La 2e division d'infanterie royale wurtembergeoise est une unité de l'armée wurtembergeoise intégrée à l'armée impériale allemande à partir de 1871. Elle devient en 1914 la 27e division d'infanterie. Elle participe à la Première Guerre mondiale. Au déclenchement du conflit, la 27e division forme avec la 26e division (jusqu'en 1914, la 1re division d'infanterie royale wurtembergeoise) le 13e corps d'armée. Elle participe à la bataille de Longwy puis à la bataille de la Marne. Durant l'année 1915, la division combat dans l'Argonne, puis elle est transférée dans les Flandres. En , la division participe à des combats de diversion sur le mont Sorrel puis combat dans la Somme. En 1917, la division participe à la bataille d'Arras, puis dans les Flandres à la bataille de Passchendaele. Au printemps 1918, elle est employée dans l'offensive Michael, puis elle participe aux combats défensifs de l'été et de l'automne. À la fin de la guerre, la 27e division est rapatriée en Allemagne et dissoute au cours de l'année 1919.
Première Guerre mondiale
Composition
Sauf précision contraire, cette section de l'article a pour source : US Army 1920, p. 370.
Temps de paix, début 1914
53e brigade d'infanterie (3e brigade d'infanterie du royaume du Wurtemberg) (Ulm)
17 - : retour offensif allemand, progression par Varennes-en-Argonne et atteint Boureuilles.
- : occupation de secteur dans la région de l'Argonne vers Binarville et le bois de la Gruerie, guerre des mines.
: attaque locale allemande qui enlève les premières lignes françaises dans le secteur de Bagatelle malgré une série de contre-attaque[n 1].
août : nouvelle attaque allemande qui se rapproche de la Harazée.
septembre : la 53e brigade est temporairement retirée du front et placée en réserve derrière la ligne de front en Champagne au nord-ouest de Massiges lors de la bataille de Champagne.
décembre : retrait du front, transport par V.F. de la région de Grandpré vers Courtrai.
1916
janvier - : occupation d'un secteur au sud-est du saillant d'Ypres, entre le Sanctuary wood et le canal Ypres-Comines.
: capture des premières lignes britanniques, reperdues devant les contre-attaques alliés le , au cours de ces combats le 123e régiment de grenadiers subit de lourdes pertes.
2 - : engagée dans la bataille du mont Sorrel, prise des monts le ; repli sur les positions de départ devant la contre-attaque canadienne. La division subit des pertes sérieuses lors de cette opération.
27 - : retrait du front, mouvement par V.F. sur le front de la Somme.
- : engagée dans la bataille de la Somme, organisation et occupation d'un secteur devant Guillemont. La division repousse toutes les tentatives de prise du village mais déplore de fortes pertes.
- : retrait du front, le déplacement dans les Flandres, occupation d'un secteur du front dans la région de Wijtschate.
- : retrait du front, engagée à nouveau dans la bataille de la Somme au nord de Sailly-Saillisel. À partir du , occupation et organisation d'un secteur sur le front de la Somme.
- : retrait du front, repos dans la région de Valenciennes. Mouvement vers Arras, engagée dans la bataille d'Arras dans le secteur de Bullecourt ; la division repousse, avec de lourdes pertes, les attaques britanniques et australiennes et capture 28 officiers et 1 150 hommes[2].
- 1er août : retrait du front, repos. Occupation d'un secteur du front à partir du mois de juin dans la région du Catelet entre Gonnelieu et Honnecourt-sur-Escaut.
- : engagée dans la bataille de Passchendaele au sud-est de Saint-Julien, la division souffre de nombreux tirs d'artillerie britanniques.
- : retrait du front ; repos dans la région de Gand.
- : à nouveau engagée dans la bataille de Passchendaele au nord-est d'Ypres le long de la voie ferrée.
- : retrait du front, du 16 au transport par V.F. en Alsace au nord de Colmar, au cours de cette période les conscrits de la classe 1919 commence à être intégrés à la division.
- : retrait du front, reconstitution par l'incorporation des hommes du 248e régiment de réserve[3] ; repos dans la région de Briastre.
6 - : transport par V.F. vers Spincourt, puis mouvement vers Loison mise en réserve de l'OHL.
- : en ligne dans le secteur de Flabas au nord de Verdun.
4 - : retrait du front, repos.
11 - : en ligne dans le secteur au nord de Douaumont.
- : mouvement de rocade, transport par camions vers Stenay en ligne vers Tailly. Après la fin de la guerre, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
Chefs de corps
Sauf précision contraire, cette section de l'article a pour source : Wegner 1990, p. 123.
↑L'attaque du 29 janvier cause la mort de 6 officiers et de 409 hommes de troupe au sein de la 27e division d'infanterie mais entrainera la perte de plusieurs fortins français[2].
↑Au cours des combats près d'Aveluy, la 6e compagnie du 124e régiment de grenadiers voit son effectif réduit de 50%, un bataillon du 120e régiment d'infanterie est pratiquement détruit[3].
↑Au cours de la bataille d'Amiens et des jours suivants, la 27e division déplore la pertes de 1 400 hommes faits prisonniers[3].
(en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN5-87296-917-1, lire en ligne).
(de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN3-7648-1780-1).