Néant-sur-Yvel
Néant-sur-Yvel [neɑ̃ syʁ ivɛl] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne. Ses habitants sont appelés les Néantais. GéographieSituationNéant-sur-Yvel se trouve dans la région de la forêt de Paimpont, à l'ouest de Rennes, mais dans la partie nord-est du département du Morbihan et est limitrophe du département d'Ille-et-Vilaine. Relief et hydrographieLe relief de la commune est assez accidenté : les points les plus élevés se trouvent à sa limite est, en forêt de Paimpont, au niveau de la "Butte aux Tombes" et du tumukus du "Jardin aux moines (entre 145 et 150 m d'altitude), les points les plus bas étant dans la vallée de l'Yvel (49 m d'altitude à son entrée dans la commune, 37 mètres à sa sortie) qui traverse la commune du nord au sud. Les altitudes remontent quelque peu dans l'extrême-ouest du finage communal, atteignant 107 mètres dans le hameau de Quelneuc, situé à sa limite ouest, à cheval sur la commune voisine de Loyat. Le bourg est vers 65 mètres d'altitude. L'Yvel, affluent du Ninian et sous-affluent de la Vilaine est le cours d'eau principal ; cette rivière est côté amont, à son entrée dans la commune, limitrophe de Mauron et passe par le hameau du Bois de la Roche ; sa partie médiane traverse le centre-ouest du territoire communal, mais avec un cours assez sinueux, formant de nombreux méandres : sa partie aval sépare Néant-sur-Yvel de Loyat ; ses eaux alimentaient plusieurs moulins à eau (moulin du Bois de la Roche et moulin de Trémel notamment). Plusieurs affluents de rive gauche de l'Yvel traversent la commune, les principaux étant, d'amont en aval, le Ruisseau de Pivolet (qui conflue avec l'Yvel en dehors de la commune, au nord du hameau de Saint-Guisnel situé en Mauron), le Ruisseau de la Maladrerie (qui coule entièrement en Néant et passe au nord du bourg) et son propre affluent le Ruisseau du Pont Perrin, dont les eaux alimentent deux étangs: Telohan et Boissy. Un affluent de rive gauche, le Ruisseau de Landuez, sert aussi dans sa partie aval de limite communale avec Loyat et conflue avec l'Yvel à hauteur du hameau de Trémel. Cadre géologiqueLa région de Néant-sur-Yvel est localisée dans le domaine centre armoricain[1], dans la partie médiane du Massif armoricain qui est un socle ouest-européen de faible altitude (maximum 400 m), caractérisé par des surfaces d'aplanissement et qui résulte d'une histoire complexe composée de trois orogenèses : icartienne (Paléoprotérozoïque,ca. 2,2-1,8 Ga), cadomienne (Édiacarien 750-540 Ma)[2] et surtout varisque (ou hercynienne, au Dévonien-Carbonifère, 420-300 Ma)[3]. La structure du Massif armoricain résulte de la superposition de l'héritage[4] de ces deux derniers orogènes[5]. Néant est situé dans un vaste bassin sédimentaire constitué de sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux issus de l'érosion de la chaîne cadomienne et accumulés sur plus de 15 000 m d'épaisseur, sur lesquels repose en discordance des formations paléozoïques sédimentaires[6]. La commune a donné son nom d'une formation géologique, les roches briovériennes à faciès « Dalles de Néant » qui se présentent sous forme d'alternances de bancs millimétriques d'argilites grises homogènes présentant un débit caractéristique en « baïonnette » ou « prismatique » dû au plan de schistosité, avec des bancs de siltites fines rubanées et des bancs de grès moyens à grossiers, souvent chenalisants et plurimétriques[7]. Les lamines visibles « évoquent des dépôts sédimentaires « rythmiques » analogues aux dépôts de turbidite, tels qu’on les voit aujourd’hui, en milieu marin, généralement au-delà du plateau continental, en aval de débouchés de fleuves à fort débit[8], remaniant des alluvions[9] ». La carrière du Quengo, située sur la rive droite de l'Yvel, extrait du grès armoricain et est exploitée par la société "Carrières de Saint-Lubin" : elle s'étend sur 12 ha, a une autorisation d'exploitation valable pour la période 