Raguse est une ville italienne, chef-lieu de la province du même nom dans le sud-est de la Sicile. La ville est divisée en deux parties : la ville haute Ragusa Nuova et une ville basse, plus ancienne, Ragusa Ibla. Saint Georges est le premier patron de la ville, lié à Ragusa Ibla, alors que Saint Jean le Baptiste a été élu patron de la ville haute.
Géographie
Ragusa Ibla, village historique, est bâti sur un axe est-ouest, le long d'une crête entre deux gorges profondes.
Ragusa Nuova est située à l'ouest d'Ibla.
Relevé météorologique de Raguse (période : 1981-2010)
Le site de Raguse est occupé depuis l'Antiquité. Cet habitat antique, puis médiéval, correspond à l'actuel quartier d'Ibla (nom de la ville ancienne)[3]. En 1693, un terrible séisme frappe la ville et la détruit en grande partie. Lors de la reconstruction après le séisme, deux clans s'affrontent : les bourgeois qui souhaitent rebâtir ailleurs, et les nobles, qui préfèrent rester sur place. La reconstruction se fera sur les bases médiévales à Ibla, et une nouvelle ville voit le jour au-dessus des vieux quartiers. Ragusa-Nuova (« Raguse-la-Neuve ») contraste donc par ses rues larges, rectilignes, et ses majestueux édifices baroques. Ibla garde son cachet médiéval, dominée par le dôme Saint-Georges (Duomo San Giorgio), avec ses ruelles tortueuses et ses nombreuses maisons et églises baroques.
Pendant longtemps, l'agglomération sera donc divisée en deux communes administrativement autonomes. C'est en 1926 qu'a eu lieu la réunification des deux parties en une seule commune.
Le , la compagnie américaine Gulf Oil découvre un gisement de pétrole au large de Raguse[4].
Depuis 2002, l'ensemble de la ville ancienne est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO[5] aux côtés de 7 autres villes emblématiques du baroque tardif de la vallée de Noto.
Culture
Ragusa Nuova
Le quartier de Ragusa-Nuova domine le quartier d'Ibla. Construit à l'issue du tremblement de terre de 1693, il offre une belle ordonnance baroque avec ses rues rectilignes. Du fait du classement au patrimoine mondial de l'humanité, des monuments comme la cathédrale Saint-Jean-Baptiste sont actuellement en restauration.
Monuments
Musée archéologique (Museo archeologico)
Cathédrale Saint-Jean Baptiste (Cattedrale di San Giovanni Battista)
Église baroque (XVIIIe siècle, à l'emplacement d'un édifice du XVIe siècle) dessinée par Gagliardi, tout comme le Duomo San Giorgio toute proche.
Palais Donnafugata (sur la Piazza Duomo) :
Il s'agit de la résidence du baron de Donnafugata, Corrado Arezzo (sénateur du royaume d'Italie en 1865), au XIXe siècle. On remarquera le balcon en saillie sur la façade, clos par des volets en bois, et qui, dit-on, servait de point de vue sur la Piazza Duomo à la baronne. Le baron fit entre autres aménager le Château de Donnafugata, de style néo-gothique, à une quinzaine de kilomètres de là.
Ces jardins, à l'extrémité orientale de la ville, dominent la vallée. On appréciera, pendant les périodes de forte chaleur, leur terrasse et leurs allées ombragées par des palmiers et autres végétaux.
Trois églises de style baroque s'y dressent : San Vincenzo Ferreri (du XVIIIe siècle, avec un ravissant clocher couvert de majoliques), San Giacomo (du XVIe siècle, façade datée de 1903, et à côté de laquelle se situent les fondations d'un temple antique), et le Convento dei Cappucini (couvent des capucins).
À proximité immédiate des jardins, subsiste un des derniers vestiges visibles de la ville médiévale. Il s'agit du portail de San Giorgio Vecchio, de style gothique, datant de la deuxième moitié du XVe siècle, et dernier témoin de cette église détruite par le tremblement de terre de 1693.
Le commissaire Montalbano (série télévisée adaptée d'une série de romans, tournée principalement dans cette ville, dont le nom de ville fictif est Vigàta)