La seigneurie de Valangin (de vallis angina car la ville s'élève dans l'étranglement de la vallée), qui jusqu'au Xe siècle se partageait entre le comté de Vaud et celui de Bargen, s'étendait sur le Val-de-Ruz pour la partie la plus importante, le vallon de La Sagne et la vallée de La Chaux-de-Fonds[1].
Berthold de Valangin, (? - 1160), premier seigneur de Valangin connu. En 1136 il bâtit le château de Valangin et entreprend le défrichage des terres de Valangin en commençant par édifier le village de Fenin, dans le Val-de-Ruz, qui était plus proche de Neuchâtel[7].
Mariage et succession[7] :
Son épouse est inconnue, il a :
Eberhard qui suit,
Nicolas, (? - 1175).
Eberhard de Valangin, (? - 1181), seigneur de Valangin à partir de 1161[7].
Mariage et succession[7] :
Son épouse est inconnue, il a :
Gebardt qui suit,
Thierry, (? - 1195), il a un fils nommé Renaud qui devient seigneur de Valangin après le décès de son oncle.
Gebardt de Valangin, (? - 1194), seigneur de Valangin, il décède sans descendance, ses terres reviennent à son neveu Renaud[7].
Renaud de Valangin, (? - 1232), seigneur de Valangin[7].
Mariage et succession[7] :
Son épouse est inconnue, il a Guillaume qui suit.
De par le jeu des héritages et des inféodations les comtes de Montbéliard et l'évêque de BâlePierre d'Aspelt avaient des droits sur Valangin. Quelques années après qu'il a succédé à son père, Jean Ier et ses frères Ulrich et Thierry, tous deux co-seigneurs de Valangin, s'élèvent contre leur suzerain et parent Rodolphe IV de Neuchâtel. L'objet du litige est la volonté des trois frères, avec l'approbation de Rodolphe II de Neuchâtel-Nidau et de Guillaume de Neuchâtel-Aarberg, de remettre la suzeraineté de leur fief à l'évêque de Bâle afin de s'émanciper de la tutelle des Neuchâtel et à cette fin ils déclarent "que pour mieux se garder et maintenir, ils donnent leur forteresse que giet à Valangin, que l'on appelle la Nueveville, ensemble tous les biens et droitures et toutes appartenances, ainsi que les fossés l'ont enclose, en franc-alleu à l'évêque de Bâle et à son église". En désaccord total avec eux Rodolphe IV de Neuchâtel entreprend une expédition sur les terres de Valangin qui se traduira par la destruction de la ville de La Bonneville le [12].
Quelques années plus tard, sans doute lassé de ses querelles qui n'en finissaient plus, Jean Ier se rapprochait de son suzerain le comte de Neuchâtel et en 1316 il s'alliait avec lui contre l'évêque de Bâle, alliance qu'il renouvellera en 1325[13].
En 1326 il accorde des habergements (concession d'une terre) à des particuliers[14], cet acte suit les concessions qu'il avait accordées en 1291 avec son frère Thierry à des habitants de Genève venus s'installer sur ses terres et qu'ils avaient accueillis en "franc-habergement", ces hommes et ses femmes allaient être à l'origine de trois villages : Genevey-sur-Saint-Martin, Les Geneveys-sur-Coffrane et Geneveys-sur-Fontaine[15].
Mariage et succession :
Il épouse Jordane, fille de Pierre ou Rodolphe d'Oron, de qui il a :
Isabelle, (? - 1351), elle épouse Herman de Cressier, (? - 1350) puis Jean de Gruyères, (? - ou /71), seigneur de Montsalvens et co-comte de Gruyère (il est le frère de Pierre IV de Gruyère),
Béatrice (? - ), religieuse à Engelberg,
Jacquette/Jacqueline (? - ?), religieuse à Engelberg.
Gérard de Neuchâtel-Valangin, dit "Gérard d'Aarberg", (? - Laupen )[8],[9]. Seigneur de Valangin, lieutenant général de la Haute-Montagne pour l'empereur Louis IV du Saint-Empire, c'est à ce titre qu'il est chargé, par l'empereur, de recouvrir sur les villes de Berne et de Soleure une somme de trois cents marcs d'argent. Devant le refus de ces deux villes, Girard, aidé de Rodolphe IV de Neuchâtel-Nidau, engage un combat contre Berne (Guerre de Laupen) où Girard est tué[7].
Mariage et succession[8],[9] :
Il épouse le /30 Ursula, (? - vers 1367), fille de Marcuard/Marquard de Hasembourg (ou d'Asuel), de qui il a :
Jean II qui suit,
Jordane, (? - 1377), elle épouse Jean (ou Henmann) Huss d'Isenheim, (? - 1398).