2012-2042[10]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[11]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[12]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[13]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 808 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ploërmel à 10 km à vol d'oiseau[14], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 767,2 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17]. TransportsLa commune de Néant-sur-Yvel est traversée par la D 766 (ancienne Route nationale 166 déclassée) qui passe au nord-ouest du bourg, vient de Ploërmel et se dirige Vers Mauron. Le bourg est desservi principalement par la D 134 qui, côté sud, vient de Campénéac et, côté nord, traverse le hameau du Bois de la Roche, puis se dirige vers Saint-Brieuc-de-Mauron et par la D 154 qui vient, côté est, de Tréhorenteuc et se dirige, côté ouest, vers Guilliers. L'ancienne ligne ferroviaire allant de Ploërmel à La Brohinière a été reconvertie en voie verte et traverse la partie nord-ouest du territoire communal en empruntant la vallée de l'Yvel. Paysages et habitatLe paysage agraire traditionnel est, dans les parties cultivées, le bocage, avec un habitat dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux ("villages") et fermes isolées. Les principaux hameaux sont le Bois de la Roche (en grande partie en Mauron), Kernéant, Quelneuc (en partie en Loyat), Kermagaro, l'Hôpital, le Boissy, la Ville aux Feuves et le Bois Bily. Mais landes et surtout bois et forêts prédominent : la partie ouest de la forêt de Paimpont couvre la partie orientale du territoire communal et de nombreux bois parsèment le reste de la commune. Éloignée des grands centres urbains, la commune a conservé son caractère rural, échappant à la rurbanisation. Toutefois, depuis le minimum démographique atteint en 1982 (835 habitants contre 1 715 habitants en 1851), le bourg a vu sa taille grossir avec la création de lotissements à sa périphérie, grâce à la relative proximité de la ville de Ploërmel, ce qui a permis à la commune de connaître un renouveau démographique (1 094 habitants en 2021). UrbanismeTypologieAu , Néant-sur-Yvel est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18]. Elle est située hors unité urbaine[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ploërmel, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[19]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,6 %), forêts (21,2 %), zones agricoles hétérogènes (20,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,5 %), prairies (4,8 %), zones urbanisées (1,3 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. ToponymieLe nom de la commune est attesté sous la forme Neant (sans accent) en 1330 puis en 1426[23]. À l'origine, la commune ne portait que le nom de Néant. Sans considération des formes médiévales, on y a vu (phonétiquement) le breton Neñv signifiant « Les Cieux » ou « Le Paradis »[24]. Selon l'abbé Gillard « il y a plusieurs siècles qu'on a donné un "t" à Néan. (..) C'est une erreur de l'écrire avec un "t" car Néan est un mot breton qui signifie "le ciel"[25]. En fait, on peut poser un anthroponyme vieux-breton *Neizan, dont l'évolution normale est /néan/, identique au Neizan vannetais (par ailleurs ancien dieu puis personnage de contes associé aux rivières, initialement de *Neptono-, qui peut se retrouver dans le nom de Nizon[26][réf. à confirmer]. C'est à force de voir le courrier détruit par une mauvaise interprétation du nom, qu'en 1947 un arrêté officiel ajouta le déterminant « sur-Yvel », mais les Allemands pendant l'Occupation avaient déjà fait ce choix pour mieux se repérer[27]. Le nom de la localité en gallo est Nyan[28]. Un hameau de Néant s'appelle "L'Hôpital", ce qui laisse supposer l'existence d'un hospice pour les pèlerins à cet endroit, sa datation restant indéterminée. Un lieu-dit, et c'est aussi le nom d'un petit ruisseau, se nomme "La Maladrerie" ; la fontaine située à la source de celui-ci (à l'est de l'embranchement de la route D 134 avec la D 766) était jadis consacrée à saint Guillaume[Note 2] et était une fontaine réservée aux lépreux. Un