The Colour and the ShapeThe Colour and the Shape
Albums de Foo Fighters Singles
The Colour and the Shape est un album studio des Foo Fighters. Ils rentrent en studio après une année de tournée (1996) avec Gil Norton, qui a notamment travaillé avec les Pixies. C'est leur premier album en tant que groupe. Après le départ du batteur William Goldsmith, Dave Grohl joue de la batterie sur la plupart des chansons. Taylor Hawkins deviendra le nouveau batteur des Foo Fighters peu de temps avant la sortie de l'album en 1997. HistoriqueContexteL'album est le premier des Foo Fighters en tant que groupe puisque Dave Grohl a enregistré le premier presque intégralement seul, à l'exception d'une partie de guitare jouée par Greg Dulli. The Colour and the Shape est produit par Gil Norton qui est connu pour son travail avec les Pixies. Il a été très exigeant avec le groupe et son interprétation, notamment avec Nate Mendel qui a dû améliorer son jeu à la basse[1]. Dave Grohl déclare qu'il voulait retourner en studio parce qu'« ils ne voulaient pas que les gens pensent que Foo Fighters était un autre projet parallèle ». Les chansons sont composées pendant les balances audio de l'intense tournée que le groupe a mené pendant huit mois[o 1]. En plus de la production de l'album, Dave Grohl met un terme définitif à son mariage avec la photographe Jennifer Youngblood. Enregistrement et productionAprès deux semaines de répétition au cours desquelles Gil Norton passe plusieurs jours avec Dave Grohl dans sa chambre d'hôtel à « ne garder que les simples bases des chansons », l'enregistrement commence le aux Bear Creek Studios de Woodinville dans l'État de Washington[o 1]. Après six semaines de travail, le groupe prend deux semaines de pause dans l'enregistrement[2]. Grohl en profite pour retourner dans sa Virginie natale où il écrit plusieurs nouvelles chansons et en enregistre deux aux WGNS Studios de Washington : Walking After You et une version acoustique d'Everlong[3]. Le groupe excepté William Goldsmith se rassemble de nouveau aux studios Grandmaster Recorders d'Hollywood en pendant quatre semaines aux cours desquelles ils ré-enregistrent la majorité de l'album, avec Dave Grohl à la batterie. Ils débutent Monkey Wrench, mais Dave Grohl et Gil Norton sentent que la chanson nécessite plus de travail, et finalement William Goldsmith n'apparaît que sur Doll et Up in Arms[o 2]. Selon Dave Grohl, ce n'est pas le talent de batteur de William Goldsmith qui est remis en cause mais sa façon de jouer les chansons qui ne colle pas avec ce qu'il a en tête. Il s'est donc chargé de le faire lui-même. William Goldsmith demande même s'il doit venir à Los Angeles, mais Dave Grohl rejette sa proposition en lui disant qu'il ne fait que des re-recordings. Une fois que Nate Mendel lui a expliqué la situation, Dave Grohl estime qu'il est toujours un membre du groupe malgré son remplacement sur les chansons. Malgré cela, William Goldsmith décide de quitter les Foo Fighters[1]. En 2011, lorsque Dave Grohl évoque les tensions liées au départ de William Goldsmith, il dit « qu'il y a plusieurs raisons qui ont fait que ça n'a pas marché..., mais il y en avait provenant de lui, notamment dues au fait qu'il ne savait pas encore réellement si la batterie, c'était du passé pour lui ». Il déclare également « qu'il aurait aimé gérer la situation différemment... »[4]. Peu de temps après avoir fini l'album, le groupe engage Taylor Hawkins comme nouveau batteur. Mais le guitariste Pat Smear demande à partir à son tour, car il se sent épuisé par la tournée qu'ils viennent de vivre et il n'est pas motivé pour en entamer une nouvelle avec la sortie prochaine du futur album de Foo Fighters. Il reste cependant au sein du groupe le temps qu'un remplaçant lui soit trouvé. Et c'est Franz Stahl, membre fondateur de Scream (groupe de Dave Grohl avant Nirvana) qui est choisi pour lui succéder[1]. Parutions et réceptionÀ l'occasion du dixième anniversaire de l'album, il est de nouveau publié le dans une version qui inclut six faces-B dont Dear Lover, The Colour and the Shape et quatre reprises, avec notamment Baker Street de Gerry Rafferty[5]. Accueil critiqueNotation des critiques
