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Le nom de Gambati (parfois orthographié Gambatti) apparait régulièrement dans les ouvrages sur la musique et les cuivres^[1] au XIX^e siècle^[2], jusqu'en 1833 il s'agit indistinctement des deux frères. Ils sont associés à la fois à la trompette à clefs et à Rossini.

Alessandro Gambati est un trompettiste virtuose italien, né à Rovigo en 1800 et mort à Charleston en 1867^[3]. On le voit apparaitre en 1821 au Teatro della pergola de Florence dans Otello de Rossini^[4]avec son frère. Toujours en famille, il se produit régulièrement à Londres avec l'Académie royale de musique ou le King theater"^[5] entre 1826 et 1829.

Avec son frère aîné Antonio, ils sont engagés en 1826 au Théâtre Italien de Paris. François Georges Auguste Dauverné les évoque dans son historique sur la trompette. Voici ce que François-Joseph Fétis^[6] dit de ces musiciens : « Les frères Gambati eurent aussi un talent remarquable ».

Ils se produisent de nombreuses fois en soliste avec le théâtre Italien, dans des salons et participent aux productions lyriques du théâtre interprétant Rossini ou Cimarosa. Ils sont célèbres pour leur jeu sur la trompette à clefs^[7], ils sont aussi les premiers^[8] à jouer en France sur la trompette à pistons^[9]. Dès leur arrivée en France, ils deviennent membres du pupitre de trompette aux côtés de Dauverné à l'Académie Royale de Musique.

Après la mort d'Antonio en 1833, Alessandro émigre aux États-Unis pour monter un théâtre Italien à New York en compagnie de Villent (Willent suivant les documents), un bassoniste^[10]. Leur entreprise échoue et Alessandro reste en se produisant comme soliste à la trompette^[11].

Il devient célèbre à la suite du duel de trompettes organisé contre J. T. Norton^[12].

Ils jouent une trompette à 5 clefs autrichienne, on retrouve dans les archives de l'opéra une expertise de l'instrument réalisée à la demande de la direction par M. A. Raoux, facteur renommé de cuivres au début du XIX^e.

À Charleston, il se produit avec une trompette à deux pistons, vraisemblablement de Halary^[12].

Lors de ses concerts solistes, il n’interprète que des transcriptions auxquelles il ajoute parfois des variations. Voici les pièces abordées jouées à la trompette à clefs (avant 1830) puis à la trompette à pistons^[13]:

• Rossini Sémiramis Giorno d’orrore. (duo)
• Rossini La Cinderella (Cenerentola) non Piui Mesta solo avec variation.
• Dr Arne The soldier Tired.
• Bellini Isabella.
• Rossini variation sur Mosè in Egitto .
• Rossini Otello air de Desdemone, « la chanson de Willow ».
• le Carnaval de Venise avec des variations.

• Jean Mongrédien, Le Théâtre-Italien de Paris (1801-1831) chronologie et documents. [1]
• Charles Jobey, L’amour d’un Nègre, M. Lévy, 1860.
• J. Wallace, The Trumpet, Yale University Press, 2012.
• C. Rostang, François Georges Auguste Dauverné, Larigot n° XXVI spécial, juin 2014. [2]
• C. Rostang, 1826: Arrivée des frères Gambati, une révolution pour la trompette. Larigot 67 avril 2021.

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