Paulus Bor est né vers 1601 à Amersfort dans une riche famille catholique – il épousera d'ailleurs une femme issue elle aussi d'un milieu aisé.
En 1623, il entreprend un voyage d’étude à Rome, où il fait partie des fondateurs des Bentvueghels. Ils lui donnent le surnom d’Orlando. Il séjourne d'abord dans la paroisse Sant'Andrea dell Fratte puis, en 1624-1625, il partage une maison avec les peintres Jan Linsen et Michelangelo Cerquozzi à la Piazza di Spagna et la Strada dell'Olmo[1].
Il rentre à Amersfoort en 1626. Dès cette année-là, il devient membre de la guilde de Saint-Luc locale ; celle-ci n’aurait toutefois été pleinement reconnue qu’en 1630[2]. Par la suite, Jacob Van Campen l'invite à participer à la décoration du palais Huis Honselaarsdijk[3] de Frédéric-Henri d'Orange-Nassau. En 1656, il devient régent de l’hospice « De Armen de Poth » à Amersfoort.
Il meurt dans sa ville natale le .
Style pictural
Étant donné sa situation, c’est avec une certaine liberté que Bor put exercer son art : liberté de thèmes, et de travailler en fonction de son inspiration. Le catalogue de son œuvre picturale recense vingt-six tableaux.
Le style de Bor s’apparente dans une certaine mesure à celui des peintres d’Utrecht de l’époque. Au départ, il réalisa des scènes historiques aux accents caravagesques mais, assez rapidement, ses œuvres ont été dominées par un classicisme proche de celui de Jacob Van Campen, qui vécut lui aussi à Amersfort. Ses tableaux, par des compositions inhabituelles, leur technique quelque peu primitive et la représentation qui y est faite d’objets mystérieux, laissent un sentiment d’étrangeté.
↑Laissé à l’abandon après la mort de Guillaume III, le palais fut finalement démoli en 1815, à l’exception de ce qu’on appelle la « Cour » de Honselersdijk (Hof van Honselersdijk) et de quelques autres bâtiments annexes ; la « Cour » est devenu aujourd’hui un foyer social, sous le nom de Nederhof.