Carthage, chassée de la mer, ne peut plus soutenir Lilybée et Drépane qui, assiégées depuis un an, sont à bout de force. Elle demande la paix. Elle perd la Sicile et les îles voisines au profit de Rome et doit payer en dix ans une indemnité de guerre de 3 200 talents[2].
Début du soulèvement des mercenaires à Carthage sous la conduite du Libyen Mathó, du Campanien Spendios et du Gaulois Autarite, qui n’ont pas reçu les suppléments de soldes promis pendant la guerre[3]. À la tête d’une armée de 70 000 hommes, ils occupent la région de Carthage et de Tunis, puis assiègent Utique et Bizerte. Les Carthaginois font appel à Hamilcar Barca qui écarte provisoirement la menace sur Carthage avec l’aide de la cavalerie du prince numide Naravas. Puis une tentative de négociation échoue et les ambassadeurs carthaginois sont torturés et massacrés par les mercenaires (239 av. J.-C.)[4].
Mort d'Agis IV de Sparte. Incapable de réaliser ses réformes à temps, il est contraint de quitter Sparte pour mener une guerre contre les Étoliens. En son absence, une contre-révolution porte ses ennemis au pouvoir. À son retour, il est assassiné avec sa mère et sa grand-mère[5].
La cité falisque de Faléries, révoltée, est détruite et sa population est transférée par les Romains[7].
Réforme des comices centuriates et des comices tributes à Rome, qui modifie la vieille organisation servienne. Les riches perdent la majorité absolue (ils doivent compter sur les classes moyennes) et la « prérogative » (la centurie appelée à se prononcer la première) n’est plus tirée au sort parmi les seules centuries équestres, mais à l’ensemble de la première classe. Les tribus romaines atteignent le nombre définitif de 35[8].
Arcésilas de Pitane, philosophe fondateur de la Nouvelle Académie (né en -316). Scolarque en -268, il se consacre à l’enseignement oral et utilise la dialectique comme arme contre le dogmatisme des Stoïciens. Pour lui, il n’y a pas de vérité mais des opinions plus ou moins probables (probabilisme).
Notes et références
↑ a et bFrançois Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates, Paris, Moreau, (présentation en ligne)
↑Félix Ansart, Cours d'histoire et de géographie rédigé pour l'usage des collèges, (présentation en ligne)
↑ a et bAlain Davesne et Georges Miroux, L'Anatolie, la Syrie, l’Égypte : De la mort d'Alexandre au règlement par Rome des affaires d'Orient (323-55 avant J-C), Éditions Bréal, , 239 p. (ISBN978-2-7495-0173-4, présentation en ligne)
↑Marguerite Garrido-Hory, Antonio Gonzalès,, Histoire, espaces et marges de l'Antiquité : hommages à Monique Clavel Lévêque, vol. 4, Presses universitaires de Franche-Comté, , 1277 p. (ISBN978-2-84867-112-3, présentation en ligne)