Pierre-Gaston d'Orléans-BragancePierre-Gaston d’Orléans-Bragance
Pierre-Gaston d’Orléans-Bragance en 1944. Succession [1] –
Pierre-Gaston d’Orléans-Bragance (en portugais : Pedro de Alcântara Gastão de Orleans e Bragança), prince d'Orléans-Bragance, est né le , au château d'Eu, en Normandie, en France, et est décédé le à Villamanrique de la Condesa, dans la province de Séville, en Espagne. Il était chef de la branche de Petrópolis de la maison d'Orléans-Bragance et, en tant que tel, il est considéré, pour une partie des monarchistes brésiliens, « Pedro IV », empereur du Brésil[2]. FamillePierre-Gaston d’Orléans-Bragance est le fils aîné et le second enfant de Pierre d'Orléans-Bragance (1875-1940) et de son épouse la comtesse tchèque Elisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz (1875-1951). Pierre-Gaston est donc, entre autres, le frère d'Isabelle d'Orléans-Bragance (1911-2003), comtesse de Paris, et de Françoise d'Orléans-Bragance (1914-1968), duchesse de Bragance. En 1944, Pierre-Gaston d’Orléans-Bragance épouse, à Séville, María de la Esperanza de Borbón-Dos Sicilias (1914-2005), princesse des Deux-Siciles et sœur de María de las Mercedes de Borbón-Dos Sicilias (1910-2000), comtesse de Barcelone. De cette union naissent six enfants :
BiographieDe fait, il visite pour la première fois le Brésil à l'âge de 7 ans, en 1920, lorsque la loi d'exil touchant sa famille est abrogée par le président Epitácio Pessoa. Par la suite, Pierre-Gaston revient dans son pays en 1922, à l'occasion de la fête du centenaire de l'indépendance du Brésil. Il réalise ensuite la plus grande partie de ses études en Europe. Mais, en 1936, il participe avec sa sœur Francisca à l'expédition qu'organise son père dans le Mato Grosso pour entrer en contact avec les peuplades indigènes et découvrir les régions encore sauvages de son pays. À partir de la Seconde Guerre mondiale, Pierre-Gaston d’Orléans-Bragance et sa famille quittent définitivement la France et retournent vivre au Brésil. Et même si c'est en Espagne qu'il épouse Esperanza de Borbón en 1944, il retourne par la suite vivre dans le pays dont il s'estime être l'« héritier du trône ». En 1945, le prince Pierre-Gaston renonce à ses droits au titre de duc de Bragance[réf. nécessaire] afin de conforter la position d'héritiers du trône de Portugal de sa sœur cadette et de l'époux de celle-ci, le prétendant migueliste dom Duarte Nuno de Bragance. Jusqu'à la fin des années 1990, Pierre-Gaston d’Orléans-Bragance dirige la Compagnie immobilière de Petrópolis, qui gère le patrimoine familial de l'ancienne famille impériale du Brésil. Lors du référendum constitutionnel brésilien du 21 avril 1993 (en)[3], le prince Pierre-Gaston est, avec son cousin et rival Luiz de Orléans e Bragança, le principal porte-voix de la restauration monarchiste. Mais, après la victoire des républicains, avec 86,60% des suffrages, il interdit à ses partisans de fonder un parti monarchiste. Il se retire peu après sur la propriété de sa femme à Villamanrique de la Condesa, en Espagne, où il décède fin 2007[4]. La question dynastiquePour une partie des monarchistes brésiliens, Pierre-Gaston d’Orléans-Bragance était le chef de la maison impériale du Brésil,[réf. nécessaire] depuis la mort de son père, Pedro de Alcântara, prince du Grão-Pará, en 1940. Pourtant, ce dernier avait renoncé à ses droits dynastiques en épousant la comtesse Elisabeth Dobrzensky von Dobrzenicz. La comtesse Elisabeth Dobrzensky von Dobrzenicz appartenait à une ancienne famille de la noblesse de Bohême, mais qui n’était pas d’ascendance royale. Bien que le prince Pedro de Alcântara ne soit jamais revenu sur sa renonciation, le prince Pierre-Gaston doutait fortement de la validité juridique de cette renonciation et considérait qu'elle ne s'appliquait qu'à son père et non à ses descendants. En 1946[1], il assume la direction de la Maison Impériale du Brésil avec le prédicat d'Altesse impériale et royale et la Grande Maîtrise des ordres impériaux de Dom Pedro I, de la Croix du Brésil et de la Rose, en rupture avec la renonciation de son père[1]. Dans une interview au journal brésilien Diário da Noite (pt), en 1936, il affirma : « Quand, il y a de nombreuses années, j'ai renoncé au trône impérial – a dit S.A. – en faveur de mon frère le prince dom Luiz, je l'ai fait seulement à titre personnel, sans me conformer aux prescriptions des lois brésiliennes, sans consulter préalablement la nation, sans les protocoles nécessaires qui précèdent les actes de cette nature. En outre, ce ne fut pas une renonciation héréditaire. Plus tard, en m’entretenant en Europe, et au cours de mes voyages au Brésil, avec quelques monarchistes, j’ai constaté que ma renonciation n’était pas valide pour de nombreux motifs, en plus de ceux que je viens de citer. Le conseiller João Alfredo (pt), qui detenait une copie authentique de ma renonciation, m’a donné aussi le même avis » ; et il ajouta : « Toutefois, si la restauration monarchique se confirme, il appartient à notre noble peuple de choisir qui doit diriger ses destinées : si c'est moi, qui ai la dévolution héréditaire du trône impérial, ou si c'est mon neveu dom Pedro Henrique, qui détient seulement, avec la mort de mon frère, le prince Luiz, ma renonciation personnelle »[5]. En 1994, le juriste brésilien Paulo Napoleão Nogueira da Silva a écrit un texte, intitulé « Parecer sobre a Renúncia do Príncipe Dom Pedro d'Alcântara ». Selon Silva, en s'appuyant sur une analyse juridique de la querelle dynastique, le prince Pierre-Gaston était le chef de la maison impériale du Brésil[6]. Ascendance
Titulature et décorationsTitulatureLes titres portés par les princes d'Orléans-Bragance n'ont aucune existence juridique au Brésil, ils sont considérés comme des titres de courtoisie accordés par le prétendant au trône :
Décorations dynastiques
AnnexesBibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et références
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