Il est créé entre 1841[1] et 1844, à l'emplacement d'une pièce d'eau des anciens jardins de Tivoli (ancien domaine du pavillon La Bouëxière). Le square porte alors le nom de « square Sainte-Hélène » parce qu’on disait qu'un particulier y avait planté un scion du saule ombrageant la tombe de Napoléon à Sainte-Hélène. L’arbre était à l’emplacement de la statue de Berlioz.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Les statues du jardin ont eu une vie mouvementée :
en 1850[2], une statue représentant Napoléon en Prométhée, due au sculpteur Roland Mathieu-Meunier, est installée. La statue était en marbre, majestueuse (2,20 m de hauteur), et présentait l'Empereur entièrement nu. Cette nudité héroïque choqua des habitants du quartier, qui badigeonnèrent un uniforme sur le corps de la statue. Ainsi vandalisée, l'œuvre fut détruite à la demande du sculpteur[3] ;
en 1886, cinq ans après qu'une souscription fut ouverte, on plaça une statue en bronze d’Hector Berlioz due à Alfred Lenoir ;
Statue d'Hector Berlioz dans le square (ap. 1948).
Notes et références
↑Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, Paris, Éditions de Minuit/Le Club Français du Livre, 1956, p. 433.
↑Hillairet (op. cit.) date la statue de 1852, mais la gravure qui la représente a été publiée dans un numéro de L'Illustration de juillet 1850. Cf. Jean Adhémar et Nicole Villa, La Légende napoléonienne. 1796-1900, Paris, 1969, p. 75.
↑Louis Auvray, Revue artistique et littéraire, t. 17, 10e année, Paris, 1869, p. 101.