autre hameau dénommé "Les Corvées" était habité au XVIIIe siècle par des cantonniers chargés de l'entretien de la route royale de Ploërmel à Mauron[29]. HistoirePréhistoire et AntiquitéL'abbé Pierre Marot[30] a évoqué en 1835 la présence de nombreux mégalithes à Néant, écrivant par exemple : « La lande du Cerisier est couverte de monuments. J’ai examiné près du Perthuis-Neanti une élévation de 2 pieds sur une longueur de 30 ou 40 et 10 de large, terminée en ovale avec des cercles de pierres de deux pieds de haut qui suivent la même forme. Aux environs j’ai vu plusieurs tumulus en terre et sur l’un un reste de pierre fiche »[31]. L’ensemble des « Buttes aux Tombes » est la plus forte concentration de sites néolithiques du massif forestier de Paimpont. Il est constitué d'un ensemble de tumulus, de cairns et de blocs de poudingues quartzeux, situé dans une lande à cheval sur les communes de Tréhorenteuc et de Néant-sur-Yvel[32]. La "Butte Ronde" est un cairn constitué d'une grande butte circulaire de 20 m de diamètre environ et de 4 m de haut, composée uniquement de pierres, située en pleine lande et d'accès difficile, décrite pour la première fois en 1955 par l'abbé Gillard[33]. Néant a probablement été le lieu d'un ancien sanctuaire druidique, situé au "Jardin aux Moines"[34]. Sa première description est due au chanoine Mahé[35] en 1825, qui évoque une « sorte de plate-bande, haute d’environ 2 pieds, et nous y comptâmes 12 pierres »[36]. Cet ensemble aurait été détruit vers 1920[37] L'abbé Jacques Le Claire[38] exhuma en 1928, avec son équipe, des vestiges gallo-romains (les fondations d’une structure avec chambre à hypocauste) au nord du village de « La Ville-aux-Feuves »[39]. Moyen ÂgeNéant et Mauron auraient fait partie de la même paroisse originelle qui aurait aussi englobé Saint-Brieuc-de-Mauron et une partie de Guilliers et dont le centre initial se serait trouvé à Kernéant (actuellement un hameau de Néant-sur-Yvel)[34]. Selon Jean-Baptiste Ogée en 1420 « la maison du Boissic appartenait à Raoul du Bois-Jacu ; la Touche, à Guillaume l'Écuyer ; la Saudraye, à Jean le Prévost ; la Roche, à Olivier de la Regneraye ; le Frêne-Daniel, à Olivier Jolivet ; le Bochet, à Michel des Prés »[40]. La seigneurie du Bois de la Roche étendait sa juridiction sur les paroisses de Néant, Campénéac, Guilliers, Mauron, Saint-Brieuc-de-Mauron et Tréhorenteuc, dont les châtelains du Bois de la Roche étaient fondateurs et prééminenciers. Elle avait droit de haute justice, avec auditoire, prisons, cep et collier, fourches patibulaires à 4 piliers, four à ban et halles, de quintaine ou de soule, qui se couraient chaque année dans la grande cour du château et aux bourgs de Néant, de Saint-Brieuc-de-Mauron et de Tréhorenteuc. Elle disposait du droit d'enfeu dans l'église de Néant et possédait les moulins à eau du Bois de la Roche et de Trémel et, à vent, celui de Néret, ainsi que 4 métairies et 600 hectares de terres[41]. Robert de Montauban suivit Jeanne d'Arc, participant notamment à la défense de la ville lors du siège d'Orléans en 1429, avant de se retirer dans son château à Saint-Guisnel; il mourut en 1448 et fut inhumé dans le chœur de l'église de Néant[42]. Châtellenie d'ancienneté, la seigneurie du Bois-de-la-Roche faisait partie du comté de Porhoët ; elle fut érigée en bannière en 1451, en faveur de Guillaume de Montauban, en vicomté en 1517 en faveur de Philippe de Montauban et en comté en 1607, en faveur d'Henri de Volvire. Les comtes du Bois de la Roche tenaient une garnison de 50 soldats[43]. Pierre II de Bretagne, dans son testament, fit dire des messes dans l'église de Néant à la mémoire de Pierre Salmon, l'un des complices d'Olivier de Méel, meurtrier de Gilles de Bretagne, qu'il avait pourtant fait exécuter à Vannes le [44]. Temps modernesLe château du Bois-de-la-Roche s'élevait primitivement auprès du village actuel de Saint-Guisnel ; il fut reconstruit à la fin du XVe siècle par Philippe de Montauban, à 1 km à l'ouest du vieux château (situé en fond de vallée, ses