Jean II de Neuchâtel-Valangin, (1334 - /1406)[8],[9]. Comte d'Aarberg et seigneur de Valangin. Âgé de 5 ans, lors du décès de son père, il doit attendre ses 15 ans pour prendre possession de son héritage et en attendant est placé sous la tutelle de son oncle Louis Ier de Neuchâtel. Il accorde leurs franchises à Valangin en 1352 après avoir obtenu de nouvelles terres de la part de Louis Ier de Neuchâtel, puis à La Sagne dix ans plus tard. À la mort de Marguerite de Wolhusen, comtesse de Strassberg, en 1366, il reprend l'avouerie (charge de l'avoué : personne chargée de la protection et de la représentation juridique d'une institution ecclésiastique) et la cour de Russwyl[7].
Marguerite, (? - 1427), elle épouse Guillaume de Montricher.
Guillaume de Neuchâtel-Valangin, (vers 1378 - /36)[8],[9],[16]. Comte d'Aarberg et seigneur de Valangin. En 1401 il renouvelle le traité d'alliance fait avec la ville de Berne et en 1411 il rend l'hommage féodal à Conrad IV de Furstemberg, alors comte de Neuchâtel, c'est là son premier acte le plus important dans lequel il prend le titre de comte d'Aarberg[7].
Mariage et succession[8],[9] :
Il épouse le Jeanne dame héritière de Beaufremont (1380 - 1436), fille de Philibert de Bauffremont et d'Agnès de Jonvelle, de qui il a :
Jean III qui suit,
Humbert, (? - 1417/27),
Agnelette ou Annette,
Marguerite,
Isabelle, (? - 1442), chanoinesse de Seckingen.
D'une relation hors mariage il a Marguerite qui épouse Jean Ruchemant.
Jean III de Neuchâtel-Valangin, (vers 1410 - 1497)[8],[9]. Seigneur de Valangin et d'Aarberg, baron de Bauffremont. Encore jeune à la mort de son père il vient en Franche-Comté finir son éducation. À la tête de ses seigneuries il confirme les franchises de Valangin et en accorde aux habitants des montagnes en 1464[16].
Pendant longtemps il ne peut entrer en possession de Bauffremont que le (prénom ?) Comte de Vaudémont, neveu de Pierre de Bauffremont (naissance/mort /père manquent) dernier du nom, lui dispute. Il faut une ordonnance de Charles VIII pour que le Jean III soit dédommagé de son préjudice. En 1443, à Dijon, il participe au Pas de l'Arbre Charlemagne (exercice de joute consistant à défendre un « pas » ou passage contre quiconque relève le défi) au cours duquel il concourt onze fois contre Louis de la Basine de Bermette. En 1452 il part pour Jérusalem en compagnie de Guillaume VII de Chalon-Arlay, quelques années avant sa mort il en fait le récit sur la requête du fils de Guillaume[17].
Marie, elle épouse le Diétrich (ou Didier) Ier de Thuillières-Montjoie (? - 1490),
Jacobée/Jacqua/Jacquette, (? - 1455/70), elle épouse Adrien de Bubenberg (vers 1431/35 - /1506), seigneur de Spietz, Mannenberg, Strättlingen, ils eurent Dorothée, ( - /) qui épouse en 1470 Jean-Albert de Mulinen, (? - ), seigneur de Castellen, Rauhenstein et Schinznach,
Il a un enfant illégitime : Claude (1473 - ), dit « Claude des Pontins », écuyer puis seigneur de Pontines (nom dérivé de Pontin donné au fief qu'il tenait à Valangin même et qui consistait en une maison construite en partie sur la Sauge) et lieutenant général de la seigneurie de Valangin. Claude épouse en 1505/09 Perrenette/Perrine de Blayer de Bariscourt, (? - 1540) de qui il aura :
Gaspard,
Balthazar,
Claude, (1510 - 1570/80), il épouse en 1543 Anne, dame de Mandeure et de Trévillers, fille de Jacques de Dardenet et de Catherine de Cœuve, sa descendance donnera naissance à Louise d'Arberg épouse de Dominique Louis Antoine Klein,
Il a aussi un enfant illégitime nommé Melchior (? - 1546).
Claude de Neuchâtel-Valangin, (1447 - /18). Seigneur de Valangin et baron de Bauffremont après le décès de son frère Guillaume, conseiller et chambellan du roi de France. Bon et aimé de son peuple il ne les oublie pas dans son testament où, entre autres, il stipule que : "...Les vieux serviteurs pauvres et hors d'état de servir seront nourris et habillés pendant le reste de leur vie... on mariera cinq pauvres filles de la seigneurie de Valangin, en leur donnant vingt livres petite monnaie et une robe, et autant dans la seigneurie de Boffremont, en leur donnant seize francs de Lorraine et cinq florins d'or du Rhin pour une robe...On donnera à chaque pauvre, tous les jours, pendant une année, une soupe, un morceau de pain, de la viande et un tiercette de vin ; de plus, on leur distribuera à dîner et à souper et leur donnera cinq deniers petits dans ses deux seigneuries de Valangin et de Boffremont...Pendant une année, à partir de son décès, on donnera l'aumône à toutes personnes pauvres et ladres qui se présenteront...On cherchera cinq pauvres femmes pécheresses qui veulent se retirer de leur mauvais train de vie, on leur procurera des moyens d'existence et on les mariera..."[17].
