Né en [1], Marcel Peltier est élève de l'École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris de 1944 à 1946. Après un séjour de plus de deux années en hôpital à Berck-sur-Mer où il se lie d'amitié et travaille la peinture avec Charles Bonnard, un autre patient qui n'est autre que le neveu de Pierre Bonnard[2], il renoue avec les études, simultanément à ses premières expositions collectives et personnelles, en fréquentant l'école des beaux-arts de Rouen de 1964 à 1970 et en recevant les conseils amicaux de Lucien Fontanarosa[2].
Marcel Peltier s'installe au 5, rue Henry-Barbet à Rouen[3]. L'un des thèmes majeurs de son œuvre (dont la part lithographique est réalisée en collaboration avec Fernand Mourlot) demeure Venise, tant par les vues de la ville que par son carnaval qu'il fréquente assidûment pendant huit ans[2], par « les personnages de la commedia dell'arte que l'on voit surgir lors du carnaval comme des apparitions irréelles qui vous interpellent, énigmatiques ou menaçantes, et où, fasciné, Peltier cache parmi les masques, la dentelle et la soie, toutes les angoisses de ce monde »[4].
Premier Salon de peinture et sculpture de Maromme, 1990. Marcel Peltier, invité d'honneur (Un prix Marcel Peltier sera décerné annuellement à ce salon à partir de 2000 en hommage à l'artiste)[8].
Hommage à Marcel Peltier, Salon des artistes normands, Rouen, 1998, 2000.
« Sa peinture est impressionniste et lyrique. L'artiste transcende les apparences enchanteresses, faites de la symphonie des masses colorées et des vibrations de la lumière […] Le motif du Carnaval de Venise lui ouvre particulièrement la frontière rêve-réalité […] L'espace des festivités, d'un paysage ou d'un visage troublant, tout est raison pour Marcel Peltier d'évoquer la mixité de ses perceptions, le double sens des détails apparemment insignifiants. Flamboiement lyrique des expressions des hommes ou de la nature, les œuvres de ce peintre traduisent son émotion viscérale, authentique devant le sujet. Se faisant visionnaire, Marcel Peltier retranscrit la confrontation permanente des puissances de vie et de mort, ferment de la création. » - Patrick-F. Barrer[5]
« Conserver des prunelles mobiles, ne pas se répéter, aborder des sujets sans en privilégier aucun (contrairement à ce que font trop de peintres dont le regard est un refrain); rester à l'aise en passant des fleurs aux chevaux, des natures mortes aux marines, des verdures normandes aux paysages de Toscane ou de Corse, des joyeux carnavals aux sombres dames de pique, voilà une ubiquité peu fréquente. Comme Dieu a tout créé, Peltier veut tout peindre. » - Hervé Bazin[12]
Un buste en bronze de Marcel Peltier, œuvre du sculpteur Hubert Bocquet, est conservé en l'hôtel de ville de Bonsecours.
Une plaque faisant mémoire de Marcel Peltier est apposée au 105, rue Longpaon à Darnétal où l'artiste a vécu ses derniers instants[14].
Références
↑Registres d'état civil de la ville de Louviers. La date de 1926, fréquemment proposée pour la naissance de Marcel Peltier, ne doit pas être retenue.
↑ ab et c Antoine Martin, Marcel Peltier, film (interview de l'artiste), 1996.
↑Annuaire des peintres, sculpteurs, experts et galeries de France, Patrick Bertrand éditeur d'art, juin 1995, p. 414.
↑Catherine Forestier, Christian Génicot, Willy Oriou, Henri Notteau, Pierre-Charles Batoche et Alain Hervé, Peintres en Normandie, Éditions Normandie Magazine, 1995.
↑ a et b Patrick-F. Barrer, « Marcel Peltier », in L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts & Images du Monde, 1992.
↑Véronique Houques et Claude Houques, Histoire de la Société des artistes indépendants normands 1938-2005, Rouen, , 451 p.
↑ René Salmon, Panorama de la peinture contemporaine, catalogue d'exposition, éditions de la ville de Sotteville-lès-Rouen, 1980.
↑ Hervé Bazin, « Marcel Peltier », Vingt grandes signatures contemporaines - Sélection figurative, Éditions du Chêne vert, 1994.
↑ « Une œuvre du peintre Marcel Peltier offerte à la ville de Darnétal », Paris-Normandie, 28 juin 2018.
↑ « Darnétal : une plaque en souvenir du peintre Marcel Peltier », Paris-Normandie, 4 juin 2018.
Annexes
Bibliographie
Guy Pessiot (dir.) et al. (préf. Guy Pessiot), Le Grand Livre des Rouennais : qui est qui dans l'agglomération rouennaise ?, éd. du P'tit Normand, , 253 p. (OCLC468723694), « Marcel Peltier », p. 175.
R.-M. Le Fur-Saurin, Marcel Peltier, peintre - Essai biographique, Éditions R.-M. Le Fur-Saurin, 1991.
Patrick-F. Barrer, Histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts & Images du Monde, 1992.
Hervé Bazin, « Marcel Peltier », Vingt grandes signatures contemporaines - Sélection figuratif, Éditions du Chêne vert, 1994.
Catherine Forestier, Christian Génicot, Willy Oriou, Henri Notteau, Pierre-Charles Batoche et Alain Hervé, Peintres en Normandie, Éditions Normandie Magazine, 1995.
Marcel Peltier, documentaire (durée : 52 min) réalisé par Antoine Martin, 1996. Avec la participation de Magali Noël, du critique d'art Daniel Fleury, de Jean-Pierre Berlingen et de l'ensemble orchestral de Normandie.