Match aller-retourUn match aller-retour oppose à deux reprises deux équipes d’une compétition sportive, chacune sur leur propre terrain. Il s’agit ni plus ni moins qu’un « tournoi à deux tours » avec deux équipes. Le premier match est le match-aller, le deuxième le match-retour. Le vainqueur est déterminé par le cumul des résultats des deux rencontres. Le match aller-retour est utilisé principalement en football d'où il est originaire, en basket-ball européen, et sporadiquement dans quelques autres sports où le cumul est possible. Comme moyen d'élimination, il s’oppose, au match unique, à la série éliminatoire. L’Académie française préconise l’emploi du trait d’union pour match-aller et match-retour[1]. FonctionnementFaire jouer la rencontre une fois sur le terrain de chacun est censé notamment améliorer l’équité sportive (voir justification). TerrainLe terrain peut poser des problèmes à deux niveaux :
VainqueurLe vainqueur est déterminé par un cumul des unités marquées par chaque équipe : le plus souvent il s'agit du nombre de buts, mais cela peut aussi être le nombre de points (comme par exemple en Copa Libertadores). Les deux modes de calcul aboutissent au même résultat, sauf dans le cas où chaque équipe remporte un match (même nombre de points) et que les deux scores sont d'amplitude différente. DépartageEn football, en utilisant la règle des scores cumulés, les marques assez basses font que les deux équipes peuvent avoir marqué autant de buts et se retrouver donc à égalité après deux rencontres. Un moyen de départager est alors de compter les buts marqués à l'extérieur en leur accordant plus de valeur. Ce critère arbitraire est apparu en Europe à la fin des années soixante pour éviter d'avoir à disputer sur terrain neutre un troisième match, dit d’appui, ou pire, un tirage au sort dans les cas où le calendrier ne permet pas l'organisation d'une rencontre supplémentaire (la règle des tirs au but n'étant pas encore en vigueur). Des variations de l'application de la règle des buts à l'extérieur existent : si en compétition européenne, on l’utilise après le temps règlementaire et après les prolongations, on peut ne l’utiliser qu’à l’issue de l’un ou de l’autre (Copa Libertadores depuis 2005, et Coupe de la ligue anglaise), voire à aucun moment (barrages du championnat du Mexique). L'application stricte de la règle des points, sans prise en compte du nombre de buts, peut en revanche priver de qualification une équipe dominatrice sur l'ensemble des deux matchs. En qualifications pour la Coupe du monde 1954, l'Espagne, vainqueur de la Turquie au match aller 4-1 et défaite au retour 0-1 (score cumulé de 4 à 2, mais deux points partout), n'a pu s'imposer lors du match d'appui (score de parité après prolongation) et a finalement été éliminée au tirage au sort. En basket-ball européen, le match-retour qui aboutit à une égalité sur les deux rencontres, donne lieu à une période de prolongation, qui aboutit à un vainqueur ou bien se répète. Justification
On retrouve les mêmes justifications derrière le modèle du championnat, généralisé dans les sports collectifs. En vue d’assurer une légitimité au classement, tout le monde doit recevoir tous les autres de niveau apparenté tout le long de la saison sportive. Sur le principe, le match aller-retour est comme un championnat à deux équipes. Dans le cadre d'une compétition de coupe, il permet simplement une élimination rapide et incontestable. En football le match aller-retour est très répandu. De nombreuses exceptions existent pourtant et sont motivées dans un souci d’allègement du calendrier, comme la Coupe de France de football. D'autres variantes sont possibles. Par exemple, en Coupe du Brésil de football, lors des premiers tours, on exempt de match-retour ceux qui gagnent le match-aller par deux buts d'écart ou plus ; dans le même pays, les championnats régionaux comme celui de São Paulo, n’opposent qu’une fois les vingt participants ; dans certains championnats comme au Danemark, les douze équipes s’affrontent trois fois et non pas deux. Les finales de compétitions constituent un cas particulier. La désignation du site d'une finale se fait en général en amont de la compétition. Sauf concours de circonstance, le stade choisi fait figure de terrain neutre et se prête à un match unique et décisif. En fait, peu de finales se jouent en matchs aller-retour (ce qui parfois revient à consacrer le perdant d’une rencontre, fût-il vainqueur au cumul). Pendant longtemps, la Coupe de l'UEFA s'est démarquée en proposant une finale en match aller-retour, mais cette formule a été abandonnée au profit du match simple. Notes et référencesVoir aussi |