Adolf Michaelis (de son nom complet Theodor Heinrich Adolf Michaelis) est un archéologue et un universitaire allemand, né à Kiel le et mort à Strasbourg le [1]. Il a été un spécialiste de l’Antiquité gréco-romaine[2].
Il commence ses études universitaires en à Leipzig où enseignait son oncle. Il étudie ensuite à Berlin à partir de et y suit les cours des archéologues Eduard Gerhard et Ernst Curtius. Il se lie également d’amitié avec le futur archéologue Alexander Conze[4].
Il est habilité dans les domaines de la philologie et de l’archéologie en à Kiel et obtient son premier poste de professeur à Greifswald en . Il est ensuite professeur et directeur de la collection archéologique à l’université de Tübingen de à [3].
À la suite de sa thèse de doctorat consacrée à Horace, Adolf Michaelis a publié plusieurs ouvrages qui lui ont conféré une grande notoriété dans le domaine de l’archéologie.
Il publie en et Der Parthenon, ouvrage qui croise des sources archéologiques et philologiques sur le Parthénon et associe pour longtemps son nom aux études menées sur l’Acropole d’Athènes. Il publie plusieurs éditions de l’œuvre de Pausanias le Périégète qu’il remet à jour à la suite de son oncle Otto Jahn[3]. Il revient sur les grandes étapes du développement de l’archéologie au XIXe siècle dans Die archäologischen Entdeckungen des XIX. Jahrhunderts et propose une étude des collections de sculptures conservées au Royaume-Uni en qui témoigne de ses travaux sur les moulages[3].
Principales œuvres
: De auctoribus quos Horatius in libro De arte poetica secutus esse videatur, thèse de doctorat publiée à Kiel par Mohr.
: Der Parthenon, publié à Leipzig par Breitkopf und Härtel.
: « Licurgo furente sopra anfora di marmo » dans Annali dell'Instituto, XLIV, p. 248-270 ; Monumenti, VIIII, pl. 45.
: Pausaniae descriptio arcis Athenarum in usum scholarum, publié à Bonn par A. Marcus à la suite d’Otto Jahn (une autre édition paraît en 1901).
: Ancient marbles in Great Britain, publié par l’université de Cambridge (des suppléments paraissent en et ).
: Die archäologischen Entdeckungen des neunzehnten Jahrhunderts, publié à Leipzig par les éditions E. A. Seemann.
(de) Hartmut Döhl, « Michaelis, Adolf », dans Neue Deutsche Biographie, vol. 17, (lire en ligne), p. 429-430.
(de) Erika Simon, Adolf Michaelis Leben und Werk, Stuttgart, Franz Steiner Verlag, coll. « Sitzungsberichte der Wissenschaftlichen Gesellschaft an der Johann Wolfgang Goethe-Universität Frankfurt am Main » (no 44,3), , 101-135 p. (ISBN978-3-515-08976-0).
« Monument Adolf Michaelis », dans Cimetière Saint-Louis, Strasbourg, coll. « Guides des cimetières de la Ville de Strasbourg » (no 3), , p. 24-25.
Auguste Bouché-Leclercq, « Éloge funèbre de M. Adolf Michaelis, correspondant étranger de l'Académie », in Comptes-rendus des séances de l'année, Académie des inscriptions et belles-lettres, 1910, vol. 54, no 6, p. 480-481, [lire en ligne]
Frédéric Colin, « Comment la création d’une 'bibliothèque de papyrus' à Strasbourg compensa la perte des manuscrits précieux brûlés dans le siège de 1870 », La revue de la BNU, no 2, , p. 24-47
Gabrielle Feyler Wilms, Le fonds de photographies anciennes de l'Institut d'Archéologie classique de Strasbourg (Fonds Michaelis), Université de Strasbourg 2, 1993 (thèse de doctorat d'Art et Archéologie)
J.-Y. Marc, « Michaelis Adolf », dans Roland Recht et Jean-Claude Richez, Dictionnaire culturel de Strasbourg : 1880-1930, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, (ISBN978-2-86820-988-7), p. 345.
Bernard Vogler (dir.), L'Alsace. Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, vol. 2, Éditions Beauchesne, Paris, 1987, p. 205-207 (ISBN978-2-7010-1141-7)
Hugo Blümner, in: Neue Zürcher Zeitung 1910, Nr. 236
Eugen Petersen, in: Zeitschrift für bildende Kunst N.F. 22 (1911) S. 191–196.