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Politique à Djibouti

La politique à Djibouti repose en premier lieu sur un système étatique de république semi-présidentielle. Le pouvoir exécutif de Djibouti est exercé par le gouvernement, dirigé par le président de la République, et le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et l'Assemblée nationale.

La Constitution actuelle date de septembre 1992.

Le paysage politique est dominé par le Rassemblement populaire pour le progrès, conservateur, dont est issu le président Ismail Omar Guelleh. Il participe à l'Union pour la majorité présidentielle avec quatre autres partis. Les partis d'opposition sont autorisés, mais jusqu'à présent ils ont soit perdu, soit boycotté les élections.

Pouvoir exécutif

Le président est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Chef du gouvernement[1], il nomme le gouvernement, composé du Premier ministre et des ministres, qui conseille et assiste le président devant qui il est responsable.

Le , le président de la République, a nommé Abdoulkader Kamil Mohamed Premier ministre de la république de Djibouti. Le lendemain, il a proclamé la composition du gouvernement[2].

Fonction Nom Parti Depuis
Président  Ismail Omar Guelleh RPP 
Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed RPP
Ministre de la Justice et des affaires pénitentiaires, chargé des droits de l'homme Moumin Ahmed Cheikh
Ministre auprès de la présidence chargé des investissements Ali Guelleh Aboubaker
Ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement Mahamoud Ali
Ministre de l'Économie et des finances chargé de l'industrie Ilyas Moussa Dawaleh
Ministre de l'Intérieur Hassan Omar Mohamed Bourhan
Ministre du Budget Bodeh Ahmed Robleh
Ministre de la Défense, chargé des relations avec le Parlement Ali Hassan Bahdon
Ministre de l'Équipement et des transports Mohamed Abdoulkader Moussa Helem
Ministre de la Santé Djama Elmi Okieh
Ministre de l'Éducation nationale et de la formation professionnelle Moustapha Mohamed Mahamoud
Ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche Nabil Mohamed Ahmed
Ministre de la Communication, chargé des postes et des télécommunications Abdi Youssouf Sougueh
Ministre de l'Agriculture, de l'eau, de la pêche, de l'élevage et des ressources halieutiques Mohamed Ahmed Awa
Ministre des Affaires musulmanes, de la culture, et des biens wakfs Moumin Hassan Barreh
Ministre de l'Énergie, chargé des ressources naturelles Dr. Yacin Houssein Bouh
Ministre du Travail chargé de la réforme de l'administration Hassan Idriss Samrieh
Ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'environnement Moussa Mohamed Ahmed
Ministre de la Femme et de la famille Moumina Houmed Hassan
Ministre délégué auprès du ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'environnement, chargé du logement Amina Abdi Aden
Ministre délégué auprès du ministre de l'Économie et des finances chargé du commerce, des PME, de l'artisanat, du tourisme et de la formalisation Hassan Houmed Ibrahim
Ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur chargé de la décentralisation Hamadou Mohamed Aramis
Secrétaire d'État chargé des Affaires sociales Mouna Osman Aden
Secrétaire d'État à la Jeunesse et aux sports Hassan Mohamed Kamil

En 2016, le gouvernement comprend trois femmes.

Pouvoir législatif

L'Assemblée nationale comprend 65 membres, élus pour cinq ans au scrutin proportionnel de liste dans cinq circonscriptions plurinominales de 3 à 35 sièges en fonction de leur population[3].

Pouvoir judiciaire

Le pouvoir judiciaire est contrôlé par la Cour suprême et le Conseil constitutionnel dont les juges sont nommés par le président.

Partis politiques et élections

Partis politiques (par ordre alphabétique) et leaders

Unions

En 2005, plusieurs partis s'unissent en vue de l’élection présidentielle pour former deux grands blocs politiques :

  • Union pour la majorité présidentielle (UMP), composée du Rassemblement populaire pour le progrès (RPP), du Parti populaire social-démocrate (PPSD), du Parti national démocratique (PND) et du Front pour la restauration de l’unité et la démocratie (FRUD).
  • Union pour l'alternance démocratique (UAD), composée de l'Alliance républicaine pour le développement (ARD), du Mouvement pour le renouveau démocratique (MRD) et de l'Union pour la démocratie et la justice (UDJ).

En 2013, deux coalitions concourent au suffrage des électeurs lors des élections législatives :

  • à nouveau l'Union pour la majorité présidentielle (UMP), sans le PND;
  • et l'Union pour le salut national (USN), composée du Mouvement pour le renouveau démocratique et le développement (MRD), du Mouvement pour la démocratie et la liberté (Model), de l'Alliance républicaine pour le développement (ARD), de l'Union pour la démocratie et la justice (UDJ), du Parti national démocratique (PND), du Parti djiboutien pour le développement (PDD) et du Rassemblement pour l'action de développement et la démocratie (RADD). Le Centre des démocrates unifiés (CDU), qui s'est présenté seul, a ensuite rejoint l'USN.


Malgré la présence de partis alternatifs au camp présidentiel et à l'existence de coalitions, le pays n'a connu aucune alternance politique depuis son indépendance. L'essentiel du pouvoir est détenu par une même famille : l'actuel président, Ismaïl Omar Guelleh, est le neveu de son prédécesseur, Hassan Gouled Aptidon.

Notes et références

  1. Article 21 de la Constitution.
  2. « Primature de la République de Djibouti : les ministres », sur www.primature.dj (consulté le )
  3. DJIBOUTI Assemblée nationale Union interparlementaire

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