Il s'oppose à la vision idéaliste de l'art bourgeois. Le réalisme dans les arts est la volonté de décrire les sujets « en accord avec les règles séculaires et empiriques »[réf. nécessaire], inspirée par Descartes, John Locke et Thomas Reid. C'est un courant qui rassemble les artistes soucieux de « faire vrai » et de montrer le réel sans jamais l'idéaliser.
Selon la lecture qu'en fait Gilbert Titeux[2] dans sa thèse Au temps du brâme... (2004), les quatre fondements théoriques du réalisme, issus de la bataille réaliste des années 1830-1870 en Europe, sont :
Objectivation picturale, aussi complète que possible, (mimesis, conformité, choix du sujet, échelle, précision, moyens adéquats, maîtrise desdits moyens, performance),
Innovation mimétique, exprimant une nouvelle dimension du réel, par rapport à un état antérieur de l'art (ou à un autre art contemporain), (spatialisation, corporéité, perspective, échelonnement des couleurs...),
Reflet d'un monde ordinaire ou même haïssable, s'exprimant souvent au détriment d'une certaine brillance technique (celle de la peinture méticuleuse), (provocation, modification, abstraction),
Réflexion conceptuelle, sur l'essence de l'objet représenté (refus des objectivations différenciées).