D'abord élève de l'école primaire de Castiglione (Alger), il poursuivit des études secondaires au petit séminaire de Saint-Eugène (Alger). Cette éducation chrétienne qui était dans la ligne de la tradition familiale eut sans doute une influence décisive sur ses convictions religieuses. Il fut toujours un fervent catholique.
Il fit des études à la faculté de droit d'Alger.
Il eut très tôt, grâce à son professeur l’abbé Rossano, une inclination particulière pour l'étude de la langue arabe.
Il s'engage au 1er régiment de zouaves le , passe le concours d'interprète militaire dans le sud tunisien où il restera cinq ans.
Attaché au Bureau des Affaires indigènes à Tunis jusqu'en 1907, il est en poste à Casablanca de 1907 à 1911. En 1912, il rejoint Dakar et prend la tête du Service des Affaires musulmanes créé auprès du Gouvernement général de l'Afrique occidentale française en 1913. De 1922 à 1925, il dirige le Collège musulman de Fès. En 1925, il rejoint le Service des Affaires indigènes à Rabat, puis en devient le directeur en 1930. En 1935, il quitte Rabat pour Tunis[1].
Alors attaché à l'état-major du Commandant supérieur de Tunisie, il meurt à l'hôpital militaire Louis-Vaillant de Tunis le .
Publications
Études sénégalaises (1785-1826), Société de l'histoire des colonies françaises, E. Leroux, Paris, 239 p.
« Les touaregs de la Boucle du Niger » (en collab. avec le général Mangeot), in Bulletin du Comité d'études historiques et scientifiques de l'Afrique occidentale française, no 1, 2 et 3, 1918, p. 88-213
Études sur l'Islam et les tribus du Soudan, Tomes I, II, III, IV, E. Leroux, Paris, 1920-21.
Le Croquis panoramique militaire, étudié spécialement en vue de l'épreuve de dessin aux concours d'admission à l'École spéciale militaire, à l'École militaire de l'infanterie et des chars de combat, à l'École militaire de cavalerie, aux centres d'élèves officiers de réserve et au brevet de préparation militaire. 30 dessins de l'auteur, Charles-Lavauzelle et Cie, Paris-Limoges-Nancy, 1927, 81 p.
« L'orf des beni m'tir », in Revue des études islamiques, 1928, cahier IV, p. 482-509
« Les Institutions israélites au Maroc », in Revue des études islamiques, 1930, p. 297-332
« L'islam et les tribus dans la colonie du Niger », in Revue des études islamiques, 1931, p. 139-240
« La justice civile musulmane au Maroc », in Revue des études islamiques, 1931, p. 343-538, 1933, p. 185-294
« Corporations et syndicats en Tunisie - la corporation tunisienne des soyeux (Heraïria) », in Revue des études islamiques, 1934, cahier II, p. 223-240
« L'année liturgique musulmane à Tunis », in Revue des études islamiques 1935
« Folklore tunisien : l'onomastique des noms propres de personne », in Revue des études islamiques, 1936, cahier IV, p. 363-432
Hommes et destins : dictionnaire biographique d'outre-mer, volumes 7-8, Académie des sciences d'outre-mer, 1975, p. 329-330
Donal Cruise O'Brien, « Les négociations du contrat social sénégalais : Paul Marty, initiateur du contrat, et ses disciples... », in Donal Cruise O'Brien, Momar Coumba Diop et Mamadou Diouf, La Construction de l'État au Sénégal, Karthala, 2003, p. 84-93 (ISBN2-84586-229-6)