AgroParisTechAgroParisTech
Fondée en 2007, AgroParisTech, institut national des sciences et industries du vivant et de l’environnement[1], est un établissement public français placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Grande école c'est l'une des 204 écoles d'ingénieurs françaises accréditées au à délivrer un diplôme d'ingénieur[2]. AgroParisTech est membre fondateur et un établissement-composante de l’université Paris-Saclay, membre du réseau ParisTech et membre d’Agreenium. HistoriqueCréé le , AgroParisTech résulte de la fusion de trois grandes écoles :
Institut national agronomique Paris-GrignonEn 1826, le roi Charles X achète le château de Grignon, son parc et ses terres, pour fonder l’institution royale agronomique de Grignon qui devient ensuite l’école nationale supérieure d'agronomie de Grignon. Elle fusionne en 1971 avec l’Institut national agronomique (créé en 1848) pour devenir l’Institut national agronomique Paris-Grignon (INA-PG)[a 4]. École nationale du génie rural, des eaux et des forêtsEn 1824 est fondée l’école royale forestière à Nancy. Elle devient « école impériale forestière » en 1853, « école nationale forestière » en 1873, puis « école nationale des eaux et forêts ». Elle devient en 1882 une école d’application de l’institut national agronomique et de l'École polytechnique. Elle était chargée de former les gestionnaires de forêts[a 4]. En 1965, l’école nationale des eaux et forêts fusionne avec l’école supérieure du génie rural (créée en 1919) pour donner naissance à l’École nationale du génie rural, des eaux et des forêts (ENGREF)[a 4]. En 1989, l'École nationale des ingénieurs des travaux des eaux et forêts (école d'ingénieurs forestiers des Barres) est démantelée et intégrée à l’ENGREF. École nationale supérieure des industries agricoles et alimentairesL’école nationale des industries agricoles est fondée à Douai en 1893. Elle est renommée École nationale supérieure des industries agricoles et alimentaires (ENSIA) en 1960[a 4] et s'installe à Massy, en banlieue sud de Paris, l'année suivante. C'est la fusion, en 2007, de l'INA-PG, de l'ENGREF et de l'ENSIA qui donne naissance à AgroParisTech. Les élèves-ingénieurs de ce nouvel établissement suivent alors leur première année sur le site historique du château de Grignon, puis sont redirigés, selon leur orientation, vers les anciens sites de l'INA (Paris 5e), de l'ENSIA (Massy) ou de l'ENGREF (Nancy, Paris 14e, Clermont-Ferrand, Montpellier, Kourou). Déménagement à Paris-SaclayLes quatre sites de l’Île-de-France (Grignon, Paris 5e, Paris 14e, Massy) intègrent en 2021 le pole de compétitivité technologique Paris-Saclay qui regroupe ainsi la plupart des écoles de ParisTech. La date du déménagement fut régulièrement repoussée : en , le déménagement était prévu pour la rentrée 2016, en 2014 la livraison du bâtiment est annoncée pour 2019[3]. En 2015, le projet a définitivement été adopté lors de la réunion du conseil d'administration le (22 voix pour, 20 contre et 2 abstentions) et confirme la date du déménagement des sites franciliens pour 2021. Le protocole d'accord pour la mise en œuvre de l’implantation d’AgroParisTech et de l’INRA sur le campus de Paris-Saclay a été signé le entre AgroParisTech, l'INRA, la Caisse des dépôts et consignations, Campus Agro SAS et les services de l’État ; l’État concourra à hauteur de la moitié du coût total du projet (près de 250 millions d'euros)[a 5]. Après la vente du site historique situé au 16 rue Claude-Bernard à Paris en , le site de Massy devrait être cédé. Mais la cession des sites de l'avenue du Maine et surtout de Thiverval-Grignon sont en discussion, compte tenu du fort attachement des anciens élèves et des enseignants chercheurs pour ce site historique. En novembre 2021, la vente du domaine de Thiverval-Grignon à Altarea Cogedim est annulée, pour recréer une procédure de cession du site[4]. En septembre 2022, les étudiants de première, deuxième et troisième années intègrent le campus Agro Paris-Saclay, situé au cœur du pôle technologique et scientifique Paris-Saclay, à Palaiseau, dans le département de l'Essonne[5]. CampusL’institut a son siège au 22, place de l'Agronomie, à Palaiseau, sur le campus Agro Paris-Saclay au cœur du pôle technologique et scientifique Paris-Saclay, dans le département de l'Essonne. AgroParisTech se structure en 8 sites :
