Le Rallye Dakar 2012 est le 34eRallye Dakar ; il se déroule pour la quatrième année consécutive en Amérique du Sud. Le départ est donné le à Mar del Plata, après trois départs successifs de Buenos Aires, et le rallye arrive pour la première fois à Lima, au Pérou, pour la première participation de ce pays à ce rallye. Le parcours en ligne d'Argentine au Pérou met un terme au parcours en boucle des trois années précédentes[1].
Le Rallye Dakar 2012, dont le parcours est dévoilé le [6] comporte quatorze étapes, six démarrent en Argentine, cinq partent du Chili et trois partent du Pérou, vingt-septième pays traversé depuis le début de la compétition[6]. La course débute à Mar del Plata pour aller à Lima[6].
À la suite du retrait de l'écurie Volkswagen qui avait outrageusement dominé les éditions précédentes, la compétition auto s'annonce plus ouverte que jamais entre les très nombreuses Mini engagées (Stéphane Peterhansel, Nani Roma, Krystof Holowczyc), les Toyota avec pour leader Giniel de Villiers, vainqueur du rallye en 2009, et les hummers de Robby Gordon et du tenant du titre Nasser Al Attiyah. À noter la présence du revenant Carlos Souza au volant du véhicule de l'équipe Chinoise Great Wall.
Dès le début du rallye, la loi du nombre profite aux Mini qui monopolisent les premières places du général. De son côté, Nasser Al Attiyah, bien que vainqueur des deuxième et septième étapes, perd quasiment toute chance de remporter la course à cause de multiples problèmes mécaniques[7]. Après seulement quelques étapes, Stéphane Peterhansel s'empare des commandes du rallye. Avec la victoire lors de la quatrième étape, il reprend la tête du classement général après l'avoir cédé la veille à Krystof Holowczyc[8]. Derrière lui on retrouve un petit groupe composé de Holowczyc, Roma, De Villiers et Gordon. Mais une fois arrivé en territoire Chilien, les Toyota montrent leurs limites et le sud africain Giniel de Villiers doit se résoudre à l'évidence : son véhicule n'est pas assez performant pour lui permettre de remporter le rallye.
À Copiapo, lieu du jour de repos à mi parcours entre Mar del Plata et Lima, seul le Hummer de Robby Gordon peut encore empêcher l'équipe Mini de s'imposer, voire de réaliser un triplé. Profitant d'une fiabilité qui lui avait fait défaut les années précédentes, l'Américain écrase la concurrence dans le désert d'Atacama, aux côtés d'un Nasser Al Attiyah retrouvé et jouant avant tout les victoires d'étapes. Mais les membres de l'équipe Mini n'auront pas peur trop longtemps. Avant même le passage de la frontière Péruvienne, c'est d'abord Al Attiyah qui abandonne[9]. Le lendemain, c'est son leader Robby Gordon qui se retrouve exclu du rallye pour véhicule non conforme au règlement[10]. L'Américain faisant appel (qui suspend la sanction jusqu'au jugement du Tribunal arbitral du sport (TAS) plusieurs semaines après la fin du rallye), celui-ci peut repartir[10]. Mais dès le lendemain, c'est la mécanique qui trahit le patron de l'équipe Hummer, lequel y abandonne tout espoir de podium. En février, le TAS confirme l'exclusion de l'Américain[11].
Pendant ce temps là, le duel fait rage en tête de la course entre le Français Stéphane Peterhansel et l'Espagnol Nani Roma. Leader depuis une semaine, le nonuple vainqueur de l'épreuve fait montre d'un sang froid à toute épreuve et résiste jusqu'au bout à son équipier pour aller s'imposer à Lima et rentrer un peu plus dans la légende avec une dixième victoire historique dans le rallye[12]. Derrière, le tant attendu triplé pour l'équipe Mini n'aura pas lieu, en raison des soucis de Krystof Holowcyc qui perd toute chance de bien figurer au classement général à seulement trois jours de l'arrivée. Les malheurs du Polonais profitent à Giniel de Villiers qui est récompensé pour la fiabilité de sa Toyota. En puissance et en vitesse pure il ne pouvait pas rivaliser avec les Hummer et les Mini, mais sa régularité aura fini par payer.
Résultats
Les gagnants de cette édition ont été récompensés sur la Plaza Mayor de Lima.
Au cours de la première étape, le pilote argentin Jorge Andrés Martínez Boero meurt d'une crise cardiaque après une chute survenue deux kilomètres avant l'arrivée[13].
Lors de la deuxième étape, le motard français Bruno Da Costa est gravement blessé en percutant une vache, qui est tuée sur le coup[14],[15].