28 membres nommé pour 3 ans (3 collèges, représentants des administrations économiques et sociales, des universitaires et des chercheurs, et des personnalités qualifiées
L'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (ONPES) est une institution gouvernementale d'observation de la pauvreté en France, créée par la loi d’orientation n° 98-657 du relative à la lutte contre les exclusions. L'ONPES a pour mission de superviser des études confiées à divers organismes et de fournir chaque année un rapport au gouvernement sur les évolutions de la pauvreté en France[1]. Le , il disparaît et fusionne avec le comité scientifique du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (CNLE).
Présentation
La création de l'ONPES répond à une demande des associations œuvrant dans le champ de la lutte contre les exclusions.
L'Observatoire promeut la connaissance des phénomènes de pauvreté et d’exclusion. Il ne réalise lui-même aucune étude, mais discute et hiérarchise les travaux à mener, qu’il confie ensuite à des organismes choisis sur appel d’offres. Ces études sont pilotées et évaluées avant diffusion.
Il utilise également les informations des administrations statistiques telles que l'Insee, la Drees ou la Dares.
Plusieurs associations telles que le DAL ou ATTAC ont critiqué au départ la création de cette instance, estimant qu'il n'était pas pertinent d'isoler dans un tel organisme l'analyse des inégalités dans la société française[2].
L'ONPES contribue à la reconnaissance du fait qu'une part significative de personnes en situation d'exclusion se voient contraintes à se cacher, à entrer dans l'invisibilité sociale, et en même temps dans l'invisibilité scientifique[3],[4].
Le , est annoncée la fusion de l'ONPES et du CNLE[5]. Certains économistes et responsables associatifs ont critiqué une « volonté de casser le thermomètre pour ne plus voir le malade »[6].
Gouvernance
Conseil
Son conseil de 28 membres nommé pour trois ans est composé de trois collèges, où siègent des représentants des administrations économiques et sociales, des universitaires et des chercheurs, et des personnalités qualifiées de la lutte contre la pauvreté[7].
Christian Loisy, Emmanuelle Crenner, Olivier Marchand, Geneviève Canceill, Alain Gubian et Pascal Noblet, « Pauvreté, précarité et exclusion : état des lieux », Les travaux de l'ONPES,
Corinne Mette, Pierre Ralle et Hayet Zeggar, « Pauvreté et exclusion : qu’en pense l’opinion ? », Les travaux de l'ONPES,
Jean-Luc Vieilleribière et Hayet Zeggar, « Les relations des personnes en difficulté avec les organismes », Les travaux de l'ONPES,
Olivier Galland, « Jeunes, pauvreté et exclusion en France », Les travaux de l'ONPES,
Sylvie Dumartin (Insee), Christel Gilles, Sylvie Le Minez, Christian Loisy (Drees), Nicole Roth (Insee), Geneviève Canceill (Dares), « Pauvreté, précarité et exclusion : état des lieux », Les travaux de l'ONPES, 2001-2002
↑Lochard Yves et Simonet-Cusset Maud, « La parabole de l'Observatoire ou les limites à l'institutionnalisation d'un « partenariat cognitif » avec les associations » », Politix, , p. 51-70 (ISSN1953-8286, lire en ligne)
↑Marcel Jaeger, « Les apports du séminaire : De la philosophie de la connaissance à une politique de la Recherche en travail social », Forum, vol. NuméroHors-séri, no 4, , p. 85 (ISSN0988-6486 et 2551-9921, DOI10.3917/forum.hs01.0085, lire en ligne, consulté le )
↑Jaeger, Marcel, « Séminaire de Toulouse (29 et 30 sept.2016) : discours d’ouverture », La Lettre du G.N.D.A Groupement national des directeurs Généraux d’associations du secteur éducatif, social et médico-social, , p. 3-9 (texte identique à celui publié sur doi=10.3917/forum.hs01.0085, lire en ligne)