Le village de Vérignon est situé en France, à 10 km d'Aups, 12 d'Ampus et 15 de Tourtour.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 3 690 hectares, et 2 000 ha de la commune ont été réquisitionnés par le camp militaire de Canjuers en 1970.
À une altitude de 850 m, au pied des plans de Canjuers, au cœur d'une magnifique forêt de chênes[1] qui comptent parmi les plus beaux de Provence.
La chênaiepubescente, aux abords du village, présente un bel exemple des plus beaux chênes pluri-centenaires de Provence[2],[3] ; les chênes « tourmentés et trapus » de Vérignon sont souvent cités dans les œuvres de Jacques de Bourbon Busset[4],[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 902 mm, avec 6,1 jours de précipitations en janvier et 4 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Aups », sur la commune d'Aups à 5 km à vol d'oiseau[12], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 784,1 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −10,4 °C, atteinte le [Note 1],[13],[14].
La commune est desservie par plusieurs lignes de transport en commun[17]. Les collectivités territoriales ont mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou !
Le nom de Vérignon provient des Verucini, tribu de la Gaule narbonnaise localisée dans ce lieu[20].
Verignun apparaît en 1098 dans la pancarte de confirmation par l'évêque de Riez, en faveur de l’abbaye de Saint-Victor de Marseille, de l'église Sancti Projecti (Saint-Priest, chapelle reconstruite à l'époque moderne sur l'un des sommets de la Grande Colle, au sud-est du village, site d'un précédent habitat) et d'une église neuve non encore achevée, probablement à l'emplacement de l'actuelle église paroissiale[21].
L'appellation castrum Verignoni figure en 1232 dans la liste des localités du diocèse de Riez, puis on retrouve le castrum de Verijono rattaché au diocèse de Fréjus en 1252[21].
Le gentilé des habitants de Vérignon est Vérignonais.
Le Grand Plan de Canjuers à la limite duquel se trouve le village conserve dans son nom le souvenir du passage des armées de Jules César (l'appellation Canjuers vient de Campus Julii ou camp de Jules César). La voie romaine qui reliait Fréjus à Riez passait par Vérignon. Quatre bornes milliaires[22] ont d'ailleurs été découvertes[23]. Le plan est aussi un lieu important de fossiles préhistoriques.
D'après Raoul Bérenguier[24], les Blacas, seigneurs d'Aups, s'installèrent à Vérignon vers l'an 1000 et construisirent leur château dont les ruines voisinent avec le château du XVIIIe siècle. L'ancien château médiéval sur son éperon rocheux, trop inconfortable et sans eau, fut abandonné au début du XVIIIe siècle et les Blacas s'installèrent dans la nouvelle résidence qu'ils venaient de faire construire.
Au XIXe siècle, le village comptait 130 habitants.
Les armes de Vérignon sont celles de l'ancienne famille de Blacas qui, quelques années après l'expulsion et l'abolition des chevaliers du Temple, acquit cette terre (Armorial des communes de Provence, Louis de Bresc)[25],[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2022, la commune comptait 8 habitants[Note 2], en évolution de −20 % par rapport à 2016 (Var : +4,98 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
l'hôpital le plus proche est le Centre hospitalier de la Dracénie et se trouve à Draguignan, à 26 km[35],[36]. Il dispose d'équipes médicales dans la plupart des disciplines[37] : pôles médico-technique ; santé mentale ; cancérologie ; gériatrie ; femme-mère-enfant ; médecine-urgences ; interventionnel ;
la communauté de communes dispose désormais, à Aups, d'une maison de santé pluriprofessionnelle (médecine générale, médecine spécialisée, paramédical, soins infirmiers), et intégrant également un lieu ressource « social et solidaire »[38].
Pharmacies à Draguignan, Aups, Régusse et Salernes.
Au , Vérignon est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[49].
Elle est située hors unité urbaine[50] et hors attraction des villes[51],[52].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (99,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (51,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (34,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (13,1 %), prairies (0,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[53]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Louis Charles Pierre Casimir de Blacas d’Aulps (1815-1866)[55], 2e prince et duc de Blacas, a vécu à Vérignon.
Marie Thérèse Paule de Blacas d’Aulps (1864-1959)[56], duchesse de Blacas, est née et s’est éteinte dans le château de Vérignon[57].
Lieux et monuments
Ruines du château médiéval
Les ruines du château médiéval[58] présentent une enceinte bien appareillée, flanquée de tours circulaires et d'un corps de logis rectangulaire dans l'angle nord. L'entrée sud est défendue par une barbacane. Ce château est le vestige du second bourg castral, daté du XIIIe siècle[59]. Il fut abandonné au début du XVIIIe siècle pour manque d'eau et de confort.
Château de Vérignon
Le nouveau château[60], construit au début du XVIIIe siècle après l'abandon de l'ancienne forteresse, se présente sous la forme d'une grande bâtisse rectangulaire à deux niveaux d'élévation surmontés d'un attique sous l'auvent du toit et d'échauguettes d'angle. Deux courtes ailes en retour d'équerre encadrent la cour d'honneur où se trouve une chapelle privée. Le château se dresse au milieu d'un magnifique parc, avec des allées de buis et de magnifiques chênes millénaires. Les Blacas conservèrent cette propriété jusqu'en 1947 puis la famille de Rémusat s'y installa ; la comtesse de Rémusat mit au monde (toute seule) Frédéric de Rémusat dans la suite parentale.
L'église paroissiale de l'Assomption, datée du XIIIe siècle, est l'ancienne chapelle du château féodal. Elle abrite une chaire à prêcher, des lambris de revêtement et une bannière de procession, datés du XIXe siècle, qui ont été classés objets monuments historiques[61]. Sous l'autel de la Vierge[62] se trouve le caveau de la famille de Blacas.
Chapelle Notre-Dame de Liesse
La chapelle Notre-Dame-de-Liesse[63] est une chapelle votive perchée à 991 m d'altitude entre la commune d'Aups et de Vérignon. Une dame de Blacas venait ici guetter l'arrivée de son fils parti aux croisades et fit le vœu de construire une chapelle dès le retour de celui-ci. L'oratoire fut construit au retour du fils et fut le témoin de la « liesse » de la famille ; quant au fils il avait fait le vœu, s'il rentrait sain et sauf à Vérignon, d'installer une chaîne en or avec son blason (une étoile à seize branches) entre les deux pics rocheux du village de Moustiers-Sainte-Marie. La chaîne et l'étoile sont toujours visibles à Moustiers-Sainte-Marie mais elles ne sont plus en or.
Chapelle Saint-Priest
La chapelle Saint-Priest[64], située à 1 066 m d'altitude sur la même chaîne montagneuse de la chapelle Notre-Dame-de Liesse, fut construite en 1098. À cet emplacement se trouvait un oppidum[65],[66] de la tribu des Verucini[67] ainsi qu’un premier bourg castral dont les vestiges sont datés du XIe siècle[68].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jacques Martin, Histoire des Gaules et des conquêtes des Gaulois, Éditions Le Breton, 1754.
↑ a et bÉlisabeth Sauze, Inventaire général du patrimoine culturel de Vérignon, Direction régionale de la culture et du patrimoine Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille, 2002.
↑Décision du Préfet du Var après avis de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale entérinant la dissolution de la Communauté de communes Artuby Verdon qui regroupe 9 communes. Les 4 autres communes de cette communauté de communes intégrant la Communauté d'agglomération dracénoise. Sources : Les Échos du Verdon, journal intercommunal octobre 2016 - avril 2017 no 2, Vivre le territoire au jour le jour.
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]