Samnium
Le Samnium (en Osque : Safinim ; en grec ancien : ἡ Σαυνῖτις[1]) est une ancienne région du sud des Apennins en Italie que contrôlaient les Samnites, un groupe de tribus sabelliennes de 600 à 290 av. J.-C. Le territoire des SamnitesLe Samnium était délimité par le Latium au nord, la Lucanie au sud, la Campanie à l'ouest et l'Apulie à l'est. Les principales cités de la région étaient Bovaiamom (renommée Bovianum Undecumanorum[2] par les Latins et Bojano aujourd'hui), Malventum rebaptisée Beneventum, Benevento aujourd'hui). La capitale de la fédération samnite était Bovaiamom, excepté sur une courte période entre le IVe siècle av. J.-C. et le IIIe siècle av. J.-C., où elle était située à Aquilonia, détruite par les Romains en 293 av. J.-C. La localisation d'Aquilonia est incertaine. Un territoire longtemps difficile à contrôler pour les RomainsLe Samnium représenta rapidement un enjeu majeur pour la puissance romaine. Dès que cette dernière commença son extension, le contrôle de cette marge montagneuse devint une nécessité d'autant plus forte que le Samnium était une étape indispensable pour qui voulait se rendre vers l'Italie du sud et les puissantes cités de Grande-Grèce. S'il fut cause d'inquiétude, le passage d'Hannibal en Italie ne remit pas finalement en cause le contrôle du Samnium par Rome. La région n'en restait pas moins attachée à ses traditions. Le cœur de la Guerre socialeCes traditions locales, la fierté des habitants du massif, et leur capacité d'opposition réappararut brusquement lors de la Guerre sociale. Au début du Ier siècle avant notre ère les exigences de Rome envers ses alliés (socii) italiens se firent plus difficiles à supporter et Rome refusait toute proposition d'ouverture ou de plus grande intégration envers ces alliés. Une région d'élevageEn raison de son caractère montagneux, le Samnium se consacrait à l'élevage. Ainsi, sous la République, le Samnium était astreint à la livraison de porcs. Sous l'empire, un document épigraphique de Saepinum, daté du règne de Marc Aurèle témoigne des pratiques de transhumances des moutons, des débordements qu'elles pouvaient occasionner et de leur contrôle par les fonctionnaires de l'empereur. Notes et références
Voir aussiBibliographie
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