Il se montre préoccupé des questions sociales et est un ardent défenseur de l'émancipation des femmes[3], ainsi que du rapprochement des peuples. Il collabore notamment à La Revue contemporaine d'Édouard Rod. Il soutient des opinions sociales de plus en plus avancées et collabore aux journaux et périodiques dans la mouvance internationale et communiste.
La publication, en , de son roman La Garçonne[4] lui vaut de se voir retirer, le , sa Légion d'honneur. Monique, le personnage de ce roman rapidement traduit en plusieurs langues, choque la société de l'époque, mais des adaptations au théâtre et au cinéma vont prolonger son succès pendant dix ans[2].
De 1896 à 1908, il collabore à toutes les œuvres de son frère Paul Margueritte qui, parallèlement, publie des ouvrages sous son seul nom. Il devient président honoraire de la Société des gens de lettres[2].
Victor Margueritte est un hôte assidu de Sainte-Maxime, dans le Var. Vers 1925, il achète, grâce aux droits d'auteur de La Garçonne (750 000 exemplaires vendus), une vaste propriété qui part de la mer et monte au sommet de la colline de Meinier, magnifiquement exposée au midi et ancien oppidum ligure. Il la baptise « Le Clos de la Madrague » en souvenir des pêches au thon qui se pratiquaient devant la propriété quelques années auparavant. La villa est réalisée par l'architecte René Darde[5]. Le cadre, les plantations, la vue, les meubles, tout y est admirable et réalisé avec un goût exquis. L’écrivain réside dans son belvédère avec sa seconde épouse, Caroline Acezat (précédemment mariée à Edmond Guiraud) jusqu’en 1938[6]. Les Maximois qui l’ont connu le décrivent comme un homme portant beau, toujours impeccablement habillé et qui fut fortement affecté par son affaire de Légion d’honneur retirée.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Victor Margueritte, fervent pacifiste, collabore avec l'Allemagne, comme d'autres, au nom de la paix. Il signe en ce sens une lettre publiée en 1941 dans L'Œuvre, de Marcel Déat.
Les historiens ont retrouvé dans les archives du ministère des Affaires étrangères allemand des bordereaux de versement d'argent provenant de l'achat massif des ouvrages de Victor Margueritte.
De plus, bien avant la guerre, d'importantes sommes ont été investies par les Allemands dans toutes les revues pacifistes de Victor Margueritte, afin de les rendre viables et d'assurer leur propagande[7].
Les Tronçons du glaive (La défense nationale, 1870-71)
Les Braves Gens (Épisodes, 1870-71)
La Commune (Paris, 1871)
Femmes nouvelles (1899)
Le Poste des neiges (1899)
Mariage et divorce (1900)
Les Deux Vies (1902)
Le Jardin du Roi (1902)
L'Eau souterraine (1903)
Zette, histoire d'une petite fille (1903)
Histoire de la guerre de 1870-71 (1903)
Le Prisme (1905)
Quelques idées : le mariage libre, autour du mariage, pèlerins de Metz, l'oubli et l'histoire, les charges de Sedan, l'officier dans la nation armée, l'Alsace-Lorraine (1905)
Le Cœur et la Loi, pièce en 3 actes, Paris, Théâtre de l'Odéon,
Sur le vif (1906)
Vanité (1907)
L'Autre, pièce en 3 actes, Paris, Comédie-Française,
Nos tréteaux. Charades de Victor Margueritte. Pantomimes de Paul Margueritte (1910)
Les Braves Gens. La Chevauchée au gouffre (Sedan) (1935)
↑ ab et cStéphanie Duncan, « La Garçonne ou le manifeste des femmes qui veulent "vivre leur vie" », émission « Au fil de l'histoire » sur France Inter, 12 septembre 2012.