Sigfried GiedionSigfried Giedion
Siegfried Giedion ( à Prague — à Zurich) est un historien et critique de l'architecture. BiographieGiedion étudia l'histoire de l'art à Bâle sous la direction d'Heinrich Wölfflin. Il enseigna lui-même cette discipline au Massachusetts Institute of Technology et à l'université Harvard (1938-39) où Walter Gropius l'avait invité à donner des conférences. Il se spécialisa très tôt dans l'histoire de l'architecture et chercha à donner une unité et un sens aux mouvements architecturaux contemporains :
Il participa en 1930 au troisième cours universitaire de Davos, avec de nombreux intellectuels français et allemands. Giedion termina sa carrière à l'École polytechnique fédérale de Zurich. Il était très marqué par le formalisme hégélien. Dans ses ouvrages, il ne sépare pas l'histoire de l'architecture d'une société de son développement scientifique et technique, toute société humaine étant considérée comme un système avec sa logique propre. Les analyses de Giedion s'appuient sur des recherches en histoire des techniques souvent fouillées et intéressantes (notamment dans La Mécanisation au pouvoir), et les liens qu'il dégage entre art et société sont originaux : l'étude sur Percier et Fontaine[2], les architectes du Premier Empire, et leur inscription dans un contexte de perte des valeurs aristocratiques, est convaincante. En revanche, ses sources sont parfois bizarres ou partielles (par exemple sur l'histoire de la serrurerie, presque exclusivement centrée sur la technique américaine du XIXe siècle), et il n'échappe pas au « mythe du héros », c'est-à-dire à la tentation de chercher un pionnier, un inventeur unique, une idée première derrière les inventions et les découvertes, alors que de telles questions n'ont pas réellement d'intérêt scientifique, mais faut-il absolument qu'une étude ait un intérêt scientifique ? Notes et références
Œuvres
Voir aussiArticles connexesLiens externes
Bibliographie
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