Le Boeing 707-437 VT-DMN avait effectué son premier vol le et a été livré neuf à Air India le . Il avait volé un total de 16 188 heures[2].
Passagers
Parmi les 106 passagers figuraient le président de la Commission indienne de l'énergie atomique Homi Jehangir Bhabha[3] et Amrit Prasad Pradhan, fondateur du Collège des sciences Amrit(en) au Népal. Il n'y avait qu'une Française à bord, l'hôtesse de l'air Josette Bonnargent[4]. Le rapport final sur l'accident contient la liste complète des passagers du vol[5]. Plusieurs effets personnels appartenant aux victimes ont été découvert[6]. On notera une coquille sur l'état civil de l'une des victimes américaine du crash : au lieu d'écrire Robinson E. H., le rapport de 1968 écrit "Robinson (E. A)"[7].
Un mémorial pour les victimes des deux crash d'Air India, situé au refuge du Nid-d'Aigle, à 2 412 mètres d’altitude, lieu de départ pour l’ascension du Mont-Blanc, a été dévoilé le [8]. On compte également un carré indien dans le cimetière du Fayet, à Saint-Gervais-les-Bains[4].
Accident
Le vol 101 d'Air India était un vol régulier reliant Bombay à Londres, réalisé le jour de l'accident par un Boeing 707 immatriculé VT-DMN et nommé Kangchenjunga[9]. Après avoir quitté Bombay, il avait fait deux arrêts prévus à Delhi et Beyrouth et était en route pour un autre arrêt à Genève[9].
Une autre hypothèse est formulée pour expliquer l'accident : celle d'une collision en vol avec un chasseur F 104-G Starfighter de l'Armée de l'Air italienne, utilisé dans le cadre de manœuvres de l'OTAN. Cette hypothèse se fonde sur des témoignages anciens, une opération médiatique organisée par le journaliste de radio Philippe Réal[10] et le guide de haute montagneRené Desmaison, et la découverte, plus récente, de pièces mécaniques portant l'inscription « USAF »[11]. Néanmoins, si ces pièces prouvent le crash d'un appareil militaire, rien ne permet de l'associer formellement à l'accident du vol 101[12].
Plusieurs débris d'un hélicoptère inconnu ont été retrouvés en 2023 sur le glacier des Bossons, mêlés aux débris du Boeing 707[13]. Celui-ci pourrait être d'origine militaire et daterait de la fin des années 1970, ce qui expliquerait la présence de matériel militaire sur le glacier.
Régulièrement, des fragments humains et autres débris sont retrouvés dans la zone du crash ou rendus par le glacier des Bossons. Néanmoins, la vitesse de progression du glacier (environ 80 cm par jour) ne favorise pas une bonne conservation des débris. Une partie des débris sont retrouvés par Daniel Roche, un amateur qui s'est spécialisé dans la traque du Kangchenjunga et du Malabar Princess[4].
En , deux alpinistes découvrent une valise diplomatique comprenant des courriers et des journaux, remise officiellement aux autorités indiennes[4].
En , un alpinistesavoyard découvre une boîte contenant des bijoux et des pierres précieuses, principalement des émeraudes et des saphirs, provenant selon toute vraisemblance d'un de ces deux crashs[15],[16]. Le 4 décembre 2021, ce trésor évalué à 300 000 € est partagé entre son découvreur et la ville de Chamonix[17].
En , de nouvelles pièces, notamment de l'argenterie et les fragments d'un gilet de sauvetage, sont découvertes par Daniel Roche sur le plateau des Pyramides[18]. Un fragment d'un dispositif de prise de vue militaire est aussi retrouvé sans fournir d'information.
En , un réacteur censé provenir de l'appareil est retrouvé[19], ainsi qu'un bras et une jambe appartenant vraisemblablement à une femme[20].
En , les restes d'une valise diplomatique en toile de jute, comprenant des journaux ainsi que des courriers officiels à destination de l'ambassade de l'Inde à Washington D.C, sont retrouvés sur le glacier[21]. D'autres journaux, probablement issus de cette même valise, sont retrouvés début et sont conservés dans la cabane du Cerro, située au pied du glacier des Bossons à Chamonix[22].
Une revue classée "secret", provenant du gouvernement indien, a été découverte en 2021 et plusieurs instruments de vol de l'avion ont été retrouvés en 2023[6].
Une vitrine d'objets provenant de cet avion, dont quelques pièces, est consacrée à ce crash au Musée de l'Aviation de Warluis, près de Beauvais dans l'Oise[réf. souhaitée].
Voir aussi
Bibliographie
Françoise Rey, Crash au Mont-Blanc : les fantômes du Malabar Princess, Glénat, , 447 p. (ISBN2-7242-6688-9)
Françoise Rey, Crashs au Mont-Blanc : la fin des secrets ?, Grenoble, Glénat, coll. « Hommes et montagnes », , 403 p. (ISBN978-2-344-00923-9).
(en) Tony Pither, The Boeing 707, 720 and C-135, Tunbridge Wells, England : Air-Britain (Historians) Ltd., , 488 p. (ISBN978-0-851-30236-2)
Chamonix Mont-Blanc. Crash à 4 807 mètres, bande dessinée d'Élisa Giacomotti et Geoffrey Gillespie, publiée en 2013 à l'Atelier Esope (republiée en 2019), traite des deux crash au Mont Blanc, des expéditions et enquêtes interdites, et du physicien Indien Bhabha, et du secourisme en montagne[23]
Allan Tramontana, Les mystères du glacier des Bossons : découvertes inédites 2020-2023, Independently published, 2024, 142p. (ISBN979-8321726679)
Vol 245 Air India : autre vol d'Air India qui s'est écrasé quasiment au même endroit en 1950, causant la mort de ses 48 passagers et membres d'équipage.