douves étaient ennoyées par les eaux de l'Yvel, qui passaient sous le pont-levis), dont les ruines existaient encore en 1681). Le nouveau château dressait, sur une colline dominant l'Yvel, sa masse imposante, flanqué de neuf tours à créneaux et à machicoulis et entouré de murailles et de douves profondes[45]. L'église paroissiale porte sur poutres apparentes les armes des Montauban ; elle est donc antérieure à 1535, date à laquelle le nom de cette famille s'est éteint dans la paroisse[46]. En 1592 le château du Bois de la Roche fut pris par les Ligueurs, commandés par les barons de Lannion et de Camors, et resta entre leurs mains jusqu'en 1598 : ses archives furent détruites et ses bois pillés[45]. Selon A. Marteville et P. Varin, le tombeau d'« Anne-Toussainte de Volvire, appelée communément Mme du Bois-de-la-Roche ou la sainte de Néant, morte en odeur de sainteté le . Son tombeau est en renommée par un grand nombre de miracles » (inscription placée au pied de son portrait dans la sacristie de l'église de Néant) se trouvait encore en 1853 dans l'église de Néant, et était visité, ainsi que la fontaine qui porte son nom, par de nombreux pèlerins. Une brochure était vendue sur place, contenant le récit de la vie de la sainte et de nombreux cantiques composés en son honneur[47]. À partir de 1638 une procession fut organisée chaque 15 août, rassemblant une foule nombreuse : elle partait de l'église de Néant et se dirigeait vers la butte de Kernéant où messe et vêpres étaient célèbrées[44]. Dix chapelles existaient alors à Néant : la chapelle Sainte-Catherine (son emplacement reste inconnu) ; à Lesmée ; au Bourg du Bois de la Roche ; à Kernéant ; à Kermagaro ; au Tayat ; au Boschat ; au Boisbilly et au Fresnes. Une confrérie du Rosaire existait égzlement[48]. Jean Chotard, né à Néant, fut vicaire général de l'évêché de Saint-Malo et fut très actif dans la lutte contre les jansénistes[49]. Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Néant en 1778 :
Révolution françaiseLe un détachement de la milice nationale de Ploërmel perquisitionna le château du Bois de la Roche et y trouva « dix-sept obusiers ou autres pièces d'artillerie et un baril de poudre ». Le un arrêté du directoire du département du Morbihan ordonna « la démolition du château du Bois de la Roche, par mesure de sureté publique, et dans la crainte qu'il ne servit de retraite aux ennemis de l'intérieur ». Le château fut partiellement démoli les mois suivants, des redoutes et des tours furent rasées, le mur d'enceinte démoli, des fossés et caves comblés et, lors d'un combat entre Chouans et Républicains, le feu mis à un corps de bâtiments[40]. Néant est érigé en commune en 1790 et est rattaché au district de Ploērmel. Le comté du Bois de la Roche disparut lors de la Révolution française et le bourg du Bois de la Roche perdit son prestige et son importance, au profit du bourg de Néant qui fut même temporairement le chef-lieu lieu d'un canton groupant Néant, Tréhorenteuc et Concoret et eut pendant longtemps un notaire et un médecin[50]. Le 11 frimaire an IV () un groupe d'une centaine de chouans, commandé par Pierre Robinault de Saint-Régeant, chef de la division de Saint-Méen, tendit près du Frensne une embuscade à une colonne de soldats républicains, délivrèrent Ambroise Alix, du moulin de la chapelle en Mauron, qu'ils emmenaient prisonnier et tuèrent une quinzaine de grenadiers[51]. Par l'arrêté du 3 brumaire an X ( Néant est rattaché au canton de Mauron et perd sa justice de paix[52]. En vertu du Concordat de 1801 Néant est rattaché au diocèse de Vannes alors que la paroisse dépendait jusque -là du diocèse de Saint-Malo. Le XIXe siècleLe baron Aimé-Rodolphe-Marie du Taya[Note 4] (1783-1850), auteur de Brocéliande, ses chevaliers et quelques légendes, livre paru en 1839, fut un fervent défenseur d’une localisation de la forêt légendaire de Brocéliande dans l'actuelle Forêt de Paimpont. Il fit construire le manoir du Taya en Néant, puis acheta celui de Rue Neuve à Tréhorenteuc en 1825 et en demeura le propriétaire jusqu’en 1847[53]. A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Néant en 1853 :
