Cette page présente la chronologie des événements qui se sont produits durant l'année 2016 dans le domaine de l'astronautique.
Synthèse de l'activité spatiale en 2016
Exploration du système solaire
Deux sondes spatiales sont lancées en 2016 dans le but d'explorer le système solaire :
Une fenêtre de lancement vers Mars s'est ouverte en 2016. En mars, l'Agence spatiale européenne lance vers cette planète une mission développée dans le cadre du Programme ExoMars. ExoMars Trace Gas Orbiter qui se place en orbite mi octobre autour de Mars pour étudier son atmosphère avec des objectifs proches de ceux de MAVEN. Cet orbiteur emporte également ExoMars EDM, un démonstrateur qui doit permettre à l'agence spatiale de valider les techniques utilisées pour atterrir sur Mars. Celui-ci s'écrase sur le sol martien à la suite d'une défaillance de son système de contrôle d'attitude dans les dernières secondes de sa descente vers la surface.
La NASA lance également en 2016 la sonde spatiale OSIRIS-REx qui a pour objectif principal de ramener sur Terre un échantillon du sol de l'astéroïde (101955) Bénou.
Début 2016, 15 sondes spatiales sont en activité dans le système solaire[1] :
En la sonde spatialeJuno de l'agence spatiale américaine se place en orbite autour de Jupiter. Son objectif principal est d'étudier la structure interne de la planète géante.
La sonde spatiale japonaise Akatsuki qui s'est placée en orbite autour de Vénus fin 2015 commence le recueil des données sur l'atmosphère de cette planète
Cassini-Huygens poursuit sa mission d'étude de Saturne et de ses satellites autour desquels elle orbite.
New Horizons continue de transmettre les données recueillies lors du survol du système plutonien et est en route pour effectuer le survol d'un petit corps de la ceinture de Kuiper qu'il atteindra en 2020
La mission japonaise de retour d'échantillon d’astéroïde Hayabusa 2 est en transit vers son objectif
Sept engins spatiaux sont en activité sur Mars : les rovers Opportunity et Curiosity à la surface de la planète ainsi que les orbiteursMars Odyssey, MRO, MAVEN, Mars Express, Mars Orbiter Mission. Certains de ces engins spatiaux ont dépassé depuis longtemps leur durée de vie (Mars Odyssey, Mars Express, Opportunity) mais il n'est planifié aucun arrêt volontaire de mission en 2016.
Photos prises par les sondes spatiales en 2016
Aurores polaires de Jupiter photographiées en infrarouge par Juno.
Météorite photographiée par le rover Curiosity dans la formation sédimentaire Murray à la surface de la planète Mars.
Le cratère Haulani sur l'astéroïde Cérès photographié par Dawn et restitué en fausses couleurs.
Satellites scientifiques
Astronomie
L'agence spatiale japonaise JAXA lance au début de l'année ASTRO-H, un télescope spatial à rayons X particulièrement performant. À la suite d'erreurs dans la programmation de la phase de déploiement, le satellite se désintègre en orbite.
Interactions entre le Soleil et l'atmosphère terrestre
La Russie lance en début d'année le satellite Mikhaïl Lomonossov qui étudie les différents types de rayonnement frappant l'atmosphère terrestre : rayons cosmiques d'origine galactique, extra galactique ou solaire, rayons gamma produits notamment par les sursauts gamma, particules en provenance des ceintures de radiation terrestres et rayonnement généré par des processus internes de l'atmosphère terrestre. Le satellite japonaisERG étudie le cycle de vie des électrons relativistes (électrons accélérés à une vitesse proche de la vitesse de la lumière) dans la région de l'espace entourant la Terre et délimitée par la magnétopause.
Fin mars Scott Kelly et Mikhaïl Kornienko achèveront leur séjour d'une durée d'un an à bord de la Station spatiale internationale destiné à étudier les effets d'un séjour prolongé en apesanteur dans la perspective des missions vers la Lune ou Mars. Cinq équipages se succèdent en 2016 à bord de la station spatiale de l'expédition 46 à 50. Parmi les 18 astronautes (dont seulement deux femmes), on compte 9 Russes, six Américains, un Japonais, un Anglais et le Français Thomas Pesquet. Un des vaisseaux cargo SpaceX Dragon qui ravitaille la station spatiale emporte le module gonflable expérimental BEAM qui sera amarré durant un an au module Tranquility[3]. La Chine place en orbite un deuxième exemplaire de sa petite station spatiale Tiangong 2 dans laquelle séjourne un équipage.
Lanceurs
Le premier vol de deux fuséeschinoises amenés à jouer un rôle majeur dans les futurs lancements de ce pays ont eu lieu en 2016. Le lanceur lourd Longue Marche 5 permettra à la Chine de placer en orbite basse des charges de 25 tonnes alors qu'elle était limitée jusque-là à 10 tonnes. Cette capacité devrait permettre le lancement des stations spatiales et des sondes spatiales lourdes déjà programmées. La Longue Marche 7, de taille intermédiaire, doit remplacer une grande partie des lanceurs de la génération précédente.
Satellites d'Observation de la Terre. Échec partiel orbite trop basse
Statistiques sur les engins spatiaux mis en orbite en 2016
Par domaine d'activité
Ventilation des engins spatiaux lancés en 2016 par activité. Ne comprend pas les 266 CubeSats et les 20 autres satellites de moins de 50 kg lancés en 2016.
Ventilation par domaine des engins dont la masse dépasse ou est égale à 50 kg[4].
¹Comprend la relève des équipages, les missions de ravitaillement, la mise en orbite des modules de station spatiale ² Comprend satellites d'application et satellites scientifiques
(durée de la sortie 4h43): Timothy Kopra et Tim Peake remplacent un régulateur de tension électrique à l'origine d'une panne en d'un des huit circuits d'alimentation électrique de la station spatiale. Ils déplacent également des câbles d'alimentation qui doivent être connectés au module International Docking Adapter. La sortie extravéhiculaire est interrompue deux heures avant la fin prévue à la suite d'une fuite d'eau dans le casque de Kopra. Toutefois les principaux objectifs ont été remplis[5].
(durée de la sortie 4h45) : Iouri Malentchenko et Sergueï Volkov prennent des échantillons des revêtements externes de la station spatiale, installent des mains courantes pour de prochaines sorties extravéhiculaires, récupèrent une expérience de biologie, déploient une expérience portant sur les matériaux et testent un outil qui permet de déposer un revêtement sur la surface externe des modules[6].
19 aout (durée de la sortie 5h58): Jeff Williams} et Kate Rubins installent l'International Docking Adapter qui a été amené par le cargo spatial Dragon CRS-9 et qui doit permettre l'amarrage des futures vaisseaux spatiaux commerciaux chargés d'assurer la relève des équipages. Celui-ci est fixé à l’extrémité du Pressurized Mating Adapter lui-même amarré au port avant du module Harmony. La sortie dans l'espace est interrompue sans avoir accompli les objectifs secondaires à la suite d'un problème de fonctionnement de l'oreillette droite du scaphandre de Jeff Williams[7].
(durée de la sortie 6h48): Jeff Williams} et Kate Rubins retirent un des radiateurs qui servait de pièce de secours et installent la première paire de caméras haute définition destinées à surveiller l'activité autour de la station spatiale. Ils effectuent plusieurs opérations de maintenance[8].