L'album reçoit des critiques plutôt positives dans l'ensemble mais elles comparent encore le travail produit à ce que faisait Nirvana, l'ancien groupe de Grohl. Stephen Thomas Erlewine par exemple, journaliste d'AllMusic, dénonce « la foudre et le rock & roll polis » que « même la dernière version glacée de Nevermind n'égale pas avec le rock d'arène sans complexe de The Colour and the Shape »[5]. En revanche, David Browne de Entertainment Weekly estime que l'album « est plus ambitieux que son prédécesseur », n'hésitant d'ailleurs pas à le qualifier de « concept-album ». Il ajoute que « c'est une prise de confiance, une grosse puissance, vigoureuse, métallique et capable de changer de vitesse et de tempo en un rien de temps ». Pour lui, le groupe « grandit de façon évidente » et malgré « l'encore trop proche proximité avec Nirvana et Hole », on sent « l'intensité des sentiments de Grohl monter en puissance, jusqu'à bouillir de rage »[6]. Stuart Berman de Pitchfork définit d'emblée « l'album comme une vraie image de ce à quoi le groupe de Grohl veut ressembler ». Malgré cela, il compare le nouvel album au premier, qui fut enregistré uniquement par Grohl, et dit que « la relation bruit/pop est plus forcée que sur le précédent, que Grohl essaye trop de transformer sa dent toute douce en un croc et qu'il habille chaque chanson d'une dorure chromée à la guitare pour renforcer le volume et la fidélité du morceau, mais qui en fin de compte, ne fait qu'édulcorer son impact »[7]. Christina Kelly de Rolling Stone s'accorde à dire aussi que « c'est le premier vrai album de Foo Fighters » et qu'elle considère « plus le premier comme un projet solo de Grohl ». Et de même, elle ajoute « qu'il ne faut pas s'attendre à de l'abrasif enregistré dans une boîte à ordures comme faisait Pat Smear dans son groupe des Germs. C'est du son puissant de rock moderne et prêt à passer en radio. Certains diront qu'il est surproduit : sur les ballades, les chants sont trop préparés et sonnent faux ». Puis, elle termine en disant « que les cris peuvent devenir ennuyeux, mais c'est ce que Grohl sait le mieux faire »[8]. Robert Christgau parle sur son site « d'un vrai groupe, d'un vrai producteur, de vraies paroles, d'une vraie souffrance, et plus important, d'un vrai talent ». Il ajoute que « Dave Grohl ne saura sûrement jamais chanter, jouer ou se faire désirer comme Kurt Cobain savait le faire, mais son divorce lui inspire pleinement la musique qui signifiait tant pour lui et les millions d'autres fans de Kurt Cobain »[9]. En 1998, l'album est nommé aux Grammy Awards dans la catégorie « Meilleur Album Rock » mais est devancé par Blue Moon Swamp de John Fogerty[10]. Classements et certifications
Caractéristiques techniquesPochetteMême si Foo Fighters est un groupe américain, le titre de l'album est écrit « à l'anglaise » avec l'utilisation du mot Colour (et non color utilisé en anglais nord-américain). C'est un clin d’œil à Gil Norton qui est anglais. Fiche techniqueListe des titresToutes les chansons sont écrites et composées par Dave Grohl, Nate Mendel et Pat Smear sauf si annoté.
Interprètes
Équipe de production
RéférencesOuvrages
Autres sources
AnnexesArticles connexesLien externe
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