Il est également structuré radialement, avec des zones plus ou moins peuplées. Une partie de ces zones se superpose à celles de la ceinture d'astéroïdes et occupent l'espace sur des orbites qui sont aussi associées à celles de diverses familles d'astéroïdes. Il existe aussi une concentration de poussières dont la période orbitale correspond au double de celle de la Terre[réf. nécessaire], ce qui suggère l'influence des perturbations gravitationnelles de notre planète sur les poussières des régions internes du Système solaire. Trois autres zones situées au niveau de l'orbite de Mercure[4], de celle de Vénus[5] et de celle de la Terre[6] sont aussi connues pour être un peu plus concentrées en poussières que le reste du nuage. Au total, si les poussières n'étaient pas aussi diluées (elles sont séparées en moyenne d'une distance de 10 kilomètres environ), elles constitueraient autour du Soleil une sorte de système d'anneaux, comparables à ceux qui entourent les géantes gazeuses[3].
Production des étoiles filantes et devenir des grains
La durée de vie d'une poussière dans l'espace interplanétaire est limitée. Une partie d'entre elles heurte une planète, et sur Terre, la combustion de la poussière dans la haute atmosphère donne naissance à une étoile filante.
Mais le véritable facteur de dépeuplement du nuage zodiacal est l'interaction de la lumière solaire avec les grains de poussière. Elle conduit à terme, selon leur dimension, à leur expulsion du Système solaire par pression de radiation ; ou bien à leur chute vers le Soleil selon une orbite entrante, par l'effet Poynting-Robertson[3].
Les coauteurs de l'article sont, outre David Nesvorný, Diego Janches, David Vokrouhlický, Petr Pokorný, William F. Bottke et Peter Jenniskens. L'article a été reçu par la revue scientifique The Astronomical Journal le 30 mai 2011, accepté par son comité de lecture le 9 septembre suivant et publié le 29 septembre suivant.