Société de Saint-Léonard
La société de Saint-Léonard (1836-1927) est un ancien constructeur de machines et outils et notamment de locomotives à vapeur, elle est créée par Jean-Henri Regnier-Poncelet et Charles de Brouckère et située au faubourg de Saint-Léonard à Liège en Belgique. HistoireOrigine : les ateliers de Saint-LéonardEn 1808, une fonderie de zinc est créée au faubourg Saint-Léonard par l'abbé Dony qui engage, en 1809, Jean-Henri Regnier comme directeur. Ce n'est qu'après son mariage avec Anne-Eugénie-Galatée Poncelet en 1821 qu'il modifie son nom en Regnier-Poncelet[1]. Le Jean-Henri Regnier-Poncelet achète des terrains au 1 de la rue Saint-Léonard pour y ouvrir des ateliers, incluant sans-doute la fonderie, pour y « fabriquer de l'acier, des limes et des outils »[2]. La qualité de sa production lui permet d'obtenir une renommée qui favorise sa réussite et l'ammène en 1835 à choisir de développer son affaire en s'associant pour créer une société anonyme[3]. Création de la société de Saint-LéonardLa « société de Saint-Léonard » est une société anonyme créée par Charles-Marie-Joseph-Ghislain de Brouckère, directeur de la Monnaie et de la banque de Belgique, chevalier de l'ordre de Léopold, demeurant à Bruxelles, place de la Monnaie et Jean-Henri Regnier-Poncelet, fabricant, demeurant à Liège, 245 faubourg de Saint-Léonard. Les fondateurs ont établi les statuts de la société dans l'hôtel de la Banque de Belgique, à Bruxelles, le [4],[5]. Les statuts prévoient notamment que : son objet est la fabrication du fer et de l'acier pour la construction d'outils et de machines , elle débutera le et finira le ; l'apport de monsieur Regnier Poncelet comporte :
Cette partie du capital social sera affectée à parfaire l'établissement, et l'excédant à servir au capital roulant. Sont nommés administrateurs : Ch. de Brouckere (directeur de la banque), Regnier-Poncelet (fabricant), le comte Vilain XIIII (administrateur de la banque), Ch. Dubois (banquier à Liège), et J. B. Kauffman (directeur du trésor à Liège) ; Regnier Poncelet est nommé directeur à vie, son traitement sera de sept mille francs et du logement dans l'établissement[4],[6],[7]. Par ailleurs Regnier Poncelet cède à la société deux brevets obtenus par lui
La création de la société, les cessions et les statuts sont approuvés le [4]. Évènements significatifsLa première locomotive est construite en 1840. La direction est ensuite confiée à Hubert Joseph Vaessen entre 1865 et 1880[8] En 1884, conformément au droit belge (loi belge du sur les S.A), est fondée une nouvelle société conservant l'ancienne dénomination. En 1900, la fonderie et une partie des ateliers sont transférés à Herstal. En 1911, la société acquiert un terrain de 30 hectares à Ans. En 1916, l'usine est mise sous séquestre par l'occupant allemand. D'importantes réquisitions ont été effectuées par l'occupant[9]. En 1922, l'usine SL participe au capital d'une nouvelle entreprise polonaise Cegielski à Poznań, associée à deux autres constructeurs, Cockerill et la Société Franco-Belge En 1927, la liquidation de l'entreprise est déclarée, à la suite d'un litige sur une commande de locomotives concernant 6 machines E de type prussien G10 pour les chemins de fer Helléniques[10]. La firme ferme ses portes en 1932. Elle aura fabriqué la quantité de 1965 locomotives à vapeur. Machines préservées
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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