AbhangAbhang, en langue marathe signifie littéralement « absolu », « éternel », « immuable », « immortel », « primordial ». Il s'agit d'une composition métrique très prisée des poètes du courant Varkari (en) (« les pèlerins ») depuis le XIIIe siècle. Ce type de chant est interprété lors de bhajan. PrincipesCette forme de versification, très différente du vers sanscrit, est inhérente à la langue marathe et à ses formes familières. Elle est extrêmement flexible et se compose de quatre strophes de trois vers de huit syllabes. Elle a une symétrie fluide (abhang signifie aussi « chant sans brisure »[1]), soutenue par des rimes internes ou finales, et est souvent conçue pour être chantée. Elle émane probablement de la poésie orale populaire. Le chant abhang, propre au mouvement des Sant (plus ou moins « Saints »), dont fait partie le sampradâya (« courant ») des Varkaris (« pèlerins »), du Maharashtra (région de Bombay) remonte à la plus ancienne poésie hindoue en langue marathe. C'est une sorte de poème mystique - ou de prière - évoquant des légendes pieuses, qui se caractérise par le fait qu’il est chanté presque sans interruption jusqu’à l’envoi, avec un refrain s’intercalant entre les strophes. Poètes de l'abhangDes poètes tels que Jnanadev (également appelé Jnaneshwa) (1275-1296), Namdev (1269-1350), Eknath (1533-1599) et Tukaram (1608-1690), le dernier grand poète bhakti de langue marathi, lui ont donné un statut classique dans la poésie marâthîe. La littérature religieuse en Inde étant exclusivement orale, les abhangs ne furent mis par écrit qu’au XIVe siècle, grâce surtout à la renommée du poète Namdev, dont les poèmes furent chantés pendant le pèlerinage annuel à Pandharpur, où se trouve le temple des Sant. La plupart des poèmes de Tukaram sont composés dans cette forme, et même lorsqu'ils ne le sont pas - exceptionnellement - le terme abhang est couramment utilisé pour désigner sa poésie. Poèmes et citations de Jnanadev
Références
Bibliographie
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