La vallée des Villards, appelée aussi vallée du Glandon, est une vallée des Alpes françaises située en Savoie. Elle est formée par la rivière Glandon, un affluent de l'Arc.
Toponymie
La vallée porte le nom de combe ou vallée des Villards et parfois celui du Glandon en référence au torrent du même nom[1],[2]. Le torrent est mentionné au XVIe siècle[3]. Le mot Glandon semble probablement d'origine celtique, correspondant à *Glennos, désignant une « vallée (...) vallée profonde »[4].
Le toponyme de Villard dérive du latin villa, désignant un « village, hameau »[5],[6],[7]. En Maurienne, il est utilisé au pluriel pour qualifier des hameaux ou des fermes isolées sur les versants de la vallée[5]. Le toponyme Villariis apparaît dans une charte de 1123 indiquant la présence de deux églises « ecclesias de Villariis »[8].
Géographie
Situation
La vallée des Villards est la vallée où s'écoule le torrent de montagne, le Glandon. Elle se trouve entre les massifs de Belledonne et des Arves. Elle est reliée à la vallée de l'Eau d'Olle par le col du Glandon. Cette définition géographique coïncide presque avec la définition administrative du « Pays des Villards » qui, quant à lui, se situe également pour une partie dans la vallée de l'Eau d'Olle.
La vallée correspond à une partie d'un synclinal situé entre le col de la Madeleine et la combe d'Olle, dont on retrouve la suite avec la vallée du Bugeon, sur le versant opposé de la Maurienne[9].
Le haut de la vallée des Villards, vue depuis le col du Glandon.
Saint-Étienne-de-Cuines, au bas la vallée des Villards, dominée par le massif de Belledonne.
Saint-Colomban-des-Villards, au cœur de la vallée des Villards.
Le hameau de Bonvoisin (Sainte-Marie-de-Cuines), au bas de la vallée des Villards.
Histoire
La présence humaine de la vallée remonte Néolithique avec la présence d'une pierre à cupules dans la combe du Merlet, sur la commune de Saint-Alban-les-Villards, ainsi qu'une autre au col du Glandon, sur la commune de Saint-Colomban-les-Villards[10],[11].
Une voie romaine secondaire est établie dans la vallée, permettant de rejoindre la vallée de l'eau d'Olle[10]. On trouve à proximité du col du Glandon un objet en bronze et un aureus de Caligula[10],[12].
La vallée semble avoir été occupée par des colons burgondes vers la fin du VIe siècle voire au début du siècle suivant[13]. L'étude des noms de famille de la vallée permettrait de justifier le propos, puisqu'au XVIe siècle la plupart de ceux-ci avaient une origine germanique : « Amblard, Bérard, Emidon, Gontier, Gottefrey, ou Rostaing »[13].
Les deux paroisses de la vallée, Saint-Colomban et Saint-Alban, relevaient pour partie des seigneurs de La Chambre et du Chapitre de la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne[14]. Elles font partie, un temps, avec celle de Saint-Étienne-de-Cuines, à la châtellenie de Cuines[15].
La vallée — constituée des quatre paroisses des Cuines et des Villards — est vendue et érigée en comté par le duc Victor-Amédée II, par lettres patentes du , à noble Pierre Martin-Salière d'Arve, en échange de la somme de 10 000 florins[16],[15].
Économie
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Voir aussi
Bibliographie
Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN978-2-7171-0289-5), p. 109-115.
Pierre Bozon, La vallée des Villards : les travaux et les jours d'autrefois dans une haute vallée de Savoie, Imprimeries réunies de Chambéry, , 126 p. (ISBN978-2-86349-011-2)
Pierre Bozon, Le Pays des Villards en Maurienne, Éditions des "Cahiers de l'Alpe", , 291 p.
Pierre Bozon, « Un record de décadence dans les Alpes du Nord : La vallée des Villards », Revue de géographie alpine, vol. 57, no 2, , p. 277-294 (lire en ligne)
Bernard Demotz et François Loridon, 1000 ans d'histoire de la Savoie : La Maurienne, vol. 2, Cléopas, , 845 p. (ISBN978-2-9522459-7-5), p. 314.
↑François Falc'hun et Bernard Tanguy, Les noms de lieux celtiques ... : Vallées et plaines, Éditions armoricaines, , 63 p., p. 41.
↑ ab et cHubert Bessat et Claudette Germi, Les noms du patrimoine alpin : Atlas toponymique II, Savoie, Vallée d'Aoste, Dauphiné, Provence, vol. 2, Ellug, , 464 p. (ISBN978-2-84310-052-9), p. 192-215, « 6.1 Ville, Villard, « village, hameau » ».
↑Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne)., p. 1436.
↑Jean Prieur, Aimé Bocquet, Michelle Colardelle, Jean-Pierre Leguay, Jean Loup, Jean Fontanelle, Histoire de Savoie : La Savoie des origines à l'an mil : Histoire et archéologie, Rennes, Ouest France Université, , 442 p. (ISBN2-85882-495-9, lire en ligne), p. 131-132.