Avant 2022, le siège était situé dans le 5e arrondissement de Paris (Montagne Sainte-Geneviève). FormationsEn s’appuyant sur sa recherche et sur ses liens avec les milieux professionnels, AgroParisTech forme des cadres, ingénieurs, docteurs et managers dans le domaine du vivant et de l’environnement. L’établissement déploie un cursus ingénieur, une offre de master et une formation doctorale en partenariat avec de grandes universités françaises et étrangères, ainsi qu’une gamme de formation professionnelle sous la marque AgroParisTech Executive[source secondaire souhaitée]. En troisième année, les élèves peuvent choisir de rejoindre la fonction publique et ils intègrent alors le corps des Ingénieurs des Ponts, des Eaux et des Forêts ou celui des Inspecteurs de la santé publique vétérinaire[6]. Cursus ingénieurAgroParisTech est habilitée à délivrer le diplôme d’ingénieur[7]. Le cursus ingénieur AgroParisTech intègre les sciences et technologies du vivant et de l’environnement, les sciences de l’ingénieur et les sciences humaines, économiques et sociales. Ouvert en format classique et en format apprentissage, il permet aux étudiants de construire leur parcours de formation tout en les menant tous au même diplôme La première année est un tronc commun se déroulant sur le campus Agro-Paris Saclay sur la commune de Palaiseau. En entrant en deuxième année les étudiants choisissent leur domaine de spécialité :
Les enseignements ont lieu alors sur les campus de Palaiseau ou Nancy. La troisième année offre une spécialité qui donne une vision globale et une expertise au futur ingénieur (management des entreprises du vivant, économie, productions végétales et animales, biotechnologies, agriculture et écologie urbaine, gestion forestière et des milieux naturels, conception de bioproduits et gestion de production, sciences politiques et écologie, nutrition, développement agricole, gestion de l'eau et des déchets, management de la qualité...). MastersEn partenariat avec des établissements d’enseignement supérieur français et européens, AgroParisTech propose une offre en master à la pointe dans le domaine des sciences et industries du vivant et de l’environnement, qui permet d’appréhender les plans biotechniques, économiques, sociaux et juridiques de ce secteur. Au total, ce sont 11 mentions et 45 parcours, dont : Kourou
Masters en partenariatLes étudiants peuvent préparer des masters en partenariat avec des universités étrangères ou avec d’autres écoles de ParisTech. AgroParisTech propose également une offre de formation continue. DoctoratsAgroParisTech compte quatre écoles doctorales et 80 thèses sont soutenues chaque année. Les domaines de compétences des études doctorales à AgroParisTech sont les suivants :
AutresAgroParisTech Executive propose des formations de niveau master ou ingénieur (bac+5) ainsi que des formations post-master pour le management, la gestion et l’administration du vivant et de l’environnement. Prise de position publique d'étudiantsLe , huit étudiants d'AgroParisTech dénoncent, dans leur discours de remise de diplôme de fin d'étude, une formation « qui pousse globalement à participer aux ravages sociaux et écologiques » et appellent leurs condisciples à « déserter » pour ouvrir « d’autres voies »[8],[9],[10]. La vidéo de ce discours est diffusée sur Internet le suivant ; visionnée plusieurs centaines de milliers de fois en quelques jours et 12 millions de fois en un mois[11], elle est très commentée[12]. Jean-Luc Mélenchon la recommande en affirmant que ce discours représente « l’espoir le plus grand ». François Gemenne, contributeur du GIEC, estime qu'il s'agit d'un « discours d’une exceptionnelle puissance »[13]. Au sein de l'institution, la réception est majoritairement très critique. La direction de l’école met sur pied un « comité d’analyse prospective » pour faire évoluer ses formations[11]. Mais cet « appel à déserter » ne débouche par la suite sur aucune action collective[14]. Abus sexuelsLa direction de l'école saisit le procureur de Paris, le 20 juin 2022, après qu'une enquête interne menée auprès des 970 étudiants recense 17 cas de viol et des centaines de comportements ou propos discriminatoires ou à connotation sexuelle[15]. ClassementsClassements nationaux (classée en tant qu'AgroParisTech au titre de son diplôme d'ingénieur)
Classements internationaux (classée en tant qu'Université Paris-Saclay)
RechercheAgroParisTech comprend 22 laboratoires ou unités de recherche (la plupart sont des unités mixtes de recherche). Elles sont regroupées en 5 départements. Anciens élèvesLes anciens élèves suivants contribuent à la renommée de l'école :
Notes et références
Références site officiel
Références classements
Liens externes
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