Louis-Charles de La Tour d'AuvergneLouis-Charles de La Tour d'Auvergne
Louis-Charles de La Tour d'Auvergne né le et mort le est un Grand Chambellan de France. BiographieIl est le fils ainé de Godefroy-Maurice de La Tour d'Auvergne et de Marie-Anne Mancini, nièce de Jules Mazarin. En , âgé de quatorze ans, il soutient au collège des jésuites de Clermont-Ferrand une thèse de philosophie intitulée Ludovico Magno theses ex uniuersa philosophia dicat et consecrat Ludovicus, simple exercice de rhétorique qui sera imprimé à un petit nombre de copies privées. Le , il est nommé Grand chambellan de France, en remplacement de son père, Godefroy-Maurice de La Tour d'Auvergne[1]. Tombé en disgrâce et banni du royaume, à la suite de sa participation en 1684 à une campagne en Hongrie au sein de l'armée impériale et de son implication dans l'affaire des lettres des Conti, il se rend à Venise et participe à la guerre de Morée en tant que volontaire[2], devant refuser une fonction officielle afin de ne pas mécontenter davantage Louis XIV[3]. Il se distingue ainsi le 6 août 1686 à la bataille d'Argos 135 et lors du siège de Nauplie le 29 août[4]. Il est blessé au siège de Négrepont et regagne Venise à l'automne 1688 après l'échec de ce dernier[5]. Il épouse à Paris le Anne-Geneviève (1673-1724), fille de Louis-Charles de Lévis, duc de Ventadour. En guise de dot, elle reçoit la seigneurie de Roberval, qui passe à la Maison de La Tour d'Auvergne. Le couple n'a pas d'enfant. Louis-Charles est mortellement blessé au cours de la bataille de Steinkerque et meurt le 4 août 1692[5], laissant une veuve de dix-neuf ans. Son frère cadet Emmanuel-Théodose devient duc de Bouillon à sa place. En 1723, Frédéric-Maurice-Casimir, son neveu meurt lui aussi sans régner comme duc de Bouillon et, selon Mathieu Marais, alors que la famille de La Tour d'Auvergne paye toujours un douaire de 20000 livres à Anne-Geneviève de Levis devenue l'épouse d'Hercule-Mériadec de Rohan-Soubise. Étant donné que les membres de la Maison de La Tour d'Auvergne possédaient le rang de prince étranger à la Cour de Versailles, cela leur conférait le titre d'« Altesse ». AnnexesBibliographie
Notes et références
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