Tayeb Louh
Tayeb Louh (en arabe : الطيب لـوح), né le à MSirda Fouaga en Algérie, est un homme politique algérien, ministre de la Justice, garde des Sceaux du au . Dans le contexte des manifestations de 2019 en Algérie, il est arrêté pour corruption puis condamné à huit ans de prison. BiographieTayeb Louh est né le à MSirda Fouaga, près de Tlemcen, au nord-ouest de l'Algérie. Il fit ses études secondaires à Maghnia, puis ses études universitaires à l'université d'Oran où il obtint le diplôme de licence en droit en 1979. Il est maître d'école à Souani, puis juge au tribunal de Ghazaouet en 1980. Il devient en 1981 président du tribunal de Méchria (sud-ouest du pays) puis juge d'instruction du tribunal de la ville de Maghnia de 1990 à 1992 puis président du même tribunal de 1992 à 1998. En 1998 ; il est conseiller auprès de la cour de Tlemcen puis en 2000 conseiller auprès de la cour d'Oran. Il milita pour la création du syndicat national de la magistrature dont il est membre fondateur et président de 1993 à 2002. Il a été désigné membre de la commission nationale de la réforme de la justice créée en 1999 par Abdelaziz Bouteflika, président de la République élu la même année[1]. Louh conduisit la liste du Front de libération nationale de la circonscription électorale de Tlemcen, lors des élections législatives de 2002, où il fut élu député à l'Assemblée populaire nationale[1]. Il fut réélu en 2007 et 2012 sur la même liste. Tayeb Louh eut une brillante carrière professionnelle de plus de trente deux années dans des domaines aussi sensibles que ceux de la magistrature et de la défense des droits de l'homme, en plus des hautes fonctions occupées au sein des institutions de l'État. Militant FLN, il est ministre du Travail et de la Sécurité sociale de 2002 à 2013. Ensuite, ministre de la Justice en fonction de 2013 à 2019. En , il accuse le Premier ministre Ahmed Ouyahia d'être responsable de l'arrestation de dizaines de cadres durant les années 1990[2]. CondamnationDans le contexte des manifestations de 2019 en Algérie, Tayeb Louh est convoqué le par la Cour suprême, entendu par le conseiller enquêteur, il est poursuivi pour « abus de fonction, entrave au bon fonctionnement de la justice, incitation à la falsification de procès-verbaux officiels, incitation à la partialité »[3], mis sous mandat de dépôt et transféré dans la foulée à la prison d'El-Harrach[3]. Tayeb Louh est jugé le 12 octobre 2021 et condamné en première instance, à six années ferme de prison par le tribunal de Sidi M'hammed. Il est finalement condamné en mars 2022, lors du procès en appel, à trois ans de prison[4]. Le 11 mai 2022, la condamnation de Tayeb Louh est ramenée, en appel, à deux ans de prison ferme[5]. Le séquestre sur sa maison est levé. Le 24 mai 2022, Tayeb Louh est condamné à trois ans de prison ferme par le tribunal criminel d'appel (cour d'Alger). Tayeb Louh est également condamné à verser une amende de 200 000 DA[6]. Portefeuilles ministériels
Notes et référencesNotes
Références
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