Le pont a été construit par le groupement d'entreprises Dumez et GTM.
Distance longitudinale entre articulations au droit des appuis des béquilles : 195,50 m
Distance transversale entre les articulations des deux jambes d'une béquille : 21,57 m
Distance longitudinale entre les béquilles à l'encastrement sur le tablier : 144 m
Pente longitudinale des béquilles : 45°
Pente transversale des béquilles par rapport à la verticale : 17°
Le tablier est une poutre-caisson en béton précontraint encastrée sur les béquilles et simplement appuyée sur les culées. Les béquilles comportent des articulations Freyssinet munies de goujons en acier inoxydable au-dessus des massifs de fondation.
Le pont comporte trois travées de portées entre axes des appuis sur culées et axes des béquilles de : 82,00 - 144,00 - 82,00 m
Largeur du hourdis supérieur : 20,50 m
Épaisseur du hourdis supérieur : variable. 0,25 m en bout d'encorbellement et 0,38 m dans l'axe du caisson
Hauteur du tablier : variable de 8,00 m au droit de l'axe des béquilles à 3,00 m à la clé et sur une longueur de 10 m environ près des culées
Largeur du hourdis inférieur : variable de 8,18 m au droit des béquilles à 11,19 m à la clé
Épaisseur du hourdis inférieur : variable de 0,25 m sur culées et à la clé, à 1,20 m pour le premier voussoir coulé en encorbellement, jusqu'à 2,04 m au droit des béquilles
Épaisseur des âmes : 0,60 m en zone courante et de 1,20 m sur une partie des voussoirs sur béquilles
L'ouvrage a été coulé en place
à l'aide d'un cintre pour les béquilles et le tablier au droit des béquilles et la partie du tablier située près des culées,
à l'aide d'une paire d'équipages mobiles pour la partie du tablier située de part et d'autre de l'encastrement du tablier sur chaque béquille. Les voussoirs courants coulés en encorbellement symétrique ont une longueur de 3,20 m. Pour reprendre les efforts des deux fléaux, l'entreprise a dû réaliser une pile provisoire en béton par fléau dimensionnée pour repreprendre environ 11 000 tonnes. Ce poids du tablier était transmis à sa palée provisoire par l'intermédiaire de 8 vérins hydrauliques d'une capacité unitaire de 1 500 tonnes. À la fin de la construction du tablier, après avoir retiré les vérins, les palées provisoires ont été démolies à l'aide d'explosifs.
Serge Montens, Les 500 plus beaux ponts de France, p. 51, Christine Bonneton, Paris, 2009 (ISBN978-2-86253-453-4)
G. Gillet, B. Canitrot, A. Palacci, D. Foissac, P. Gernigon, B. Bouvy, J. Goyet, Le pont sur la Truyère à Garabit, p. 6-15, revue Ouvrages d'art, no 16, Sétra : Ouvrages d'art no 16
Bernard Bouvy, Alain Palacci, Bernard Raspaud, Le pont de l'autoroute A75 sur la Truyère à Garabit, p. 327-337, dans La technique française du béton précontraint, XIIe congrès de la Fédération internationale de la précontrainte, Washington, 1994 ; p. 618