D'après les données Corine land Cover, le territoire communal de 922 hectares se composait en 2011 de près de 64 % de forêts, 23 % de prairies et surfaces agricoles, 10 % de zones industrielles et 3 % de zones urbanisées[1]. Le territoire est arrosé par le ruisseau de l'Arot (Ar) sur près de 4,8 km[2].
L'Arot, d'une longueur de 17 km, prend sa source dans la commune de Thélod et se jette dans la Moselle à Pierre-la-Treiche, après avoir traversé sept communes[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 840 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 2 km à vol d'oiseau[7], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Au , Thuilley-aux-Groseilles est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (66,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,2 %), terres arables (23,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,7 %), zones urbanisées (2,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Tuillacum cum ecclesia (965) ; Tulliacum (982) ; ?Titiliacum (xe siècle)? ; Tulley (1285) ; Theuley (1397) ; Tulleyum (1402) ; Theulley-aux-grouzelles (1527) ; Thuillet (1594) ; Theully-aux-grouselles (1596) ; Thuylley (1600) sont les graphies recensées par le Dictionnaire topographique de la Meurthe[17].
Le pouillé du R.P. Benoit Picart évoque en effet une charte d'Othon Ier qui mentionne le village sous la forme latinisée : «Tuliacum villam cum Ecclefia.» en 965.
MICHAUX, nom donné à un moulin à grains qui dépend de Thuilley-aux-Groseilles, à 4 hect. du village. Ce moulin est d'un assez bon rapport.
Histoire
Beaupré relate la découverte d’artefacts indicateurs de la probable présence humaine sur le territoire aux âges des métaux et à la période gallo-romaine[20] :
« Quelques tumuli existent au lieudit la Côte Claudin, ainsi que des restes d'habitations. A côté de l'emplacement du Château-Grignon se voit un chemin pavé, continuant le chemin de la Blanche Dame et appelé Voie romaine, Chemin de César, près duquel on a trouvé des tuiles, des monnaies et divers objets. »
Par ailleurs, le maire de la commune a mis au jour en 1968 une tête sculptée au lieu-dit Rouge-manteau, interprétée comme celle du dieu Mithra[21].
Au cours de la guerre de Trente Ans, Thuilley-aux-Groseilles et son église ont souffert des nombreuses déprédations causées par les Suédois.
Fusion en 1973 des communes d'Ochey et de Thuilley-aux-Groseilles, qui ont défusionné en 1986.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001
mars 2008
Marie-Claude Mersch
?
?
?
?
mars 2008
décembre 2018
Dominique Henry
8 février 2019
En cours (au 26 mai 2020)
Laurence Broquerie[22] Réélue pour le mandat 2020-2026
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2021, la commune comptait 421 habitants[Note 4], en évolution de −13,37 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Henri Lepage[18] et E. Grosse[19] donnent quelques indications à caractère économique dans leurs ouvrages de 1836 et 1843 sans s'accorder sur la surface totale de la commune :
« Surf. territ. : 289 à 420 hect. en terres lab., 19 à 46 en prés, 7 en vignes, de 368 à 500 en bois. L'hectare semé en blé et seigle Peut rapporter 7 hectol., en orge et avoine 10. Bêtes rouges et blanches[Note 5]. Moulin à grains..»
indiquant tous deux le caractère agricole voire modestement viticole de l'activité.
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[27]), la commune de Thuilley-aux-Groseilles était majoritairement orientée[Note 6] sur la production de céréales et d'oléagineux (auparavant polyculture et poly-élevage) sur une surface agricole utilisée[Note 7] d'environ 341 hectares (supérieure à la surface cultivable communale) en augmentation depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est nettement réduit de 218 à 105 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 3 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 4 unités de travail[Note 8].(jusqu'à 5 exploitations et 8 unités de travail depuis 1988).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Plusieurs maisons ont conservé des vestiges des XVe et XVIe siècles.
Église Saint-Martin de style néo-gothique (XIXe siècle).
Blasonnement : d'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux abeilles et en pointe d'un caducée le tout d'or, au chef d'argent chargé de trois grappes de groseilles de gueules feuillées de sinople.
Détails
Ce sont les armes d'Albert Riston, né à Thuilley en 1732, avocat et conseiller secrétaire du roi. Les grappes de groseilles ajoutées à son blason évoquent le nom de la localité. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Bibliographie
G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
« Thuilley-aux-Groseilles », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Les bêtes rouges et blanches font référence à la couleur de la viande consommée en boucherie, dites "viandes blanches ou rouges"
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862
↑ a et bHenri Lepage, Le département de la Meurthe. Première partie : statistique historique et administrative, Nancy, Imprimerie PEIFFER, 1843, p. 499 (lire en ligne)
↑Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, (lire en ligne), p. 134.
↑Roger Billoret, « Lorraine », Gallia, vol. 26, no 2, , p. 373–407 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Politique - Toulois / Laurence Broquerie élue maire de Thuilley-aux-Groseilles », L'Est républicain, (lire en ligne, consulté le ).
↑François-Alexandre Aubert de la Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes, & l'état des grandes terres du royaume... On a joint... le tableau généalogique, historique, des maisons souveraines de l'Europe, & une notice des familles étrangères, les plus anciennes, les plus nobles, & plus illustrés..., Chez la veuve Duchesne... et l'auteur, (lire en ligne).