En 1854 la commune de Néant, ainsi que de nombreuses communes des alentours, est ravagée par une épidémie de dysenterie[54]. Le la ligne ferroviaire (Ligne de Ploërmel à La Brohinière), gérée par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, est mise en service. Cette ligne ferroviaire, à écartement standard et à voie unique, longue de 41 km, comprenait entre Ploërmel et La Brohinière cinq gares, situées à Loyat, Néant-Bois de la Roche, Mauron, Gaël et Saint-Méen ; la ligne fut gérée par la suite par le réseau Ouest-État, puis par la SNCF, ferma en 1972 pour le trafic voyageurs et totalement en 1998[55]. Le XXe siècleLa Belle Époque
La Première Guerre mondialeLe monument aux morts de Néant-sur-Yvel porte les noms de 65 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux 2 sont morts en Belgique (Désiré Chomaud, tué dès le à Rossignol et Jean Mignot en 1915) ; Mathurin Echelatd est mort en captivité en Allemagne le ; Léon Chomaud est mort en mer le lors du naufrage du paquebot Provence II ; Joseph Juhel, sergent au 2e régiment de tirailleurs algériens, a été tué en Algérie en 1917 ; tous les autres sont morts sur le sol français ( parmi eux Jean Durox, Joseph Gougeon, Pierre Méance, Pierre Nouvel, Désiré Piquet, François Rouaud et Isidore Samson ont été décorés à la fois de la Médaille militaire et de la Croix de guerre ; Alfred Besnier et Pierre Trillard ont reçu la Croix de guerre)[56]. L'Entre-deux-guerresEn 1926 l'arrondissement de Ploërmel est supprimé et Néant est rattaché à l'arrondissement de Vannes. Le site archéologique des Buttes aux Tombes fit l’objet de fouilles sauvages durant la décennie 1920 à la suite d'un canular archéologique inventé par 4 commerçants de Mauron qui laissèrent entendre qu'Éon de l'Étoile y aurait enterré son magot, fruit de ses rapines[57]. La Seconde Guerre mondialeLe monument aux morts de Néant-sur-Yvel porte les noms de 4 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : François Orain est une victime civile tuée lors d'un bombardement en 1943 à Rennes ; André Durox, résistant, a été fusillé le par les Allemands au Fort de Penthièvre ; Désiré Piquet, résistant FFI, déporté, est mort probablement dans le convoi du "Train de la mort" du ; Eugène Lemaître est une victime civile décédée à Lorient le [56]. L'après Seconde Guerre mondialeUne réserve communale de sécurité civile, "Les casquettes rouges" (qui assemble des bénévoles de Campénéac, Concoret, Loyat, Néant-sur-Yvel, Paimpont et Tréhorenteuc) a été créée après les incendies de 1990 pour la protection du massif de Brocéliande par Paul Anselin, alors maire de Campénéac[58]. Le XXIe siècleLa chute d'une météoriteLe 19 juillet 2011 vers 5 h 20 du matin, une météorite (non retrouvée) termine sa course à Néant-sur-Yvel selon les estimations données du Planétarium de l'Espace des Sciences de Rennes[59]. Le documentaire Les Enfants de Néant de Michel Brault raconte l'histoire d'un paysan obligé d'abandonner sa terre pour aller travailler à l'usine Citroën près de Rennes en 1968. Les Chevaliers de la Table rondeLe s'est déroulé l'inauguration de la première phase du projet de sculptures réalisée par le sculpteur ploërmelais Michaël Thomazo, sur la butte Saint-Michel, avec le Roi Arthur, en tenue d’apparat assis sur un socle, les mains posées sur la Table Ronde des chevaliers, à Néant-sur-Yvel[60]. Blasonnement
Politique et administrationDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[64]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[65]. En 2022, la commune comptait 1 070 habitants[Note 7], en évolution de +1,13 % par rapport à 2016 (Morbihan : +3,82 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
CuriositésDans la forêt de Paimpont, on peut trouver un panneau routier indiquant simplement Néant. Notes et référencesNotes
Cartes
Références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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