Mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo
La Mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo (MINUK, en anglais UNMIK) est une autorité administrative de l'ONU, déployée dans l'ex-province yougoslave du Kosovo. Elle a été créée par la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU du à la fin de la guerre du Kosovo[1]. Elle a été remplacée dans ses missions depuis fin 2008 par la mission européenne EULEX au Kosovo tout en étant toujours active. HistoireLa MINUK a mis sur pied, le , un Conseil de transition du Kosovo, « plus haut organe consultatif politique placé sous la houlette de la MINUK » selon le directeur de cette dernière, Bernard Kouchner[2]. Selon Kouchner (1999) :
À l'automne 1999, dans le cadre de la mission UNCIVPOL, elle avait également établi une Police internationale des Nations unies (UNIP) forte de 3 500 hommes armés, chargée du maintien de l'ordre et de la mise sur pied d'un Service de police du Kosovo (KPS) en collaboration avec l'OSCE [2]. L'UNIP effectuait des patrouilles conjointes avec la KFOR, et a progressivement pris en charge les détentions effectuées par cette dernière (voir la décision de la CEDH Behrami c. France et Saramati c. France, Allemagne et Norvège, 2006)[2]. Les effectifs de la police CIVPOL de la MINUK étaient descendus à 2 500 hommes en . En 2007, des policiers de la MINUK ouvrent le feu sur une manifestation du mouvement Vetëvendosje et tuent deux personnes[3]. En , le gouvernement kosovar de Ramush Haradinaj refuse toute communication avec la MINUK, considérant qu'elle ne défendait pas les intérêts des populations albanaises du Kosovo[4]. La MINUK avait en effet déclaré dans un rapport que la taxe de 100 % mise en place contre la Serbie et la Bosnie-Herzégovine était contre-productive et possiblement illégale selon les termes de l'accord de libre-échange signé par le Kosovo[4],[5]. MissionsLe Conseil de sécurité a confié à la mission des Nations unies le soin d’administrer le territoire et les populations du Kosovo, tous les pouvoirs législatifs et exécutifs, ainsi que les pouvoirs judiciaires. Jamais auparavant l’ONU n’avait-elle été investie de pouvoirs aussi vastes, considérables et importants. Comme l’a souligné l'ancien secrétaire général, Kofi Annan, l’Organisation a « l’immense » tâche de restaurer un semblant de vie normale dans cette province. La MINUK était mandatée pour les tâches suivantes[1] :
Sa mission a néanmoins été entendue au sens large, puisque dès l'automne 1999, Bernard Kouchner, représentant spécial du Secrétaire général et chef de la MINUK, déclarait :
ActivitéLa MINUK, qui travaillait étroitement avec la KFOR, sous commandement de l'OTAN, reposait sur quatre piliers[2] :
L'UNICEF, l'OMS et des ONG ont également participé au rétablissement des infrastructures d'éducation et de santé[2]. Représentants spéciaux du Secrétaire général de l'ONU au Kosovo, chefs de la MINUK
Références
AnnexesArticles connexes
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