Au printemps 2018, il participe au comité électoral chargé d'évaluer et de choisir les candidatures des militants souhaitant figurer sur la liste des élections européennes de 2019. À l'issue de ce processus, il figure à la première place chez les hommes et la possibilité qu'il puisse être tête de liste est évoquée[21]. Dans le cadre de la composition de cette liste de candidature, il a été vivement critiqué par l'un des membres du comité (composé de 32 personnes)[22] pour verrouillage, « petits arrangements entre amis » et mainmise sur les positions éligibles[23], citant notamment le cas de Sarah Soilihi, qui aurait été « évincée » du « carré de tête » des candidats et aurait donc souhaité ne plus figurer sur la liste[24]. Autre membre écarté de la liste, Georges Kuzmanovic reproche pour sa part à Manuel Bompard d'être juge et partie dans le cadre de la composition de la liste, et ce dans un contexte où plusieurs lignes idéologiques (une « souverainiste » et une « gauchiste ») semblent s'affronter au sein de LFI, ce que Manuel Bompard réfute[25],[26],[27].
En 2021, il est de nouveau désigné directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon pour l'élection présidentielle de 2022[28].
Député européen
Il quitte la direction du Parti de gauche en afin de se consacrer à sa mission de porte-parole de La France insoumise et à la campagne des européennes. Un temps pressenti pour mener la liste insoumise aux élections européennes de 2019[29], il figure finalement à la deuxième place de la liste de candidature pour ces élections (derrière Manon Aubry)[30]. Le , la liste LFI obtient alors 6,3 % des votes[31], ce qui est en deçà des intentions de vote relevés par l'IFOP qui ne descendaient à aucun moment sous les 7 %[32]. Ce score accorde six sièges d'eurodéputés à la France insoumise[31]. Au Parlement européen, il est le représentant de la délégation de la FI[33].
Depuis octobre 2022, Manuel Bompard est président de l’Association La France insoumise avec comme secrétaire Mathilde Panot et pour trésorier Maxime Charpentier, un membre de LFI[42],[43].
En décembre 2022, une nouvelle direction de LFI est organisée, sans élection, autour de Manuel Bompard. Plusieurs personnalités du mouvement, qui en sont écartées, regrettent un manque de démocratie[44],[45],[46]. Manuel Bompard réfute ces critiques et indique : « Le vote n'est pas forcément l'alpha et l'oméga de la démocratie. L'objectif c'est d'être le plus efficace possible »[47].
En , à la suite de l'interdiction du port de l'abaya à l'école par le gouvernement, Manuel Bompard souhaite annuler cette mesure en saisissant le Conseil d’État[48], qui valide l'interdiction[49] ; il déplore une future discrimination des filles musulmanes[50].
En mars 2023, il plaide pour la « suppression de la clause de conscience » des médecins qui leur permet de refuser de pratiquer une interruption volontaire de grossesse (IVG). Selon lui, cette mesure pénaliserait un quart des femmes qui souhaitent avorter. Les études ne semblent pas confirmer cette assertion : 17 % des femmes (et non pas 25 %) réalisent un avortement en dehors de leur département de résidence. Les raisons sont plurielles et se fondent sur l’inégalité d’accès à des infrastructures permettant la réalisation d’une IVG, mais aussi sur un désir des femmes concernées de garantir la confidentialité de cette opération[51].
↑Manuel Bompard, Modèles de substitution pour l'optimisation globale de forme en aérodynamique et méthode locale sans paramétrisation, Nice, Université Nice-Sophia-Antipolis, (lire en ligne)
↑Jean-Marc Perez, « Européennes 2014 : l'interview de Manuel Bompard, numéro 3 de la liste de Jean-Luc Mélenchon dans le sud-ouest », France Bleu Toulouse, (lire en ligne).
↑Jean-Marc Perez, « Départementales 2015 : pour Manuel Bompard (PG), il faut "exercer un contrôle continu sur les élus" », France Bleu Toulouse, (lire en ligne)
↑Maïté Darnault, « Liste de LFI aux élections européennes : “Tout était verrouillé par la direction au profit de petits arrangements entre amis” », Libération, (lire en ligne)
↑Narjasse Kerboua, « [Politique] Sarah Soilihi renonce aux élections européennes », GoMet', (lire en ligne)
↑« Législatives 2024 : ce qu’il faut retenir du débat entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
Éric Haquemand, « Manuel Bompard, le chef d’orchestre de Mélenchon », Paris Match, (lire en ligne)
Guillaume Laurens, « Législatives : Manuel Bompard, le bras droit de Mélenchon, veut faire virer la Ville rose au rouge », Côté Toulouse, (lire en ligne)
Noé Michalon, « Manuel Bompard, le supercalculateur derrière Mélenchon », Slate, (lire en ligne)