Légion de gendarmerieLes légions de gendarmerie ont existé de 1801 à 2005 en France. Légion de gendarmerie renvoie à quatre entités :
HistoireLa Révolution française et le ConsulatAvant la Révolution française, existait un corps unique : la maréchaussée. La loi du 16 février 1791 institue la Gendarmerie nationale[2]. En 1798, la gendarmerie nationale est un corps d'armée distinct, constitué de 25 divisions, 50 escadrons, 100 compagnies et 2 000 brigades sur le territoire français[2]. Un arrêté de 1801 fixe la création de 27 légions de gendarmerie (26 secteurs géographiques et une légion d'élite, qui devient une légion géographique à l'instar des autres) ; [1][3] :
Les guerres napoléoniennesAu cours du Premier Empire, de nouveaux territoires sont incorporés à la France, entraînant la création de nouvelles légions et portant leur nombre à 34 en 1814[4] :
Suivant l'extension de l'Empire français, de nouvelles légions de gendarmerie se créent en Europe. Le 12 décembre 1811, six légions de la gendarmerie sont organisées en Espagne [5] :
Le 23 octobre 1812, La légion de gendarmerie à cheval de Burgos prit part au Combat de Villodrigo[6].Les légions de gendarmerie ont participé à des actions militaires lors de conflits et de batailles[7].
Des légions de gendarmerie de l'Intérieur sont déjà opérationnelles. Restauration et seconde RépubliqueTrès remarquée par son soutien à Napoléon Ier, la Gendarmerie voit ses effectifs considérablement diminués, ainsi que ses missions, sous la Terreur blanche au retour de la Monarchie[2]. Par ordonnance du , la Gendarmerie nationale est réorganisée en 24 légions :
En 1835, aux balbutiements de l'Algérie française, une gendarmerie coloniale se met en place. En 1849, la Garde Républicaine est rattachée à la gendarmerie. Elle peut prendre part, lors du Second Empire, à la Guerre de Crimée et participer en 1855 au Siège de Sébastopol. La guerre franco-prussienneEn 1870, la garde de Paris reprend le titre de Garde républicaine. Un second Régiment de garde Républicaine à Cheval est créé. Ailleurs sur le territoire, des régiments de gendarmerie à cheval et de gendarmerie à pied sont également constitués. La gendarmerie prend part aux combats contre le futur Empire allemand[2]. La IIIe RépubliqueLe 22 novembre 1879, est prise la décision de créer 20 légions de gendarmerie : Le décret du 6 avril 1886 réorganise la gendarmerie départementale en 22 légions[9]. La gendarmerie départementale se compose de 27 légions en 1887[9]. En 1907, création de 12 brigades mobiles de police judiciaire. La Première guerre mondialeLes unités départementales de la gendarmerie nationale n'eurent pas que la mission de placarder les affiches de mobilisation générale ni de rechercher les déserteurs, ni même d'organiser le départ des mobilisés vers leur lieu de mobilisation. Elles furent également présentes sur le front. Certaines de ces légions ont été délocalisées durant la Première guerre mondiale[10]. Ce fut le cas de la 1e légion, de Valenciennes[1], de la 3e légion, à Rouen[11] et de la 18e de Bordeaux[12]. Tous les gendarmes accèdent au statut de sous-officiers. L'entre-deux-guerresAu sortir de la première guerre mondiale, la loi du 22 juillet 1921 instaure la mise en place de pelotons mobiles de gendarmerie, dépendant des légions départementales. Ils sont 111 en 1921. La gendarmerie des armées françaises du Rhin (Mayence) est créée et rattachée à la 20e légion. En 1922, un décret la transforme en légion de l'armée du Rhin. Plusieurs décrets de 1920 à 1939 se concentrent sur les colonies françaises et portent sur la création d' un détachement de gendarmerie au Cameroun, l'admission de "troupes indigènes" dans la gendarmerie en Afrique du Nord, puis en Afrique Occidentale française, la création d'une légion de gendarmerie au Maroc, à Rabat, ainsi que le placement de la jeune gendarmerie libanaise sous le contrôle d'officiers de gendarmerie français, et la création d'une légion de gendarmerie à Tunis. Par décret du 10 septembre 1926, la Garde républicaine mobile devient une subdivision de la gendarmerie nationale. 14 légions sont créées de 1927 à 1939. La Seconde guerre mondialeL'après-guerreEn 1945, la garde républicaine réintègre la Gendarmerie nationale. 9 légions sont mises en place :
10 légions existent en 1946 ; elles sont numérotées selon les 10 régions militaires :
le 27 décembre 1946, des légions de marche de la garde républicaine destinées à l’Indochine sont créées. Le territoire de la France métropolitaine ainsi que ceux des colonies françaises était divisé en légions de gendarmerie. Trois légions de gendarmerie étaient basées en Afrique du nord française :
La décolonisationCertains États ont conservé une gendarmerie nationale, héritière des légions de gendarmerie françaises d'avant la décolonisation. Parmi ces États, les corps de légions de gendarmerie ont été conservés :
La fin du XXe siècle et Le XXIe siècleEn 1967, le territoire de la France métropolitaine est découpé en 7 régions militaires. Entre 1967 et 2015, avec la mise en place des régions administratives, au nombre de 22 en France métropolitaine, l'État réattribua les missions de commandement à des territoires correspondant aux 22 régions administratives. Le commandement fut redéployé progressivement à des régions de gendarmerie ; la totalité des formations de la Gendarmerie départementale et de la Gendarmerie mobile stationnées sur le territoire de chaque région administrative fut placée sous l'autorité d'un commandement unique de circonscription régionale. Ces légions de gendarmerie géraient tous les corps de la gendarmerie départementale et de la gendarmerie mobile implantés sur le territoire. Ce n'est qu'en 1979 que les circonscriptions régionales reprirent le nom de Légion de Gendarmerie. Ainsi, de 1979 à 2005, dans chaque région de France métropolitaine existait une légion de gendarmerie. Il s'agissait d'une unité de commandement unifié avec à sa tête un général voire un colonel. Le 1er septembre 1991, les légions de gendarmerie mobile (LGM) sont créées et deviennent alors distinctes des légions de gendarmerie départementale sur l'ensemble du territoire français. À la même date, la Gendarmerie est restructurée en 9 circonscriptions sur le modèle des 9 régions militaires. Les légions furent brièvement rétablies de 1991 à 2005, les groupements leur étant subordonnés, puis définitivement supprimées en 2005. Les anciennes légions prirent alors le nom de Régions, supervisant notamment compagnies de gendarmerie départementale. Les légions de gendarmerie départementale (LGD) et les légions de gendarmerie mobile (LGM) sont créées. Les commandements de gendarmerie départementale et les commandements de gendarmerie mobile sont alors distincts. En 2005, Les légions de gendarmerie disparaissent définitivement. Leur succèdent les régions de gendarmerie nationale (dont le territoire correspond à celui des régions) dont dépendent les compagnies de gendarmerie départementale. En 2009, la gendarmerie nationale passe sous la tutelle du ministère de l'intérieur, tout en conservant son statut militaire. Le 1er janvier 2016, le nombre de régions administratives françaises passe de 22 à 13 ; par juxtaposition, les régions de gendarmerie fusionnent également. Chaque région de gendarmerie gère autant de GGD qu'il y a de départements dans la région administrative, ainsi que des SR, en mondre nombre. Ainsi, avec 13 départements en région Occitanie, la région de gendarmerie gère 13 Groupements de Gendarmerie départementale.
Notes et références
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