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Rivière Saint-Pierre (Montréal)

Rivière Saint-Pierre
Illustration
Embouchure de l'ancienne petite rivière Saint-Pierre a Verdun
Caractéristiques
Bassin collecteur Bassin du tronçon du fleuve Saint-Laurent (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Régime Pluvial
Cours
Confluence Fleuve Saint-Laurent
· Localisation Montréal
· Altitude m
· Coordonnées 45° 30′ 11″ N, 73° 33′ 12″ O
Géographie
Pays traversés Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Montréal

La rivière Saint-Pierre était une rivière de la ville de Montréal, au Québec, s'écoulant dans le fleuve Saint-Laurent. C'est à son embouchure que fut fondée Montréal, à la hauteur du site de Pointe-à-Callière.

Description

La rivière Saint-Pierre prenait sa source dans les ruisseaux du mont Royal, une de ses branches se dirigeant vers l'actuel Vieux-Port de Montréal, l'autre se jetant dans le fleuve non loin du lieu où se déverse actuellement l'aqueduc de Montréal à Verdun. Par ailleurs, non loin de la falaise Saint-Jacques, la rivière formait le lac à la Loutre, qui était situé sur les lieux de l'actuel échangeur Turcot[1].

Histoire

La petite vallée ou vallon de la rivière Saint-Pierre constituait anciennement un hydrosystème d'importance comprenant le cours d'eau et ses tributaires, des marais et des prairies humides qui fournissaient de nombreuses ressources et permettaient différentes activités économiques pour les communautés riveraines. Les terres humides proches de la rivière Saint-Pierre constituaient d'excellents pâturages ou communes pour le bétail, et ses rives étaient déjà occupée par les Premières Nations. Après l'arrivée des Français, les Sulpiciens de Montréal construisent le canal Saint-Gabriel pour détourner l'eau de la petite rivière pour alimenter leurs moulins à farine[1],[2].

La rivière fut pendant longtemps utilisée comme égout à ciel ouvert par les riverains qui y évacuent leurs eaux artisanales et domestiques déjà au XVIIIe siècle, puis cette pratique s'accélère au XIXe siècle à la suite de l'augmentation croissante de la population urbaines qui investit les rives, suréquipe la rivière et y rejette différents déchets. Les pollutions et les inondations répétées du cours d'eau, associé l'urbanisation et à l'industrialisation de Montréal, conduisent à la volonté collective de recouvrir la petite rivière Saint-Pierre[3]. En 1832, la rivière est recouverte, canalisée dans le secteur de la Pointe-à-Callière[4]. puis convertie en égout-collecteur, au nom de la salubrité publique. Les différents autres tronçons de la rivière furent eux aussi enfouis au courant des décennies qui suivirent, entre 1830 et 1960. Le développement de la partie auparavant située au sud-ouest de la rivière s'accélère: bientôt, il ne restera plus aucune trace apparente de celle-ci. En 1990, le collecteur est rempli de sable, occasionnant du même coup la disparition complète de la rivière[5].

Des vestiges de l'égout collecteur peuvent être aperçus au musée de Pointe-à-Callière, et une section de son tracé est visible près des écluses de la Côte-Saint-Paul du canal de Lachine.

Références

  1. a et b « La rivière Saint-Pierre, rivière perdue de Montréal », sur Les Amis du Parc Meadowbrook, (consulté le )
  2. Yvon Sicotte, « 10 – LE CANAL DE LACHINE AUX XVIIe ET XVIIIe SIÈCLES », Les Premiers Montréalais,‎ (lire en ligne)
  3. Laetitia Deudon, Sociétés et territoires fluviaux, une approche comparative : L'Escaut à Valenciennes et la Rivière Saint-Pierre à Montréal (XVIIe- XVIIIe siècles) (Mémoire de Master 1) (lire en ligne).
  4. rivieresperdues.radio-canada.ca
  5. ledevoir.com

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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