H250 : S'enflamme spontanément au contact de l'air H260 : Dégage, au contact de l'eau, des gaz inflammables qui peuvent s'enflammer spontanément H314 : Provoque de graves brûlures de la peau et des lésions oculaires EUH014 : Réagit violemment au contact de l'eau P210 : Tenir à l’écart de la chaleur/des étincelles/des flammes nues/des surfaces chaudes. — Ne pas fumer. P280 : Porter des gants de protection/des vêtements de protection/un équipement de protection des yeux/du visage. P231+P232 : Manipuler sous gaz inerte. Protéger de l’humidité. P302+P334 : En cas de contact avec la peau : rincer à l’eau fraîche/poser une compresse humide. P303+P361+P353 : En cas de contact avec la peau (ou les cheveux) : enlever immédiatement les vêtements contaminés. Rincer la peau à l’eau/se doucher. P304+P340+P310 : En cas d'inhalation : transporter la victime à l’extérieur et la maintenir au repos dans une position où elle peut confortablement respirer. Appeler immédiatement un CENTRE ANTIPOISON/un médecin. P305+P351+P338 : En cas de contact avec les yeux : rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer. P370+P378 : En cas d’incendie : utiliser … pour l’extinction. P422 : Stocker le contenu sous …
Code Kemler : X333 : matière liquide pyrophorique réagissant dangereusement avec l'eau) Numéro ONU : 3394 : MATIÈRE ORGANO-MÉTALLIQUE LIQUIDE PYROPHORIQUE, HYDRORÉACTIVE Classe : 4.2 Étiquettes : 4.2 : Matières sujettes à l'inflammation spontanée 4.3 : Matières qui, au contact de l'eau, dégagent des gaz inflammables Emballage : Groupe d'emballage I : matières très dangereuses ;
Le triéthylaluminium peut être obtenu de plusieurs manières. La découverte d'une voie de synthèse efficace a eu un impact technologique important. Elle peut être résumée ainsi[4] :
Le triéthylaluminium peut également être produit à partir de sesquichlorure d'éthylaluminium (C2H5)3Al2Cl3, lui-même obtenu en traitant de la poudre d'aluminium au chloroéthane C2H5Cl. La réduction du sesquichlorure d'éthylaluminium par un métal alcalin comme le sodium donne du triéthylaluminium[5] :
Le triéthylaluminium est utilisé industriellement comme intermédiaire dans la production d'alcools gras, eux-mêmes utilisés pour produire des détergents. La première étape fait intervenir une oligomérisation de l'éthylène C2H4 par une réaction d'Aufbau qui donne un mélange de composés de trialkylaluminium, représentés ci-dessous par C8H17 pour simplifier :
Le triéthylaluminium s'enflamme au contact de l'air et se décompose en prenant feu au contact de l'eau ainsi que de tout oxydant. C'est l'une des rares substances suffisamment pyrophoriques pour s'enflammer au contact d'oxygène liquidecryogénique. Son pouvoir calorifique ΔCH0 vaut –5 105,70 ± 2,90 kJ·mol-1, soit –22,36kJ·g-1. La facilité avec laquelle il prend feu le rend particulièrement intéressant pour les applications d'allumage des moteurs-fusées. La fuséeFalcon 9 de SpaceX utilise ainsi un mélange triéthylaluminium-triéthylborane dans cette application.
Le triéthylaluminium épaissi avec du polyisobutylène, ou TPA (Thickened Pyrotechnic Agent), est utilisé comme bombe incendiaire en remplacement du napalm, comme avec le M202 FLASH. La proportion d'épaississant est généralement de 6 %, mais peut être réduite à 1 % en présence d'autres additifs. Par exemple, le n-hexane peut être utilisé de manière plus sûre en rendant le composé non pyrophorique jusqu'à ce que ce diluant s'évapore.
Notes et références
↑ abcdefgh et iEntrée « Triethylaluminium » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 1 décembre 2018 (JavaScript nécessaire)
↑(en) Gábor Vass, György Tarczay, Gábor Magyarfalvi, András Bödi et László Szepes*, « HeI Photoelectron Spectroscopy of Trialkylaluminum and Dialkylaluminum Hydride Compounds and Their Oligomers », Organometallics, vol. 21, no 13, , p. 2751-2757 (DOI10.1021/om010994h, lire en ligne)
↑(en) Michael J. Krause, Frank Orlandi, Alfred T. Saurage et Joseph R. Zietz Jr., « Aluminum Compounds, Organic », Ullmann's Encyclopedia of Industrial Chemistry, (DOI10.1002/14356007.a01_543, lire en ligne)
↑(en) M. J Krause, F Orlandi, A T. Saurage et J R Zietz, Organic Aluminum Compounds, Wiley-Science, 2002.
↑(en) C. Elschenbroich, Organometallics, Wiley-VCH, Weinheim, 2006. (ISBN978-3-527-29390-2)
↑(en) Dennis B. Malpass, « Commercially Available Metal Alkyls and Their Use in Polyolefin Catalysts », Handbook of Transition Metal Polymerization Catalysts, (DOI10.1002/9780470504437.ch1, lire en ligne)
↑(en) W. Nagata, M. Yoshioka, S. C. Welch, P. Bey et Robert E. Ireland, « Diethylaluminum Cyanide », Organic Syntheses, vol. 52, , p. 90 (DOI10.15227/orgsyn.052.0090, lire en ligne)