Loi relative « aux délégations de pouvoir en temps de guerre ». Elle permet aux fonctionnaires encore en place d'exercer des compétences en l'absence de leur supérieur hiérarchique[6]. Concrètement, dix secrétaires généraux reçoivent autorité sur l'administration belge en cas d'occupation[7].
« Aucun acte du Roi ne peut avoir d'effet s'il n'est contresigné par un ministre. Ce principe est absolu, il est une règle fondamentale du fonctionnement de nos institutions. Le Roi, rompant le lien qui l'unissait à son peuple, s'est placé sous le pouvoir de l'envahisseur. Dès lors, il n'est plus en situation de gouverner car, de toute évidence, la fonction du Chef de l'État ne peut être exercée sous le contrôle de l'étranger[22]. »
2 juin : une lettre pastorale du cardinal Van Roey est lue dans toutes les églises de Bruxelles et d'Anvers. Dans son message, le cardinal appelle les Belges à se regrouper autour de Léopold III et condamne les accusations portées contre le roi depuis Paris[26].
12 juin : les secrétaires généraux de l'administration publique encore en place s'engagent à exécuter comme lois belges les ordonnances prises par les Allemands durant l'occupation[27].
19 juin : le gouvernement se regroupe à bord du Baudouinville, dans le port de Bordeaux, prêt à accueillir une délégation allemande et à suivre le même sort que la France[28].
5 juillet : Jaspar et le député Camille Huysmans tentent de former un nouveau gouvernement en exil à Londres. Leur plan échoue à l'arrivée du ministre des Colonies[34].
Ordonnance « relative aux Juifs », instaurant notamment un registre de Juifs dans chaque commune belge[41].
Ordonnance « concernant la cessation de l’exercice des fonctions et activités exercées par les Juifs ». Ils ne peuvent plus exercer de métier dans l'administration publique ou l'enseignement. Ils ne peuvent également plus être avocats ou encore administrateurs et rédacteurs dans la presse écrite et à la radio[42].
30 novembre : les cafés, restaurants et hôtels juifs de Belgique doivent désormais afficher l'inscription « Jüdisches Unternehmen – Joodsche onderneming – Entreprise juive »[42].
6 décembre : le ministre des Affaires étrangères Paul-Henri Spaak fait savoir aux diplomates belges que la lutte continue depuis Londres aux côtés des Alliés. Le gouvernement souhaite rétablir l'indépendance nationale et libérer le roi[48].
↑Robert Burniaux et Robert Frickx, La littérature belge d'expression française, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 1540), , 2e éd. (1re éd. 1973), 127 p. (ISBN2-13-036283-4), p. 35 et 53.
Vincent Dujardin et Mark Van den Wijngaert, La Belgique sans roi : 1940-1950, Bruxelles, Le Cri, coll. « Histoire / Nouvelle Histoire de Belgique », , 174 p. (ISBN9782871065203)
Lieven Struye (dir.), Chronique de la Belgique, Paris, Chronique, , p. 846-849.
Guy Vanthemsche, La Belgique et le Congo : l'impact de la colonie sur la métropole, Bruxelles, Le Cri, coll. « Histoire / Nouvelle Histoire de Belgique », , 414 p. (ISBN9782871065470)