Mariage et succession[17] :
Il épouse le Guillemette, (1457 - Valangin le ), fille de Jean de Vergy et de Paule de Miolans, de qui il a :
Il semble avoir un enfant illégitime nommé Claude, (cité de 1541 à 1559). Ce dernier habite et détient du chef de sa femme la seigneurie de Mandeure en Franche-Comté. En 1956 décède Raoul dernier descendant de Claude de Neuchâtel-Valangin[18].
Mariages et succession[17] :
Il épouse en premières noces le Blanche-Marie, (? - ), fille de Giacomo Gaspardone/Scapardone et de Margherita degli Inviziati, puis en secondes noces à Chambéry le Mencie/Mécia, (? - Verceil ), fille de Dinis de Portugal (Denis de Bragance) et de Beatriz de Castro Osorio, puis en troisièmes noces à Chambéry en mai 1561 Marie, (? - morte en couches au Château d'Issogne le ), fille de Jean de La Palud et enfin en quatrièmes noces en juin 1563 Péronne/Perrette, (? - morte en couches au Château d'Issogne en avril 1564), fille de Charles de La Chambre et d'Isabeau Mareschal. Du second mariage il a :
Philiberte qui suit,
Isabelle, (1530/31 - Turin le ), comtesse de Challant, elle épouse le à PavieJean-Frédéric Madruzzo de Trente (? - 1586), comte d'Avy, qui deviendra en 1568 le 6e comte de Challant.
Philiberte de Challant, (1528 - 1589). Seigneur de Valangin de 1565 à sa mort, dame de Bauffremont. En tant qu'ainée Philiberte aurait dû hériter automatiquement de la seigneurie, mais ayant été déshéritée par son père c'est donc Isabelle qui fait valoir ses droits. Dès son investiture elle entre en relation avec Berne pour lui vendre la seigneurie. Dans le même temps sa sœur intrigue auprès de Léonor d'Orléans, comte de Neuchâtel, pour faire reconnaitre son droit d'aînée ce que fit le conseil de Neuchâtel[17].
Mariages et succession[17] :
Elle épouse à Turin en août 1565 un noble milanais, Guiseppe Tornielli de qui elle a Joachim-Charles-Emmanuel comte de Valangin et de Challant.
Voir aussi
Sources
Manuel généalogique pour servir à l'histoire de la Suisse, Tome I, Zurich, Société suisse d'héraldique, (lire en ligne), p. 102 et 103, 122 à 126
Georges Auguste Matile, Monuments de l'histoire de Neuchatel, Volume 2, Attinger, (lire en ligne), p. 1216
Frédéric-Alexandre de Chambrier, Histoire de Neuchâtel et Valangin jusqu'à l’avènement de la maison de Prusse, C. Attinger, (lire en ligne)
George-Auguste Matile, Histoire de la Seigneurie de Valangin jusqu'à sa réunion à la Directe en 1592, C. Attinger, (lire en ligne)
↑Histoire de la Seigneurie de Valangin jusqu'à sa réunion à la Directe en 1592, page 3
↑Histoire de la Seigneurie de Valangin jusqu'à sa réunion à la Directe en 1592, page 28 : L'inventaire des archives de Montbéliard contient une lettre spécifiant "du sambedy avant la Saint-Luc 1282. Lettres comment Valangin est du fief de monseigneur à cause de Montbéliard. Scellées de deux scels"
↑Histoire de la Seigneurie de Valangin jusqu'à sa réunion à la Directe en 1592, page 29 : Jean Ier de Valangin, dit Jean d'Aarberg, se reconnait vassal de l'évêque de Bâle sauf pour la fidélité qu'il devait au comte de Montbéliard
↑Histoire de la Seigneurie de Valangin jusqu'à sa réunion à la Directe en 1592, page 28 : Gérard de Valangin est appelé à rendre hommage à Jeanne de Montbéliard, fille du comte Henri de Montfaucon
↑Histoire de la Seigneurie de Valangin jusqu'à sa réunion à la Directe en 1592, pages 27 à 30
↑Dictionnaire historique de la Suisse, seigneurie de Valangin
↑ abcdefghij et kHistoire de Neuchâtel et Valangin jusqu'à l'avénement de la maison de Prusse
↑ abcdefghijk et lMonuments de l'histoire de Neuchatel, Volume 2, Matile, page 1216
↑ abcdefghij et kManuel généalogique pour servir à l'histoire de la Suisse, 1908, p. 102-103.
↑Manuel généalogique pour servir à l'histoire de la Suisse, 1908, p. 102-103, 122-126.
↑De par les titres de son père, Jean Ier de Neuchâtel-Valangin dit "Jean d'Aarberg" utilise souvent le titre de comte.
↑Histoire de la Seigneurie de Valangin jusqu'à sa réunion à la Directe en 1592, pages 23 à 31
↑Histoire de la Seigneurie de Valangin jusqu'à sa réunion à la Directe en 1592, page 37
↑Histoire de la Seigneurie de Valangin jusqu'à sa réunion à la Directe en 1592, page 41
↑Histoire de la Seigneurie de Valangin jusqu'à sa réunion à la Directe en 1592, page 40