18 août : Réunion des pays du groupe de Visegrad, qui décident l'accélération des réformes économiques et l'adhésion à leur groupe de la Slovénie pour le .
13 au 16 juillet : Enterrement des victimes. À la suite du massacre, l’OTAN intervient directement et envoie une force d’intervention rapide de 14 000 hommes pour appuyer les soldats de l’ONU. Les États-Unis incitent la Croatie et le gouvernement de Sarajevo à conclure une alliance militaire. Par des opérations éclair, les troupes croates reprennent la Slavonie occidentale (mai), la Krajina (août), la Slavonie orientale (août) ; en coopérant avec l’armée de Sarajevo, elles reprennent 20 % du territoire de Bosnie-Herzégovine. À leur tour, les Serbes sont victimes de la purification ethnique et doivent fuir, sans que Slobodan Milošević ne se porte à leur secours.
29 août : L'intervention aérienne massive de l'OTAN en Bosnie-Herzégovine impose un cessez-le-feu.
14 décembre : Signature formelle à Paris des accords de Dayton concernant la Bosnie-Herzégovine. La République bosnienne est divisée en deux entités, la fédération croato-musulmane (51 % du territoire, dont Sarajevo) et la république serbe ; les criminels de guerre seront exclus de toute fonction officielle ; les réfugiés pourront retourner dans leurs foyers ou obtenir des compensations. Pour maintenir la paix, l’OTAN déploie sur le terrain 60 000 soldats, dont 20 000 Américains. La paix revient en Croatie et en Bosnie-Herzégovine, mais les clauses politiques des accords de Dayton ne sont pas respectées.
3 novembre : Fin du sommet de la Communauté des États indépendants (CEI) à Moscou : malgré une apparente unité, les états membres évoluent de manière distincte, notamment en ce qui concerne leurs relations avec Moscou.
5 mars : Victoire aux élections générales en Estonie de l’alliance unissant le parti de Centre-droit patrie avec l’Union du peuple rural et le parti du Centre[1].
26 mars : Les habitants de Transnistrie choisissent par référendum d’adopter une nouvelle Constitution indépendante et de demander à la Russie de maintenir ses troupes sur leur territoire[2].
1er octobre, Portugal : après dix ans au pouvoir (dont huit avec la majorité absolue), les conservateurs sont battus lors des législatives par les socialistes (43,76 % et 112 sièges sur 230).
4 mai : Défaite des conservateurs aux élections locales au Royaume-Uni. Ils obtiennent 22 % des suffrages derrière les travaillistes (48 %) et les libéraux-démocrates (30 %).
22 juin : John Major se démet de son titre de chef du Parti conservateur (Royaume-Uni) et demande aux députés de le réélire. Il rassemble 218 voix contre 89 à John Redwood, présenté par l’aile droite conservatrice, qui se trouve marginalisée lors du remaniement ministériel du 5 juillet.
Privatisation des compagnies et du matériel ferroviaire. 8 % de chômeurs.
21 décembre : Victoire des communistes aux élections parlementaire en Russie. Les opposants obtiennent la majorité des sièges à la Douma.
La Russie affecte 7 à 8 % de son PIB à ses dépenses militaires, mais 4 ans après la dissolution de l'Union soviétique, la Russie n'est pas en mesure de rivaliser avec les gloires du passé. Le , le président Eltsine renoue avec la tradition du défilé de la victoire, dont il fait une vitrine d'une pseudo puissance militaire en s'offrant le luxe de deux défilés dont l'un sur la place Rouge, et le second regroupant des effectifs dignes des temps anciens. Mais si cette grande parade offrit aux ambassadeurs et chefs d'État ou de gouvernement, l'image d'une Russie forte et tout à fait en mesure de peser mondialement, ce n'est là qu'une façade bien orchestrée qui dissimule d'horribles réalités. Depuis leur fondation le , les forces armées de la fédération de Russie sont soumises à des problèmes de logistique chroniques, à des financements insuffisants pour l'entretien, la maintenance d'un gigantesque arsenal hérité des nombreuses unités de la défunte armée rouge stationnée en RSFSR. Un an auparavant, en 1994, Eltsine s'était juré de démontrer à son peuple que la Russie restait celle qu'elle était, par le biais d'une guerre punitive contre les audacieux Tchétchènes, ayant proclamé leur indépendance sans attendre l'avis de Moscou. Au nom de la protection du principe fédéral et pour se donner un nouvel élan de popularité dans le cœur des Russes, quelque peu écorné depuis les privatisations massive amorcé en 1992, la crise constitutionnelle de 1993, un certain retrait de l'influence Russe sur la scène internationale depuis la fin de la guerre froide (nous citerons une mise à l'écart lors des conflits dans l'Ex-Yougoslavie par exemple) et la dissolution de l'Union Soviétique (et les échecs successifs de donner a la CEI, des organes réels pour maintenir une sorte de cohésion dans l'espace de l'ex-URSS sous direction de la Russie (nombreux conflits locaux dans d'anciennes RSS (en Moldavie au sujet de la Transnistrie, la guerre civile Tadjik) ou entre ex-RSS (Azerbaïdjan-Arménie)); Eltsine ordonne à ses généraux d'envahir et de pacifier le Caucase Russe. Mais les choses ne se passent pas comme prévu, l'armée s'enfonce dans une guérilla qui en 1995 n'a pas fini de faire couler de l'encre en occident parfaitement au courant de cette dramatique situation d'une armée réputée encore 4 ans avant, comme l'une des meilleures du monde. Les soldats se comportent parfois en mercenaires, vendent leurs équipements. La marine elle pâtit de financements ridicules et inappropriés pour se maintenir et entretenir une flotte dont la composition est issue de la quasi-totalité des navires de la toute puissante marine soviétique qu'elle s'est partagée avec l'Ukraine. Les navires se détériorent, le moral baisse. En 1995, l'armée Russe en volume, se veut comme étant une véritable rouleau compresseur de par un équipement colossal, des effectifs importants et une technologie encore apte pour un éventuel conflit contre une puissance traditionnelle. Mais en valeur, c'est un colosse au pied d'argile qui n'a plus les moyens de sa politique et qui s'est retrouvé sonné par une tactique de guérilla sur son propre sol, connexe à ce qui avait par le passé vaincu l'armée Rouge en Afghanistan. Restant toujours marqué par les tactiques militaires soviétique, l'armée Russe n'est pas encore doté de suffisamment d'unité d'interventions rapides, se contentant d’écraser l'ennemi par le nombre et la puissance de feu. Un mode d'opération parfait lors d'une guerre conventionnelle, mais inapproprié dans des guerres de plus en plus proche de la notion de guérilla et d'actions rapides et d'éclats. De fait, l'armée Russe reste majoritairement une armée de conscrit, loin des idées de professionnalisation en cours d'application dans les armées occidentales, aguerries par les conflits de la guerre froide, et la guerre du Golfe de 1991. En résumé, l'armée Russe en 1995 est bel et bien l'héritière en taille, puissance et panache de l'armée soviétique. Mais en termes de tactique, le ministère Pavel Gratchev reste encore ancrée dans la tradition, rendant l'armée incapable de lutter efficacement contre les rebelles Tchétchènes, comme si les leçons de la guerre d'Afghanistan n'avaient pas été retenues.
16 novembre : Inculpation à la Haye des Serbes Karadzic et Mladic pour génocide et crime contre l'humanité, par le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.
27 et 28 novembre : Conférence de Barcelone : les quinze pays de l'UE et ceux de douze pays riverains de la Méditerranée, à l'exception de la Libye, lancent le Partenariat euro-méditerranéen.