Parallèle (géographie)Sur Terre, un parallèle est un cercle abstrait reliant tous les lieux situés sur une même latitude. Leur nom de « parallèles » fait référence au fait qu'ils sont obtenus par intersection de la surface de la Terre avec des plans perpendiculaires à l'axe de rotation de celle-ci[1] et donc parallèles au plan de l'équateur. PropriétésQuadrillageMéridiens et parallèles dessinent un quadrillage sur la surface de la Terre permettant de repérer la position d'un point. Un grand nombre de représentations cartographiques planes sont conçues pour que ce quadrillage soit représenté par deux faisceaux de droites perpendiculaires, les méridiens étant régulièrement espacés, ce qui n'est pas le cas des parallèles. Ce sont les projections dites cylindriques[2]. Propriétés géométriques généralesLes parallèles ont un rayon, et donc un périmètre d'autant plus petit qu'ils se rapprochent d'un pôle et s'éloignent de l'équateur[1]. Comme pour toute surface de révolution, tous les parallèles coupent tous les méridiens à angle droit. Les parallèles sont des loxodromies, et ne sont donc pas la plus courte distance entre deux points[1]. Cas du modèle sphériqueSi on considère un modèle sphérique, les parallèles associés à des degrés de latitude régulièrement espacés découpent un méridien suivant des longueurs constantes. Ainsi, la distance sur la sphère terrestre[3] d’un degré d'angle est de 111,133 km et celle d'une minute d'angle est de 1 852 m, ce qui correspond au mille marin[4]. Les plans contenant les parallèles, eux, ne sont pas régulièrement espacés et leur distance diminuent de l'équateur au pôle. Le rayon des parallèles est proportionnel au cosinus de la latitude. Cas du modèle elliptiqueDans le modèle de l’ellipsoïde, la latitude utilisée est la latitude géodésique, c'est-à-dire l'angle que fait la normale à la surface avec le plan de l'équateur[5]. Dans ce cas, les parallèles associés à des degrés de latitude régulièrement espacés découpent un méridien suivant des longueurs non constantes. Les longueurs sont plus courtes près de l'équateur et plus grandes près du pôle. Ainsi un degré au niveau de l'équateur représente une distance de 110,574 km et à la latitude de la France (46e parallèle), cette distance est de 111,115 km. Au niveau du 75e parallèle, la longueur d'un degré de latitude est portée à 111,618 km[6]. Ces différences de longueur d'arc ont été étudiées au XVIIIe siècle pour valider l'hypothèse d'une terre aplatie aux pôles[7].
Parallèles particuliersAstronomieCinq parallèles ont un rapport avec la rotation de la Terre autour du Soleil :
Les deux cercles polaires représentent les limites nord et sud où le Soleil reste au-dessus ou en dessous de l'horizon pendant au moins 24 heures. C'est le lieu où les rayons du soleil sont tangents à la surface aux solstices, à midi ou à minuit. Les deux tropiques représentent les limites nord et sud où le Soleil peut être vu directement au zénith à midi, au solstice de juin pour l'hémisphère nord et au solstice de décembre pour l'hémisphère sud. L'équateur représente la ligne d'intersection des deux hémisphères et est le seul parallèle à constituer un grand cercle. Sur cette ligne, aux équinoxes, et à midi solaire, les rayons du soleil sont perpendiculaires au sol. Les latitudes des tropiques et des cercles polaires sont liées à l'obliquité, c'est-à-dire l'angle que fait l'axe de rotation de la terre avec la perpendiculaire à l'orbite. Cette obliquité moyenne, qui ne tient pas compte de la nutation, varie au cours des siècles diminuant actuellement d'environ 3/4 de minute par siècle[11]. Elle est, en janvier 2024, de 23° 26' 10"[12]. FrontièresLorsque les États se sont constitués, parfois relativement tard parce qu'ils faisaient suite à une colonisation, les frontières furent établies selon des lignes, soit dictées par la géographie (fleuves, montagnes) soit tout simplement par des coordonnées géographiques (méridiens et parallèles). On trouve ces frontières lignes notamment aux États-Unis[13] et en Afrique où 44% des frontières suivent des méridiens ou des parallèles[14]. On trouve également de telles limitations pour les différents États de l'Australie. États-Unis
Afrique
Australie
Asie
Divers
MaritimeDans le langage maritime, certaines zones particulières possèdent une dénomination spécifique. Dans l'hémisphère sud, on parle des :
Ces zones ont reçu leur nom des grands vents et de la houle quasi omniprésents, dus notamment aux dépressions récurrentes et au courant circumpolaire antarctique ; la zone en devient très dangereuse pour les navires qui y passent. Notes et références
Voir aussiArticles connexes |