En 1952, le shérif adjoint Lou Ford est un pilier dans la communauté de sa petite ville de l’ouest du Texas. Pourtant, secrètement c’est un sociopathe avec des goûts violents en matière de sexe. La réputation de Lou commence doucement à s’assombrir : sa fiancée Amy suspecte son infidélité, et le procureur du comté Howard Hendricks soupçonne Lou d’être le véritable tueur qui sévit dans la ville. La mort d’une connaissance de Lou ne fait qu’accroitre les soupçons que portent les habitants sur lui. C’est une petite ville dans laquelle les rumeurs vont bon train. Lorsqu’un journaliste est convaincu de la culpabilité de Lou, et qu’enfin un SDF est témoin d’un crime violent qu’il perpétue, c’est le début de la descente aux enfers pour le shérif adjoint. Sa fin est proche, mais le destin lui réserve encore quelques surprises.
Producteurs exécutifs : Lilly Bright, Chad Burris, Randolf S. Mendelsohn Esq., Jordan Gertner et Fernando Sulichin
Coproductrice exécutive : Tricia van Klaveren
Sociétés de production : Muse Productions, Revolution Films(en), BOB Film Sweden AB, Film i Väst, Hero Entertainment, Indion Entertainment Group et Stone Canyon Entertainment
Film interdit aux moins de 12 ans avec avertissement en France
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Source et légende : Version française (VF) sur RS Doublage[2]
Autour du film
Le roman de Jim Thompson a déjà fait l'objet d'une adaptation cinématographique, Ordure de flic, réalisée par Burt Kennedy en 1976. Stacy Keach y jouait le rôle de Lou Ford.
Lors de la projection du film au Festival de Sundance, plusieurs personnes sortirent de la salle, écœurées par la violence montrée, notamment la violence sur les femmes. Après la projection, le réalisateur Michael Winterbottom dû affronter les questions des spectateurs et justifier sa démarche. Il répondit que: « si le film choque, c'est à dessein et que son objectif est qu'il ne laisse pas indifférent »[3].
Le film a obtenu dans l'ensemble des critiques mitigées, récoltant un pourcentage de 55 % sur le site Rotten Tomatoes, pour une note moyenne de 5.7⁄10 et basé sur 121 commentaires[5].
Le film, sorti en aux États-Unis a fait un échec commercial avec 217 277 $ de recettes en neuf semaines d'exploitation pour un budget estimé à 13 millions de dollars[7]. Sa meilleure place au box-office américain fut la 47e place du au [7].
La réception du film a divisé la critique en France. Le film a comptabilisé au bout de la deuxième semaine de lancement pas moins de 96 992 entrées sur le total final de 141 486[9]. Le film reçoit une moyenne de 3.1⁄5 pour 22 critiques[10].
Pour le magazine LePoint, Casey Affleck est une révélation dans le rôle de Lou Ford :
« L'acteur Casey Affleck (Le Lâche Assassinat de Jessie James, Gone baby gone) a décidément bien plus de talent que son frère aîné, le solide, mais un peu limité, Ben Affleck. Plus fragile en apparence, plus ambigu avec sa voix prise de fausset, on ne sait jamais s'il faut avoir pitié de lui ou s'il convient de se méfier. Il était donc le choix parfait pour interpréter le shérif de The Killer inside me, jeune homme propre sur lui, bien sous tous rapports, mais discrètement hanté par des pulsions sexuelles et meurtrières insurmontables. Personne, dans le film, ne le voit venir, et pourtant, il crédibilise à merveille la schizophrénie de son personnage. »[11]
Les critiques belges de Cinenews (site de critique et d'actualité cinématographique belge) ont souligné la qualité de la production :
« Il s'agit ici d'une production incroyablement composée. Winterbottom a adapté l'histoire d'un shérif adjoint d'apparence loyal qui se révèle être en fait un véritable tueur en série. »[12]
Le magazine Challenges centré sur l'économie, souligne la violence et la brutalité du film :
« En visiteur confirmé de la planète cinéma, Michael Winterbottom n'avait jamais réellement arpenté le film noir, c'est fait. Et d'une sacrée manière. Avec The Killer Inside Me il assène des coups saignants, violents, crus, dérangeants, dictés par les démons intérieurs d'un tueur psychopathe à l'encontre de ses victimes féminines. Un choc ! »[13]
La revue en ligne Critikat critique le manque d'audace et de cohérence du réalisateur :
« En tentant d’explorer le thème de la folie meurtrière, le réalisateur qui surprenait presque chaque année tombe ici dans l’hésitation permanente entre suggestion et démonstration directe, volontairement choquante, et, de fait, un peu vaine. The Killer Inside Me synthétise la déception que provoquent les films manquant d’un regard cohérent. »[14]
Les Inrocks critiquent la direction artistique du film :
« Le cinéaste peine à dépasser l'exercice de style rétro (années 50, chapeaux texans, BO bluesy au kilomètre). Sa palette délibérément vive de couleurs est plus toc que choc. Winterbottom a un atout de taille : Casey Affleck. Diction traînante, chuintante, gueule d'ange lasse, le regard bas et intense, il a l'opacité idéale seyant à ce qu'aurait dû être le film : la contemplation, hors morale et psychologie, du vide effrayant logé sous le masque de Ford. »[15]