Le 1 500 mètres est une épreuve d'athlétisme de demi-fond correspondant à 3 tours 3/4 sur une piste en plein air de 400 mètres, et 7 tours 1/2 sur une piste en salle de 200 mètres.
Inspirée directement des courses de mile (1 609,34 m) disputées dès le milieu du XIXe siècle dans les pays anglo-saxons, et notamment au Royaume-Uni, la course prend sa forme actuelle vers la fin du siècle en adaptant l'épreuve au système métrique. Le 1 500 m fait partie du programme des premiers Jeux olympiques de l'ère moderne, en 1896. L'épreuve est également disputée lors de compétitions officielles en salle.
Les records du monde en plein air du 1 500 m sont actuellement détenus par le Marocain Hicham El Guerrouj en 3 min 26 s 00, établi à Rome le , et par la Kényane Faith Kipyegon, créditée de 3 min 49 s 04, le à Paris[1].
Spécificités
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Cette course sur 1 500 mètres est aussi tactique que physique. Il s'agit tout d'abord d'une course d'endurance. Cependant, il n'est pas rare qu'une épreuve soit remportée au sprint dans les tout derniers mètres.
La grande particularité du 1 500 mètres est de solliciter à parts égales les deux filières énergétiques musculaires principales, à savoir aérobie et anaérobie lactique, ce qui en fait un exercice très complet autant dans la préparation que dans le déroulement de l'épreuve.
Historique
Inspirée directement du Mile, épreuve très populaire courue dès le milieu du XIXe siècle dans les pays anglo-saxons, le 1 500 m est créé vers 1890 dans le cadre du système métrique. La majorité des pistes d'athlétisme mesurant 500 m à l'époque, l'épreuve consiste donc à parcourir trois tours de piste[2]. Aujourd'hui, la distance représente 3 tours 3/4 sur une piste en plein air de 400 mètres, et 7 tours 1/2 sur une piste en salle de 200 mètres. Le 1 500 m est inclus au programme des premiers Jeux olympiques de l'ère moderne, en 1896 à Athènes, le titre revenant à l'Australien Teddy Flack en 4 min 33 s 2[3]. En 1908, le Britannique Harold A. Wilson devient le premier athlète à parcourir la distance en moins de 4 minutes en signant le temps de 3 min 59 s 8 lors des Jeux olympiques de Londres. En 1912, l'Association internationale des fédérations d'athlétisme nouvellement créée homologue le premier record du monde officiel de l'épreuve en la personne de l'Américain Abel Kiviat qui réalise 3 min 55 s 8 à Cambridge.
L'épreuve est dominée dans les années 1920 par le Finlandais Paavo Nurmi, qui ne s'est pourtant distingué jusqu'alors que dans les épreuves de fond. Détenteur du record du monde en 1924 avec 3 min 52 s 6, il remporte le titre des Jeux olympiques de Paris en 3 min 53 s 6 avant de s'imposer quelques minutes plus tard dans l'épreuve du 5 000 mètres. Son compatriote Harry Larva, champion olympique en 1928, l'Italien Luigi Beccali (1932) et le Néo-Zélandais Jack Lovelock (1936) se distinguent également sur cette distance dans la période de l'entre-deux-guerres. Les saisons qui suivent marquent l'arrivée des Suédois Gunder Hägg et Arne Andersson qui font évoluer significativement la discipline du point de vue chronométrique. Bénéficiant tous deux de nouvelles méthodes d'entrainement (le fartlek) en Suède sous la conduite de l'entraineur Gösta Holmer, Gunder Hägg améliore à trois reprises le record du monde pour le porter à 3 min 43 s 0 en [2].