée de conservation, notamment en climats humides et chauds. Ils contiennent parfois des facteurs antinutritionnels et des substances toxiques, qui imposent des traitements particuliers pour les rendre comestibles.
Certains d'entre eux jouent un rôle économique très important, constituant même des aliments de base pour certaines populations, en particulier dans les pays en développement des régions tropicales et subtropicales. Leur importance varie selon les régions, le manioc, par exemple, ne fournit que 1,6 % des calories végétales mondiales, mais il représente plus de la moitié des calories d'origine végétale en Afrique centrale[1]. Ils sont la principale source d'énergie alimentaire après les céréales. On estime à environ 3000 les racines et tubercules comestibles, mais vingt-cinq espèces seulement sont considérées comme de première importance[1]. Les cinq plus importants au niveau mondial sont dans l'ordre d'importance (selon le tonnage récolté) la pomme de terre, le manioc, la patate douce, l'igname et le taro.
↑Katanga K., Bungu D. M., Mungele O. et Kimema Y. S., « Situation du haricot igname d’Afrique (Sphenostylis stenocarpa) en République Démocratique du Congo : culture, consommation, et qualités gustatives », Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo, vol. 8, , p. 57-64 (lire en ligne).
↑(en) Anna Gałczyńska, Paulina Trzcinska, Małgorzata Gumienna, Jacek Nowak, Roman Hołubowicz, « Production of Japanese Horseradish (Wasabia japonica (Miq.) Matsumara) in Poland. Chemical Contents of Roots », Notulae Botanicae Horti Agrobotanici Cluj-Napoca, vol. 45, no 2, , p. 466-472 (lire en ligne).
(en) Anoma Chandrasekara & Thamilini Josheph Kumar, « Roots and Tuber Crops as Functional Foods: A Review on Phytochemical Constituents and Their Potential Health Benefits », International Journal of Food Science, Hindawi Publishing Corporation, vol. 2016, , p. 1-15 (DOI10.1155/2016/3631647).
(en) Harish K. Sharma & Pragati Kaushal, « Introduction to Tropical Roots and Tubers », dans Harish K. Sharma, Nicolas Y. Njintang, Rekha S. Singhal, Pragati Kaushal, Tropical Roots and Tubers: Production, Processing and Technology, John Wiley & Sons, Lt., , 622 p. (ISBN9781118992692, DOI10.1002/9781118992739, lire en ligne), p. 1-33.
Désiré Bois, Les plantes alimentaires chez tous les peuples et à travers les âges, vol. I : Phanérogames légumières, Paris, Paul Lechevallier, , 255 figures.
Liens externes
(en) Gregory J. Scott, Ruppert Best, Mark W. Rosegrant & Mpoko Bokanga, « Roots and tubers in the global food system: A vision statement to the year 2020 », sur Report to the Technical Advisory Committee (TAC) of the Consultative Group on International Agricultural Research (CGIAR) by the Committee on Inter-Centre Root and Tuber Crops Research (CICRTCR), International Potato Center (CIP), .